dimanche 30 décembre 2007

La magie de Noël

Comme tous les enfants, j'ai longtemps cru au Père Noël. Avec une étonnante imagination et beaucoup de naïveté, les mômes croient vraiment qu'un papi obèse et barbu, se déplaçant uniquement avec un char trainé par des rennes volants, se tape toutes les baraques du monde le 24 au soir pour déposer au pied du sapin EXACTEMENT ce qu'ils voulaient. Malgré quelques bugs, j'ai encore le souvenir de laisser des messages sur le répondeur du Père Noël en précisant tous les cadeaux qui me feraient plaisir, espérant sans doute qu'il arrête de se planter en m'offrant des merdes.

J'ai ensuite compris que le Père Noël déléguait aux parents le soin de faire son boulot. Soit. A l'époque des 35 heures, des grèves à répétition et autres revendications syndicales, il était prévisible que le Père Noël, qui ne se fait plus tout jeune, rencontre quelques problèmes de personnel.

Le problème est qu'en grandissant la magie de Noël ne fait plus son effet et que nos parents nous connaissent suffisemment mal pour nous offrir des machins qu'on utilisera jamais. Si je devais porter tous les cadeaux de Noël que j'ai eu cette année, ca donnerait ça: un gilet de mémé qui me fait un cul de mammouth sur des dessous noirs brodés à volants + des chaussons en tête de cochon. Sous le bras gauche, une pancarte représentant un faux chien, et sous le bras droit un toaster rose qui imprime une famille de porcs. La photo arrivera bientôt sur ce blog... dès que je passe à 4 grammes.

J'avoue ne pas faire mieux mais j'ai découvert cette année la commande sur Internet. C'est ça la vraie magie de Noël : on reste pépère à la maison, 3 clics, la CB et les achats arrivent tout empaquetés, livrés nickel à domicile avant le jour J.
Et non, ce n'est pas le Père Noël en personne qui vient vous livrer tout ça mais le pauvre employé de la Poste qui se gèle au pas de votre porte et il est inutile de lui envoyer vos factures en Finlande, il ne vous remboursera jamais.

C'est bien vrai, le Père Noël est une ordure... et une grosse....

samedi 29 décembre 2007

Et la Marmite fut....

Ce matin, j'ai retrouvé la Marmite morte dans la cuisine chez mes parents. Mais je ne m'en suis rendue compte qu'une heure après....

Encore avec une bonne gueule de bois, sans lentilles et maudissant le micro-ondes, je ne me suis pas étonnée de la voir immobile devant la porte étant de nature plutôt amorphe (je parle du chien bien sûr). Mon frère aîné ayant une connaissance nettement plus approfondie du monde animal que moi, vient donc me chercher dans ma chambre en m'annonçant le décès de la Marmite.
"Mais non, lui-réponds-je, j'ai vu son estomac bouger!". Et bien non. Raide. Kaput. Finie. Je n'ose point toucher l'animal tout raide et appelle de suite le vétérinaire avant de prévenir ma mère qui se trouve en Bretagne.
J'apprend alors que lorsqu'un un animal meurt, il existe plusieurs options :
- soit on l'enterre dans le jardin dans un coin ou par inadvertance chez les voisins
- soit il finit dans la cuvette des toilettes (mais pour un chien de 18 kilos, ca devient tout de suite galère)
- soit on l'incinère et on garde les cendres dans une jolie boîte à mettre hors de portée des efants
- soit on le "garde au frais" : sur ce dernier point j'ai cru l'espace d'un instant que nous devions mettre le pauvre animal dans notre frigo entre les yaourts bio périmés et les légumes avachis. "Il ne va jamais rentrer!!" dis-je totalement paniquée au vétérinaire. Il m'apprend à ce moment qu'il dispose d'une morgue...

Bref, ma mère décide en larmes que la dernière place de la Marmite est dans le jardin entre les hortensias et le pigeonnier. Mon beau-frère, pro jusqu'au bout, se charge de la corvée et nous l'encourageons vivement planqués derrière la fenêtre en peignoir.

