lundi 27 décembre 2010

Believe...

Nain croit au Père Noël, et pourtant je ne lui ai jamais fait croire qu'il existait.

Quand j'ai avoué ça, je suis passée pour un monstre sans coeur et sans imagination auprès d'autres mamans. Je saccageais la magie de Noël en lui cachant la Vérité ("La Vérité," c'est que Non, le Père Noël n'existe pas, mais je vais quand même te faire croire que Si), je transforme ce merveilleux moment en un délire de sur-consommation.

En fait, je me suis dit : "Pourquoi vais-je m'arracher les dessous de bras à lui faire croire au Père Noël alors que l'année prochaine, il y aura forcément dans sa classe ou parmi ses cousins, une âme cartésienne qui lui expliquera que tout ça, c'est du folklore à la noix et qu'il faut vraiment être neuneu pour y croire!"

Alors attention, je ne dis pas à Nain que le Père Noël n'existe pas (je botte en touche comme une grosse lâche); je ne lui dis pas que c'est Maman qui se cogne les magasins en plein hiver à suer comme un goret dans sa doudoune; à faire la queue à la caisse (toujours en doudoune), avec déjà 4-5 sacs à chaque avant-bras que tu dois balancer par terre pour poser le dit-cadeau qui manquait sur le comptoir de la caissière blasée en tenue d'elf qui attend que ton portefeuille dégueule la CB usée à coups de PIN. Je ne dis pas non plus qu'on a du prendre pour Paris une valise en plus des 3 autres uniquement pour caser tous ces cadeaux achetés à la sueur de mon front, limite j'ai failli faire un malaise.

Si je lui dis ça, il va me prendre pour une folle.

Rappelons cependant qu'à Noël, on célèbre la naissance de Jésus. C'est déjà bien galère d'expliquer à un enfant qui est Jésus (L'immaculée conception, la mort, la Resurrection, la Sainte Trinité tout ça...) mais il faut qu'en plus vienne s'incruster dans le tableau un gars d'une soixantaine d'années qui distribue en une seule soirée TOUS les cadeaux de Noël du monde entier alors qu'il ne se déplace qu'en traîneau. Pas en avion, en train, en jet ou en soucoupe. Non. Dans un putain de traîneau. Le truc qui doit atteindre max les 70km/h le vent dans le dos.

Bon, c'est vrai que le Père Noël n'apparaît jamais dans une crèche, ça embrouillerait pas mal nos têtes de Nains.. ("Maman, c'est qui c'est le Monsieur barbu en rouge à côté de Jésus?" - "Laisse, c'est un bouffon qui se met en parka rouge en décembre à Bethléem alors qu'il fait minimum 24°C ")

Alors comment voulez-vous expliquer ça à un enfant, hein?? Comment je fais moi quand défilent à New-York des groupes de Mères Noël en mini-jupe?? C'est bien joli d'inventer des personnages un peu folklo, mais faudrait peut-être nous donner quelques outils pour expliquer comment ça fonctionne tout ça!

Comme j'ai bien compris que je ne pouvais pas vraiment compter sur mon entourage, j'ai enfin trouvé la réponse dans un des nombreux chapitres de l'excellentissime comicbook"Fables" de Bill Willingham :

Et ouais bande de feignasses,
faut cliquer si vous voulez voir les images en plus gros et découvrir la magie de Noël!






Sur ce, je vous souhaite à tous de très Joyeuses Fêtes enneigées!

mercredi 15 décembre 2010

Be my Baby

Nain est amoureux.

C'est hallucinant, il a sa copine dans la tête tous les jours : il écrit son prénom partout, il me harcèle pour que je l'invite à la maison pour un sleep-over (non mais et puis quoi encore???), dès qu'il passe devant un magasin, il veut acheter des conneries pour lui offrir (il tient ça de son père), quand j'organise un play-date, ça le saoule parce qu'il me dit que ça sera jamais aussi bien qu'avec elle, il la dessine en princesse et lui en chevalier etc... Ca devient un peu du délire...

Du coup, j'ai mené mon enquête auprès des autres mamans... Et bien j'ai pas été décue...

Figurez vous en effet que dans sa classe, c'est Dallas : E. (la fiancée de Nain) devait d'abord se marier avec P. pendant que Nain se languissait d'amour et ne voyait pas que S. lui tournait autour. Puis P. a cassé avec E. car il s'est rendu compte qu'il était finalement amoureux de M. qui, après avoir été couverte de cadeaux, a finalement accepté d'épouser P. Du coup, E. a enfin réalisé que Nain existait et que oui, elle avait des sentiments pour lui, surtout depuis le jour où Nain lui a offert une fleur car il avait bien compris grâce à P. que pour attirer l'attention d'une fille, fallait lui faire des cadeaux (on croit rêver... quelle maturité...).

Ils ont donc décidé de se marier. Parce que les enfants, quand ils s'aiment, ils veulent se marier dans la foulée... Donc, comme E. a bien pigé que j'étais sa future belle-mère et une énorme casse-couille (ça va souvent de paire..), elle ne cesse de venir m'embrasser, me câliner histoire de me mettre dans sa poche. La coquine....

