mardi 24 février 2009

Le Mangeur de Chaussettes

Comme je le disais la semaine dernière, nous sommes donc 4 à vivre dans cette maison : Mari, Nain, moi et... le Mangeur de Chaussettes.

Pour les rares lecteurs auxquels ce drôle d'individu n'évoque rien, je vous laisse méditer sur cette photo :



Ca, voyez-vous, ce sont toutes les chaussettes orphelines qui traînent dans un panier depuis quelques années et qui ne demandent qu'à retrouver leur moitié.

Comment en sont-elles arrivées là? Quelle tragédie a pu frapper ces malheureuses, abandonnées de tous?

C'est simple, après chaque lessive, je me retrouve avec au minimum 2 chaussettes déparaillées. Impossible de mettre la main sur celles qui manquent et le mystère a persisté jusqu'au jour où Mari et moi avons réalisé quelque chose : ça ne peut être que le... Mangeur de Chaussettes!


Le Mangeur de Chaussettes, c'est un peu notre parasite. Il est arrivé sournoisement dans notre vie et depuis, il se croit chez lui. Pire que ça, toutes les semaines, Il fait sa petite commande comme s'Il était au resto :

Mangeur de Chaussettes : "Alors cette semaine, vous me mettrez 1 chaussette de sport Nike gris clair, 1 mi-bas beige foncé et 1 chaussette taille Nain "

Le Lave-linge : "Quelle couleur pour la chaussette Nain?"

Mangeur de Chaussettes : "N'importe, je sais qu'il en a un bon stock avec une telle mère shopping addicted..."

Le Lave-linge : "Sales ou Propres les chaussettes?"

Mangeur de Chaussettes : "Ben propres voyons! Et séchées aussi hein, c'est un Palace ici non? J'vais pas m'priver!"

Vous l'aurez compris... Le Mangeur de Chaussettes... c'est un Gros Connard...


En plus, Il nous suit partout. Chaque fois que nous partons en vacances, Il s'incruste dans nos valises. Pour Lui, c'est la panique ("Mais... mais... mais.... Ils partent avec ma bouffe!!!"). On lui laisse pourtant de quoi se sustenter mais c'est pas assez bien pour Lui : les chaussettes multicolores, les trouées, les vieillotes ou les tailles Super-Nain (6 mois), bref, celles qu'on ne porte JAMAIS, ça ne lui va pas. J'ai bien essayé de l'appâter avec mes collants, mais il en veut pas. Il croque dedans, Il laisse un énorme trou au niveau du mollet ou des doigts de pied et Il finit pas... J'en fais quoi moi après de ces collants troués hein? De toute façon, cette espèce d'ordure, Il a décidé qu'il lui fallait du top quality. Du neuf.


"Alors", me direz-vous "pourquoi garder toutes ces chaussettes orphelines si vous savez pertinemment que c'est le Mangeur de Chaussettes qui les a boulotées et qu'Il ne vous les rendra jamais? Jetez-les! Elles ne servent à rien!!"

Haaaa, mais c'est que vous ne connaissez pas toutes les ficelles de ce minable individu: plutôt de nature gloutonne, il lui arrive parfois de caler... Et comme ce Gros Nase a peur de manquer, par exemple en période d'été ou de panne de lave-linge, Il se prévoit un petit stock de secours qu'Il a l'audace de planquer chez les autres!

Je peux vous dire que j'en ai retrouvé des chaussettes manquantes et dans des endroits aussi improbables les uns que les autres! Au choix : le sac de l'aspirateur, ma trousse à maquillage, les étagères du salon, sous le lit de la chambre d'amis, dans la poussette et la valisette de Nain (faire accuser des enfants, c'est vraiment pas joli-joli...), autour du tuyau sous l'évier (??), au milieu des caleçons de Mari... Bref, toutes les planques sont bonnes à utiliser et si je garde toutes ces chaussettes orphelines, c'est que j'ai le secret espoir de reconstituer les paires en fouinant bien...


Mais rien n'y fait...

Les déparaillées restent déparaillées et je ne me résous pas à jeter ces malheureuses à la poubelle. Mari accorde parfois une grâce trimestrielle et en choisit 3-4 pour cirer ses chaussures et en attendant, les autres pâlissent de solitude au fond du panier... tout ça à cause du Gros Tas de Bouse!

Cependant, l'Hiver approche de sa fin et j'ai trouvé l'arme ultime pour le bannir de notre existence et l'affamer jusqu'à la moëlle...

Amis lecteurs, si vous souhaitez vous débarrasser du Mangeur de Chaussettes, faites comme nous :


Mettez des tongs!!!

jeudi 19 février 2009

La Saint-Valentin et ses inattendues conséquences

Après avoir rédigé mon dernier article, jai eu un flash.

Pas un flash genre "éclair-de-génie-j'ai-trouvé-le-produit-miracle-pour-maigrir-sans-se-fouler". Non, j'ai eu un flash-back... Après avoir pondu ma dernière ânerie, je me suis tout de même demandé si je pouvais me souvenir en détail d'une Saint-Valentin avec Mari...