Inutile de faire des prières, Dieu n'a pas prévu de paradis pour les animaux, et c'est bien dommage.

samedi 15 décembre 2007

Une histoire sans fin

Paris, enfin... Ses velib', ses grévistes, ses touristes et la Fnac.
Revenir en France est un véritable soulagement : on revoit les vieux copains qui n'ont pas bougé de quartier, la famille qui ne cesse de s'aggrandir, on retrouve ses cantines et les ex-collègues toujours entre deux boulots (ou deux rendez-vous à l'anpe).
Mais ce que je préfère à Paris, c'est le personnel mis à disposition : les grand-parents.

Fonctionnement et précautions d'emploi d'un grand-parent : expérimenté, corvéable à merci, dispo à 100% quand arrive la retraite, suivi logistique garanti pour les vacances et surtout, gratuité totale du service.
Attention, le grand-parent peut présenter quelques défaillances : le non-respect de votre mode d'éducation doit être aussitôt recadré. En effet, le grand-parent est un gros fayot : il cède à TOUS les caprices et donne à ses petit-enfants toute la liberté que vous réprimez à accorder sous peine d'en faire des despotes.Enfin, ne pas oublier qu'Alzheimer n'est jamais loin.

Les grands-parents de mon fils sont admirables : ils habitent à Paris et sont TOUJOURS dispos pour le pourrir. A peine se sont-ils débarrassés de leurs propres enfants, qu'ils doivent retomber dans les couches, les biberons et les sièges-auto ultra sophistiqués et prises de tête. Ca ne s'arrête donc jamais...

J'espère que je serai une bonne grand-mère... Mais d'ici là il faut que j'arrête de fumer, de boire et de dire des gros mots, que j'aprenne à faire des gâteaux (j'ai cependant une excellente maîtrise du porc au caramel), que j'achète une maison à la campagne avec un poney et surtout, il faut que je passe mon permis de conduire si je veux les emmener en vacances dans la maison sus-citée. Enfin, si je deviens grand-mère, il faudra que je me sépare de mon godmichet.

J'ai pas très hâte en fait....

jeudi 13 décembre 2007

Un peu d'indulgence

J'ai regardé avant-hier un spectacle de Florence Foresti en DVD. Me suis bien poilée... Un de ses sketches avait notammment pour sujets "les amis avec enfants". Sa conclusion était la suivante : "arrêtez de nous passer vos gosses au téléphone, on s'en fout!!!!". J'ai ri jaune...

De 2 à 30 ans, les enfants ne m'intéressaient pas. Pire, je n'aimais pas ça.

Une de mes plus vieilles amies m'a retrouvée sur Facebook et a halluciné de me voir avec un enfant. Dans ses souvenirs, je ne supportais même pas la présence d'un môme dans la même pièce...
Quand mes soeurs ont accouché, je ne suis même pas allée les voir pour gatifier devant la "merveille". Sauf pour le dernier car l'hôpital était sur le chemin de Parly II et que j'avais un truc à acheter avec ma mère.
Plus tard, quand j'ai eu l'âge de faire des baby-sitting, j'y allais en trainant la patte. Je me plantais devant un film en les laissant hurler (l'avantage de la banlieue chic, c'est qu'il n'y a que des maisons très espacées), j'évitais tout contact physique ("ca choppe plein de maladies contagieuses ces saloperies") et j'appliquais des tarifs de ministre (même pour mes neveux...).
Enfin, quand mes amis ont commencé à avoir des enfants, je les ai subitement "perdu de vue", ne supportant probablement pas que l'on me force à prendre un bébé dans les bras sous prétexte de réveiller mon instinct maternel.

Bien entendu, quand mon fils est né, j'ai complètement changé...

