dimanche 6 janvier 2008

Phobies

Hier, j'ai accompli un acte d'un courage inouï : j'ai emmené mon fils nourrir les oiseaux qui mendient à Hyde Park. Accroupis au bord du lac, j'ai commencé à leur envoyer des petites madeleines, et là, comble de l'horreur, pigeons, oies, cygnes, poules d'eau et mouettes ont commencé à nous encercler comme si leurs vies en dépendaient. J'ai pris mon courage à 2 mains, mon fils sous le bras et me suis enfuie en hurlant, car voyez-vous, j'ai une peur viscérale des oiseaux. TOUS les oiseaux.

J'ai une relation particulière avec ces animaux : mes parents en avaient (et en ont toujours) une vingtaine chez eux, tous soigneusement mis dans de magnifiques cages. Quand l'un d'eux n'était pas sage, nous avions même une "cage-prison" (au pain sec et à l'eau pendant 15 jours). Enfin, quand l'un finissait par rendre l'âme, ma mère le mettait dans un sac plastique et hop, dans le congelo en attendant qu'il soit empaillé. Résultat, le bac à glaçon est rempli de perruches... En cage, congelé ou dans mon assiette : voilà comment j'envisageais la vie d'un oiseau.
J'ai compris bien après que ces maudits piafs pouvaient également vivre en totale liberté et vous chier sur la tête sans que l'on puisse les punir.... L'horreur absolue... Traumatisme... Je suis incapable de rester zen si un oiseau se pose à moins de 50 cm, encore moins quand il me fonce dessus complètement affamé.
Cependant, il est bien connu que les phobies se transmettent... Et comme je n'ai pas envie que mon fils soit une tafiole, je me force à lui montrer ces merveilles de la nature même si elles me fichent la trouille.

Nous avons tous des phobies que l'on essaye de masquer sous des dehors de gros durs mais celles liées aux animaux sont tout de même étranges... Que l'on ait peur de la foule, du vide, de l'orage ou du noir, ca peut paraître normal. Il est même plutôt sain d'avoir quelques fêlures. Mais les angoisses liées à la présence d'une souris inoffensive, d'une araignée minuscule ou d'un moustique sous acide sont complètement disproportionnées par rapport aux risques encourus. A moins que ces animaux communs n'aient été irradiés, ils ne représentent aucun danger... alors pourquoi ne peut-on s'empêcher de monter sur une chaise en hurlant et regretter de ne pas voir un bazooka à portée de main pour leur exploser la tronche? Tout simplement parce que la Nature reprend ses droits et que l'on est effrayé par les choses que l'on ne connaît pas.

En conclusion, abonnez-vous au National Geographic et vous éviterez de passer pour des chochottes (surtout devant vos enfants).

Merde, où ai-je mis mon bazooka???

2 commentaires:

  1. ben ma caille, fallait pas mater Les Oiseaux de Hitchcok planquée derrière la porte du salon alors que, gnarde de 5 ans, tes parents t'avaient officiellement envoyée au dodo !
    et sinon trop dég d'avoir manqué ton escale à Parigi, quand repasses-tu ?
    Bx
    R

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  2. I agree with many points. But in some areas, I feel we need to be more aggressive. Just my opinion. Love ya. wedding jackets for the bride Car DVD Players Louboutin Shoes cheap mobile phone. Taffeta Wedding Dresses

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et glouglou