Mais ouiiiii, bien sûr, que je suis tarte, s'il y en a bien une qui mérite un petit article, c'est la Saint-Valentin qui marquera à jamais mon esprit : celle de la "demande en mariage"!

Hin hin hin... Vous pâlissez déjà d'ennui à l'idée que je vous raconte le dîner en amoureux, le champagne rosé versé dans une coupe en cristal au fond de laquelle se trouve la baguouse (le truc pas chiant à récupérer tiens....), le duo de violonistes italiens et les clients nous applaudissant avec des "hooo" sur leurs tronches de niais??

Et bien po du tout. Ca a commencé un peu comme ça, mais cette fameuse soirée est gravement partie en sucette...Nous avions bien sûr commencé notre dîner en tête-à-tête à la Lorraine (fameux restaurant de fruits de mer Place des Ternes).

A peine avons-nous eu le temps de commander que mon téléphone sonne.... Et bien sûr... je décroche... Fatal Error comme on dit ici...

Zaza : "Allllôôôô??!!"

Copain Boulet : "Zaza?? Oui, c'est Copain Boulet? Je te dérange?"

Zaza : "Ben je suis au restaurant avec Badaba (surnom idiot de Mari à l'époque)"

Copain Boulet : " Haa, je vois... Vous fêtez la Saint-Valentin en tête à tête... C'est mignon..."

Zaza : "Ben oui, c'est mignon. Nous sommes à la La Lorraine. Et toi d'ailleurs, tu devrais pas être avec ta douce?" (Oups, merde. J'avais oublié que Copain Boulet venait juste de quitter sa copine avec laquelle il habitait pour une femme mariée-pas-encore-divorcée... Le truc compliqué quoi...)

Copain Boulet : "Ben, c'est compliqué tu sais..." (Qu'est-ce que j'disais hein??)

Zaza : "Ha... et tu vas faire quoi alors ce soir?"

Copain Boulet : "Ben je sors du bureau... tant pis, je vais aller dîner avec ma mère..." (Ca y est, il nous refait sa Cosette...)

Zaza, bouchant le micro : "Badaba, c'est Copain Boulet, il est tout seul pour la Saint-Valentin."

Badaba : "Ben dis-lui de se joindre à nous, il va pas rester tout seul comme un con!"

Zaza, encore plus amoureuse de son homme si généreux : "Bon, écoute, si tu veux, tu peux venir nous rejoindre au restaurant, on vient à peine de commander!"

Copain Boulet : "Non, non, je voudrais surtout pas vous déranger!!"

Zaza : "A partir du moment où tu m'appelles un soir de la Saint-Valentin, c'est déjà foutu (connard...). Et puis, c'est pas comme si tu me faisais foirer un rancard : Badaba et moi, ça fait un moment qu'on est passé aux choses sérieuses. Tu dois le savoir en plus, c'est toi qui nous a présentés!"

Copain Boulet : "Ok super!! Je suis là dans 10 minutes!!" Et clac il raccroche.

Zaza : "Hein??? Il arrive que dans 10 minutes?"

Badaba : "Ben ouais, il bosse avenue des Ternes...."

Bref, 10 minutes plus tard, Copain Boulet arrive. On rigole bien, on dîne comme des rois et au dessert, à la 3ème bouteille, j'ai la tête qui fait le grand 8.

Zaza, drapée dans sa dignité : "Hiiiiinn, j'me sens po bien làààààà... J'vais m'rentrer à la maison hein..."

Badaba, frais comme un putois : "Ouaiiis, oook! Ch'paye l'addittttion et ch'te rejoiiins!"

Bref, je m'engouffre dans un taxi (Dieu merci, je ne conduis pas) et arrive en titubant chez moi. Et là, au lieu de me coucher, je me dis "Tiin, c'est la Saint-Valentin, merde! J'vais lui prévoir un p'tit truc hyper romantique qui va le mettre KO.... Je vais lui demander... de m'épouser!! Ouaiiiis!!!"

Alors attention hein! Je suis pas neuneu non plus, Badaba m'avait déjà posé la question et j'avais dit non pour plein de raisons. Et puis, sur un coup de folie, je me suis dit "Allez, je me lance, soyons fous, marions-nous et faisons des mômes, ça va être top!!" (Femelle iconsciente et impudique...)

Donc, pour faire dans le genre romantique et comme je me sentais incapable d'aligner 3 mots, je lui ai donc préparé un petit QCM avant qu'il ne rentre du restaurant.

Ca a donné ça :
"Veux-tu m'épouser? Réponse 1 : Oui - Réponse 2 : Non (t'es folle ou quoi?) - Réponse 3 : sans opinion".

Bon, c'est vrai, je me suis pas trop foulée... mais quand même, sur le coup, j'ai trouvé ça
hyyyper mignon... Je pose donc délicatement le papier sur notre lit et je m'endors comme une masse, attendant que Mari revienne.

Une demi-heure après, j'entends le bruit de ses pas dans la chambre et il me tend avec son plus beau sourire le QCM avec la réponse 1 entourée en gras (mais pas en forme de coeur, quel dommage....)