J'ai arrêté de travailler et je n'avais d'attention que pour lui. Quand un enfant naît, il remplit toute une vie (et les couches pleines de pipi... oups pardon...) et on s'étonne parfois que les "autres" lui accordent à peine un regard. C'est à ce moment fatidique que le monde est séparé entre deux univers : AVEC ou SANS enfants.
La communication passant mal entre ces 2 univers, il est tout naturel que l'on s'éloigne les uns des "autres".
J'avoue, les parents qui parlent avec emphase de leur géniale progéniture, c'est GA-VANT : les premiers mots, le premier pipi dans le pot, les progrès physiques ("roooo, il a monté tout seul les escaliers!!!)... sans oublier les problèmes de nounou, les complications pour se déplacer parce que le petit "doit faire sa sieste", les maladies avec popos mou-liquide-jaune-vert etc....
Le problème, c'est que c'est plus fort que nous ("les parents") de parler de toutes ces conneries à vous ("les non-parents").

Ayez donc un peu d'indulgence à notre égard et nous en aurons en retour. Donc, promis, j'arrête de passer mon fils au téléphone jusqu'au jour où il sera capable de vous dire que ce que vous racontez, il en a rien à foutre...

mardi 11 décembre 2007

Notre belle famille

Je fais partie d'une famille nombreuse : 7 enfants soit 6 filles + 1 garçon.
Ca en ferait trembler plus d'un mais à la vue de la stoïcité de mon père (le brave homme), ça ne doit pas être aussi terrible.

6 filles donc. Difficiles à caser quand on a décidé de leur donner une éducation souple dans un décor assez bohème (pour ne pas dire bordélique) : cela engendre des personnalités fortes et rebelles que l'on retrouve dans les romans de Jane Austen (surtout si on occulte les chiens qui puent, les petits copains habilement planqués sous la couette et le stock de marijuana dans la boîte en porcelaine fine dans lequel tout le monde tape allègrement).
Un vrai no man's land : mon frère s'est enfui au Brésil et mon père passe soit disant ses journées au golf (il s'améliore pas beaucoup...).

L'affiche est pourtant alléchante : une belle maison dans une banlieue chic, une particule qui laisse présager un château en Bourgogne, la bibliothèque de livres anciens et la villa à St Tropez parce que le Papa a réussi dans l'immobilier. Bon, je baisse le voile sans détours : il nous reste une maison branlante en Bretagne (repaire de l'aristocratie fauchée), les livres pourrissent dans la cave et ma mère refuse d'aller à St Tropez (repaire d'anciens amours de jeunesse de son mari).

Cependant, une poignée d'hommes courageux a conduit quelques-unes d'entre nous devant le Maire. Depuis, les malheureux se coltinent leur belle famille a longueur de temps. Ils me font penser à des petites graines abandonnées à l'appétit vorace de poules dodues. Nous les appelons communement "les Beaufs".

Le (ex-) premier a monté un restaurant à exactement 150 mètres de chez mes parents. Toujours pas compris pourquoi... Pendant des années, il a vu sa belle-famille débarquer sans crier gare pour vider son stock d'alcools (gratuitement évidemment). Le malheureux a repris sa liberté et s'est enfui élever des chevaux dans le Sud.

Le deuxième (qui a remplacé l'ex-premier) s'est construit une maison paradisiaque sur une petite île isolée en thaïlande, pensant naïvement être peinard. Il n'a pourtant jamais réussi a passer des vacances la-bas sans se coltiner une de ses belles-soeurs (marmots inclus dont il fait la nounou) et héberge depuis quelques mois l'une d'entre elles.

Le troisième a décidé de venir s'installer dans une maison à exactement 20 mètres de chez mes parents. Toujours pas compris pourquoi non plus... Le pauvre fait depuis office d'homme à tout faire : ordinateur à réparer, tondeuse défectueuse, robinet qui fuit, panne d'essence etc...

Enfin, le quatrième (mon mari) a choisi de s'exiler en Angleterre pensant échapper au sort de ses comparses. Mais il n'a pas réalisé que sa belle-famille pouvait également traverser la Manche à coup d'Eurostar et venir squatter régulièrement, voire à temps plein comme le fait ma nièce depuis 1 an.

