mercredi 2 janvier 2008

Week end en amoureux

Cette année, pour Noël, mon mari et moi sommes partis 3 jours à Amsterdam.

Lorsque le quotidien devient pesant, rien de mieux qu'un "WE en amoureux", concept savoureux qui consiste à se barrer bien loin de son domicile avec sa moitié pour faire baver les copines. J'entends encore résonner leurs réactions de midinettes: "Rooo, c'est trop géniaaaaal! Je ne suis jamais allée là-baaaas! T'as de la chaaaance". Navrant.

Mon mari n'étant ni chasseur, ni golfeur, ni "WE biture entre potes", nous avons eu tout le loisir d'écumer les villes d'Europe dans des hôtels 4 étoiles. Surtout qu'avec le boom des réservations en ligne, rien n'est plus facile que de cliquer sur le thème "WE romantique" qui apparait magiquement sur tous les sites de voyage (le thème "WE de sexe intense" n'existe pas encore malheureusement). On choisit des horaires de vols pas trop harrassants (commencer le séjour en se levant à 5h30 du matin, c'est maso), un hôtel correct avec piscine et hop, on imprime les documents de voyage. Ca parait facile à vue d'oeil....

Cependant, pour de jeunes parents, le WE en amoureux se transforme très vite en une galère logistique monstrueuse. En effet, avant de songer à la destination qui convienne aux deux et choisir la couleur de son string, il faut d'abord caser les enfants. Vivant à Londres et dépourvus de nanny de confiance, notre seule option est le dropage à Paris chez les grand-parents, ce qui raccourcit sauvagement le dit-WE.

Le marathon peut commencer : au lieu d'une valisette cabine, on se retrouve avec la malle, la poussette, les doudous sous le bras, le taxi pour aller à la gare, l'Eurostar, re-taxi, le dropage/briefing, les pleurs du bébé pour nous donner mauvaise conscience. Puis, re-taxi, l'avion/train, re-taxi pour aller à l'hôtel. Sitôt arrivés, nous réalisons qu'il ne nous reste que 36 heures chrono pour faire les musées, le promène-couillons (calèche, bateau-mouche, pousse-pousse), les achats touristiques bien cons, les découvertes culinaires et les siestes crapuleuses.
A peine a-ton eu le temps de souffler et de profiter de ces moments intimes trop rares, que l'on doit déjà repartir dans l'autre sens. Nous rentrons donc à la maison généralement encore plus épuisés qu'au départ et il suffit de 24h00 pour que ces séjours deviennent un lointain souvenir.

Pour 2008, nous avons le projet de partir quelques jours au ski avec des amis. Ca m'épuise d'avance...

1 commentaire:

  1. je n'ai rien à ajouter tant l'âpreté de ce message est belle.

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et glouglou