Et puis il se casse!

Attends, non mais c'est quoi ce délire? Je lui fais une méga déclaration avec demande en mariage et j'ai même pas droit à un petit tour de manège?? C'est pas comme ça qu'on traite la femme de sa vie!! Bref, je me lève d'un coup, je rentre dans le salon pour lui rappeler un peu la moindre des politesse et là... qu'est-ce que je vois?? Mari, assis sur le canapé, la manette dans la main, la PS2 allumée et bien sûr... Copain Boulet à côté de lui qui ne veut pas rentrer chez lui et qui a décidé de se faire une petite partie à la maison!

Zaza, d'une grande tolérance : "Ha bah ça va bien les mongoliens? Vous allez vous abrutir encore longtemps devant de jeu stupide (jeu auquel je suis la meilleure et de loin)?"

Badaba et Copain Boulet, gros faux-culs : "Rooo, on fait juste une partie et après on va se coucher!!"

Résignée (je ne fais pas le poids devant une console, je le sais), je vais donc me recoucher avec mon QCM en travers de la gueule que je peux me mettre entre les orteils. Je vous épargne la nuit et les ronflements imbibés d'alcool et le réveil en pétard avec Copain Boulet toujours habillé qui ronfle dans le salon, la PS2 toujours allumée et la manette dans la main gauche...

Mais rassurez-vous, après ces péripéties, j'ai eu gain de cause : on a remit ça le soir même en tête à tête (à la maison cette fois pour éviter les incrustes) de façon vraiment romantique...

Zaza : "Bon, c'est bien joli tout ça, mais maintenant que t'as dit oui... va falloir penser à faire péter la baguouse..."

vendredi 13 février 2009

La fête de l'Amour

De manière générale, je ne fête pas la Saint-Valentin.

Au risque de paraître cynique, j'ai toujours pensé que la Saint-Valentin NinNin, c'était un peu la fête des Amoureux NeuNeu. Enfin, quand je dis depuis toujours, ça veut dire depuis que je suis mariée...

Mari et moi, ça fait fichtrement longtemps que le 14 février n'est qu'une date parmi tant d'autres (enfin, si... c'est aussi l'anniversaire de mon beauf, mais, ordure que je suis, je ne lui souhaite bien sûr jamais). On voit juste fleurir des étals de bouquets de roses rouges à chaque coin de rue, généralement tenus par des vendeurs avec une tête de tueur à gage ukrainien. Et il est impossible de ne pas se faire agresser au supermarché par les rayons de chocolats en forme de coeur... alors qu'il suffit juste d'un vieux Snickers si on veut se coller une bonne indigestion... Et puis trouver à la fois une baby-sitter disponible et une table dans un restaurant pas trop miteux, c'est mission impossible à moins de s'y prendre 1 mois à l'avance...

Il est en effet bien loin le temps des premiers émois et des sourires niaiseux. Regardez un peu cette photo de Mari et moi :




Po marié. Po de Nain. Po de stress. Ha bah je peux vous dire que ça y allait à l'époque : les soirées improvisées au restaurant, les bouquets de fleurs tous les mois, les week-end sous la couette à jouer aux "Invasions Barbares" ou en escapade romantique sur un coup de tête... Jeunes, beaux et regardant dans la même direction...

Mais maintenant, le regard de Mari est happé par son ordinateur et il s'effondre en même temps que les marchés. Quant à moi, je passe ma vie à scruter le fond du panier de linge sale à la recherche d'une vraie paire de chaussettes encore mettables (nous vivons à 4 dans cette maison : Mari, Nain, moi et le Mangeur de Chaussettes).

Les soirées improvisées laissent place à une logistique d'enfer avec le stress de ne pas trouver de baby-sitter dispo, les bouquets de fleurs pourissent au milieu des puzzles Barbapapa, les week-ends sous la couette, on les passe à 3 avec Nain qui nous fait bien comprendre que de 8h00 à 20h00, c'est même pas la peine de penser à CA, et nos escapades romantiques se sont transformées en sprints toniques à Hyde Park derrière un Nain en Trotinette Tout Terrain.

Alors, oui, il faut l'admettre, la Saint Valentin, c'est l'occasion de nous extirper de nos préoccupations quotidiennes pour célébrer l'Amour qui nous unit. Je vais donc habilement recopier une citation d' Alfred de Musset qui a lui même plagié une lettre que lui a envoyée George Sand (y doute de rien le gars...) :

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels. Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées. Mais s'il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces êtres si imparfaits et si affreux."

C'est beau hein? Et puis faites pas genre vous la connaissiez pas, vous l'avez forcément entendue à un discours de mariage...

Donc, cette année, j'ai décidé de faire une exception et de passer une soirée en tête à tête avec l'Amour de ma vie...





"Tu me fais tourner la têteuuuuu,
Mon manège à moi, c'est toââââ,
Je suis toujours à la fêteuuu,
Quand tu me tiens dans tes brââââ..."