Il est vrai que lorsqu'on épouse quelqu'un, on épouse également sa famille... même si ce sont de gros boulets.

lundi 10 décembre 2007

Matinales

Je suis une grande dormeuse.

Quand j'allais à l'école, les mères qui se relayaient pour les conduites le matin me privaient de pain au chocolat car j'arrivais toujours 15 mn à la bourre. A la fac, je n'émergeais jamais avant 11h00 (pourquoi se lever tôt quand les cours ne commencent pas avant 13h45??) et ma mère me réveillait en envoyant ses 2 clébards hystériques sauter sur mon lit et m'asperger de bave... Gracieux... Quand j'ai commencé à travailler, ce n'était pas mieux. Jamais au bureau avant 09h30 et je prétextais une angine sévère et contagieuse pour sécher les lendemains de cuite.

Quand j'ai accouché, mes proches ont doucement ricané...
Finis les grasses matinées, les week-ends sous la couette et les journées en robe de chambre que je chérissais tant. Finies les beuveries excessives et les dîners arrosés qui ponctuaient mes douces semaines.

Mais on ne change pas si facilement... A force de courage et de persuasion, j'ai réussi l'exploit d'adapter mon fils à mon rhytme du matin (et non l'inverse).

08h30 : réveil + biberon dans le lit avec maman
09h00 : je me rendors pendant qu'il s'enferme dans la salle de bain pour jouer avec le PQ et nos brosses à dents
10h00 : je descend prendre mon café et fumer une clope.
10h15 : je mets mes lentilles, ramasse le PQ éparpillé dans la maison et nettoie vigoureusement les brosses à dents tombées dans la cuvette des toilettes.
10h30 : la douche avec le nain (ca prend moins de temps que le bain)
10h45 : j'ai encore la serviette sur la tête et je m'aperçois que j'ai oublié de lui mettre une couche.
11h00 : je nettoie le pipi sur la moquette
11h05 : je me tate. Balade ou teloche?
12h00 : déjeuner (pâtes+jambon+flanby)
12h30 : départ pour la crèche ou maxi sieste quand y'a pas.
Et c'est comme ca tous les jours.

On dit que l'avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt mais mes nuits sont plus belles.

dimanche 9 décembre 2007

L'art de la négociation


Mon mari a souhaité cette année que nous ayons un sapin pour Noël.

Plutôt réfractaire au début, je lui ai suggéré que l'on achète un faux sapin déjà éclairé et qui se monte aussi facilement qu'une table Ikea. Ca a toute sorte d'avantages : ca garde la même couleur pendant 1 mois, ca peut servir pour plusieurs noëls, ca ne perd pas ses épines et il suffit de le remettre dans sa boîte quand arrive le mois de mars. Or, mon mari est un puriste : il voulait un VRAI sapin, celui qui perd allègrement ses épines à la moindre pichenette. Mon mari ne passe pas non plus l'aspirateur comme vous pouvez vous en douter...

Comme je suis bonne patte, j'accomplis ma mission à 100% sur Portobello Road avant-hier avec une amie. A 30£ le sapin livraison incluse, c'est honnête. Le hic s'est posé pour l'achat du pied à 15£ l'unité: un sapin sauvagement amputé par le bas ne tient pas tout seul debout, alors qu'un faux sapin...
Bref, nous commencons à argumenter que c'est trop cher, que nous sommes de SUPER clientes et que c'est noël. Le type soupire, se gratte le menton et nous lâche finalement les 2 pieds pour 25£. Cependant, nous sommes rentrées chez nous avec cette bizarre sensation de s'être faites avoir...

Négocier est un art.

Que ce soit au boulot ou au souk de Marrakech, TOUT est histoire de négociations pour tirer les prix vers le bas et certains sont vraiment très doués pour ca. Or, mon mari et moi avons quelques scrupules à passer pour des ploucs un peu radins alors que nous avons largement les moyens de lâcher 20£ pour une paire de chaussettes.
En effet, quand on est issu d'un milieu bourgeois et que l'on a fait un minimum d'études, on se croit toujours plus malin que le type derrière son étalage ... alors que ce dernier est bien plus fourbe : lui, ne se fait aucune illusion sur la marchandise et il a bien compris qu'il avait affaire à des pigeons.
Et au final, après avoir acheté la statuette en bois de coco à 10£, on passe consciemment pour des abrutis et on s'auto-convainc qu'on a fait une bonne affaire pour que ca ne nous empêche pas de dormir....

J'avoue également que nous sommes de piètres négociateurs face à notre propre enfant. Quand ce dernier est en mode casse-bonbons, nous devons lui promettre Monts et Merveilles pour qu'il finisse son assiette ou arrête de pleurer. Comme ca ne marche pas à tous les coups et que nous nous sentons un peu coupables (et surtout impuissants), nous lui lâchons finalement un paquet de chips et le collons devant son dessin animé préféré. Car voyez-vous, MEME notre propre fils de 2 ans nous prend des cons...

En conclusion, hormis pour ceux qui ont ca dans la peau, on passe son temps à se faire entuber.

vendredi 7 décembre 2007

Si jétais un Jedi....


Certains soirs, après avoir couché notre enfant, mon mari et moi nous adonnons à une de nos activités préférées : La PS2. Complètement accros, nous sommes capables d'y jouer des heures et de parler avec enthousiasme de nos missions réussies avant de nous coucher. PA-THE-TI-QUE.

Nous avons d'ailleurs trouvé un jeu de rôle assez stimulant où nous manipulons des personnages Lego dans l'univers de Star Wars. Pour les néophytes comme ma nièce qui n'ont jamais vu la double trilogie, les héros de Star Wars sont des Jedi. Personnages complexes qui manipulent ce qu'on appelle la Force.
Etre un Jedi, c'est démentiel: grâce à la Force, rien que par son esprit, on peut faire bouger des objets, manipuler l'esprit ou le corps d'un être humain, se servir d'un sabre laser aussi facilement qu'un cure-dent, porter une robe à capuche sans être ringard et en plus, on se fait plein de copains.

Si j'étais un Jedi, ma vie serait moins compliquée...
Je pourrais faire avancer la poussette tout en buvant mon café, téléphoner et fumer une petite cigarette, faire la vaisselle sans craindre pour ma manucure, chauffer le biberon et changer la couche tout en restant pépère dans mon lit. Et surtout, je manipulerais mon fils pour qu'il reste assis sans bouger que ce soit dans l'Eurostar, l'avion, le bus ou la voiture.

Faisant malheureusement partie du Commun des Mortels, j'ai arrêté le Starbucks après avoir maintes fois inondé la poussette de capuccinos, je ne réponds pas non plus au téléphone pour avoir maintes fois roulé sur du popo canin, je ne retourne plus chez l'esthéticienne pour avoir maintes fois explosé ma manucure au bout de 2 jours et j'ai totalement occulté de mon esprit l'idée des grasses matinées pour m'être maintes fois levée à 08h00 du matin le week-end. Et bien sûr, mon mari et moi appréhendons chaque trajet pour avoir maintes fois coursé notre fils pour qu'il arrête de cavaler et faire l'andouille au milieu de voyageurs agacés.
Prochaine destination Paris la semaine prochaine et les 2h15 d'enfer dans l'Eurostar.

Que la Force soit avec nous...

jeudi 6 décembre 2007

Le TAC

J'aime le jeudi.
Non seulement, j'ai ma beuverie hebdomadaire mais le jeudi, c'est aussi la journée shopping... Concept intéressant... surtout quand on n'a pas d'argent.

En effet, JE n'ai pas d'argent. J'ai bien un compte à la BNP ouvert depuis 20 ans qui, pauvre de lui, n'a jamais réussi à passer la barre des 5000(francs) et a connu des périodes abyssales mémorables (mes parents et mon mari en parleront mieux que moi). Le principe d'un compte en banque est pourtant simple : quand tu n'as pas, tu ne dépenses pas. Donc, pour plus de sûreté, j'utilise l'argent que mon mari se tue à amasser et comme celui-ci n'a pas le temps de le dépenser (il travaille), il faut bien que quelqu'un se sacrifie...

Or, je suis atteinte d'une maladie grave...
On l'appelle le TAC : le Trouble d'Achat Compulsif. C'est terrifiant, il suffit que je vois une bricole qui me plaise pour que je dégaine ma CB. Certes, mes magasins de prédilection sont plutot bas de gamme (H&M, Woolworths, Tesco), ce qui est plutot logique lorsqu'on est atteint du TAC, car la quantité prime sur la qualité.
Résultat, je n'achète que des merdes et je rentre le soir un peu embarrassée de devoir étaler mes piteux achats sous le regard atterré de mon mari. Heureusement, Noël arrive et je vais pouvoir faire suer ma CB sans complexes.

Brrr, j'en tremble d'avance...

mercredi 5 décembre 2007

La culture, c'est comme la confiture...

Ca s'étale, surtout quand on en a.

J'ai quelques amis très cultivés, ils m'étonnent sans cesse. Ils sont capables de parler du dernier Prix Goncourt avec verve (non seulement ils ont lu le livre, mais également les critiques dans le Monde et Telerama), de la situation geo-historico-politique au Benin (où ils sont allés 2 fois), de l'impact du déodorant en spray sur l'environnement (dont ils ont fait le sujet de leur dernier mémoire) et de l'étonnant système de reproduction des dindons (qu'ils ont étudiés pendant 1 mois dans une ferme aveyronnaise). Ils peuvent soutenir une conversation sur des milliards de sujets pendant des heures et tout cela avec passion.
J'ai moi même épousé un homme très cultivé. Nous l'appelons "Monsieur-je-sais-tout". Personne ne veut jouer avec lui au Trivial Pursuit et lui poser une colle devient un exploit. De toute façon, quand il sèche sur une question, vous pouvez être sûrs que le lendemain, il aura trouvé la réponse sur Wikipedia.

J'avoue humblement avoir une culture plutot limitée et j'en ai des remords.

Je ne lis plus : j'ai le même bouquin sur ma table de chevet depuis 4 mois et n'ai pas dépassé la 48ème page (il est pourtant très bien écrit). Je ne manque cependant JAMAIS un numéro de Voici et Paris Match.
Je ne vais pas au théâtre : surtout qu'ici, c'est en anglais et je sais que je ne vais rien piger.
Je ne vais ni à des concerts, ni à des opéras alors que j'adore ca : chercher des billets la veille, ce n'est pas optimum.
Je torche les expositions en 1h00 (en évitant consciencieusement les bornes audio-phones)et ne vais au cinéma que pour voir des super-productions tendance bourrins.

Nous avons pourtant à la maison une bibliothèque bien fournie (j'apprécie surtout les oeuvres de la Pleiade soigneusement disposées côte à côte... dans leur emballage), les oeuvres intégrales de Mozart, Bach et Beethoven, 400 DVD et plus de 2000 BD.
Car voyez-vous, fût une lointaine époque où je lisais au moins 1 livre par semaine, arpentais les musées avec l'air constipé des connaisseurs, avais un abonnement à l'Opéra et m'attaquais courageusement au Monde Diplomatique 1 fois par mois.

Il ne reste de cette époque que quelques vestiges éparpillés dans notre salon mais je n'hésite pas les partager avec mes proches qui ont le malheur d'être encore plus incultes que moi.

En fait, la culture, c'est comme les ordures. Ca se recycle.

mardi 4 décembre 2007

Suis-je une bonne mère?

Le lundi (comme le vendredi), c'est apéro chez Céline.

Céline est ma meilleure amie à Londres. Nous nous connaissons depuis 15 ans et quand je suis arrivée ici, elle m'a ouvert sa maison, son coeur et surtout ses bonnes bouteilles de blanc soigneusement mises au frais la veille. 2 fois par semaine, nous nous retrouvons donc à 17h00 pour l'apéro avec les nains. Installées confortablement dans son canapé, nous évoquons souvenirs, angoisses existentielles, bonnes adresses de shopping etc... laissant nos enfants se mettre allègrement des gnons. Alors que d'autres se contentent d'un café, nous avons choisi la transparence et nous sifflons 1 petite bouteille en 1h00 chrono, fumons comme des pompiers tout en laissant les fenêtres bien ouvertes pour être sures que nos enfants attrapent la crève. Nous n'avons pas trouvé d'autres adeptes, car voyez-vous, nous avons parfois un peu honte....

Sommes-nous pour autant de mauvaises mères?

La mère parfaite n'existe pas... et pourtant on en parle. La mère parfaite sait faire des puddings pour 20 pour l'anniversaire de ses enfants, elle joue des heures avec eux, leur parle en plusieurs langues, leur apprend le dessin, la musique (la mère parfaite chante juste), n'allume jamais la télévision et est d'une patience exemplaire. Elle ne jure pas, ne frappe pas, ne fume pas, ne boit pas (sauf à Noël et pour le jour de l'An), ne s'énerve qu rarement et n'est jamais fatiguée même si elle se lève tous les matins à 06h30. Enfin, la mère parfaite trouve encore l'énergie de rester mince et faire des gâteries à son mari parce qu'elle n'oublie pas d'être avant tout une Femme. Personnellement, je n'ai jamais rencontré de telles femmes. Ca ne peut pas exister.
Si jamais vous croisez une femme qui prétend faire tout ca, méfiez-vous... c'est un robot...

La mauvaise mère n'existe pas non plus. Je n'ai jamais rencontré de femme qui soit à la fois cruelle, manipulatrice, névrosée, castratrice, absente, irresponsable, violente, poilue et obèse (la mauvaise mère s'oublie). Elle serait la synthèse diabolique de tous les défauts que nous trouvons chez nos propres mères.
Si jamais vous croisez une femme qui cumule tous ces défauts, méfiez-vous... et surtout, planquez vos mômes!

dimanche 2 décembre 2007

Le dimanche, ca glande sec

C'est connu, le dimanche, il ne se passe RIEN.

A Paris, le dimanche, tout est fermé et si ton frigo est vide, tu n'as que quelques solutions:
Soit "l'Arabe du coin"-qui se trouve être pakistanais- ouvert jusqu'à minuit, qui pratique le +30% sur des emballages qui donnent vraiment pas envie de se faire un gueuleton.
Soit "la pizzeria du coin"-tenue par des arabes- qui donne la gerbe.
Soit "le livreur de sushis du coin" -tenu par des juifs libanais (le sushi, c'est casher)- qui en veut sérieusement à ton porte-monnaie.
Il reste sinon, "le chinois du coin" -tenu par des chinois cette fois- qui proposent des dim sum fabriqués dans un trou à rat avec un respect pragmatique de la chaîne du froid.

L'avantage de Londres, c'est que le dimanche, des magasins astucieux tendance esclavagistes sont ouverts. Ainsi que les restaurants, musées, pubs etc... Donc, normalement, le dimanche, tu peux profiter d'une belle journée pleine d'activités.

Mais chez nous, le dimanche, il ne se passe RIEN. Nous évitons soigneusement de nous laver les dents, nous en profitons pour savourer pleinement Voici aux toilettes, nous oublions nos portables et allumons avec entrain la PS2.
Cependant, nous ne pouvons échapper à la ballade quotidienne avec notre fils : habile calcul qui nous évite de subir ses pétages de plomb en milieu d'après-midi. 1h00 maxi dehors, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'on ait encore la gerbe. Mon mari se portant généralement volontaire, j'en profite pour améliorer mon score au Poker sur Facebook.

Béni soit le jour du Seigneur.