Le problème, c'est que S., qui tournait autour de Nain, est la meilleure amie de E. et voyant sa meilleure amie lui chourer le Nain qu'elle aime, ça a été un peu la guerre mais elles ont finalement trouvé une solution pour ne pas se brouiller parce que tu vois, l'amitié entre filles, c'est un truc trop wonder fort qu'il faut pas casser à cause d'un mec. Bref, elles ont donc décidé que pour rester amies et que personne ne soit triste, elles pourraient toute les 2 épouser Nain. Sans le consulter bien évidemment.

Je suis restée interloquée jusqu'au jour où la maman de S. (qui est pas du tout d'accord que sa fille songe aussi tôt à la polygamie) m'a expliqué que c'était ça New-York : 3 filles pour un mec... Il a trop de la chance Nain quand même...

J'avoue ne pas y avoir vraiment cru au début, je me suis dit : "Ro bah il est pas vraiment amoureux, c'est juste une copine à l'école qu'il aime bien...".

J'ai tendance à penser que les enfants ne peuvent pas avoir une vraie notion de l'Amour, le vrai, celui qui te donne des "butterflies" dans le ventre, celui pour lequel tu te surpasses, celui qui t'obsède, celui qui t'amène à l'autel, celui qui te fait faire des enfants parce que t'as envie de faire des mini-amours, celui qui te fait lever tous les matins à côté du gars que tu as eu envie de tuer la veille car il a pas lancé le lave-vaisselle ou qu'il t'a fait une pauvre réflexion de merde...

Bref, l'Amour, c'est un truc d'adulte. Les enfants, jusqu'à leur adolescence, ils se font des copains, pas des amoureux et quand un enfant dit qu'il est amoureux, je me dis qu'il y a confusion des sentiments et qu'une amitié forte n'est pas forcément de l'Amour. Et puis si Nain doit être amoureux, c'est de sa mère. Point-Barre.

Mais une fois encore, je me suis plantée comme une courge.

Après les critères de sélection restent un mystère... Sur quoi un enfant peut-il se baser pour réaliser qu'il est amoureux?? La connivence, l'attirance physique, l'odeur, l'imaginaire, la couleur des chaussures?

Cela a été un grand mystère pour moi jusqu'au jour où j'ai enfin rencontré E.


Et bien oui mes amis!!
Si Nain est amoureux de E., c'est tout simplement parce qu'elle me ressemble!!!
en vachement plus jolie...


Voilà, et comme vous êtes des lecteurs sympas, petite dédicace en musique only for you...

mercredi 8 décembre 2010

Et ta soeur??!!

Les anglais ont la réputation d'être des gens tolérants.

Le meilleur exemple qu'on puisse vous sortir est que même si vous êtes habillés comme un sac et coiffé comme un dessous de bras, jamais ô grand jamais, les anglais ne vous dévisageront dans le métro ou dans la rue.

Ainsi, vous croiserez très souvent des jeunes filles accoutrées de la sorte :

"Je suis grosse, moche, je porte une mini-jupe en décembre et je t'emmerde!"

Alors qu'à Paris n'importe quel badaud les scruterait des pieds à la tête avec un sourire narquois, un anglais semblerait n'y porter aucune attention. Il trace sa route.

Je dirai même de manière générale que vous pouvez tout à fait marcher des heures dans les rues de Londres sans que personne ne vous regarde.

On appelle ça de la tolérance, mais c'est beaucoup plus subtil que ça. Limite ça a rien à voir.

On m'a ainsi expliqué que les anglais n'étaient pas forcément plus tolérants mais réservés. Même très réservés. Ils sont éduqués comme ça. Jamais un anglais n'oserait vous alpaguer pour commenter sur votre tenue, vos enfants, la taille de vos mollets, le contenu de votre caddie ou qu'on voit grave ta culotte. Ca-se-fait-pas. Parce que pour les anglais, il est très très mal élevé de s'imposer dans l'espace vital d'un inconnu.

Le seul endroit où un anglais se permettrait de vous raconter sa life en vous postillonnant à la figure alors que ça fait même pas 5 mn que vous vous connaissez, c'est dans un Pub. Mais aloors attention, 2 règles importantes :

1. Dépassé 18h30, c'est même pas la peine d'espérer d'avoir une conversation à jeûn (passeke le coco en face, ça fait depuis 17h00 qu'il engloutit des Guiness).

2. Ca ne sert à rien de lui donner ton numéro de téléphone sur un bout de papier car il te rappellera jamais (pas parce qu'il est pas sympa mais parce qu'il se sera essuyé la bouche avec ton papier de merde après avoir vomi).

Bref, tout ça pour dire que lorsque j'ai débarqué à New-York, j'ai eu un choc...

A peine mets-je les pieds dans la rue avec les nains que les passants s'arrêtent, nous fixent, sourient, me parlent, de tout et de rien, des nains ("soooooo cuuuuute!!"). Sans malice, sans réelles arrière-pensées, parce que tu fais partie de leur univers...

Ainsi, après des années d'anonymat à Londres, c'est comme si j'étais projetée en pleine lumière!!

Puis un jour, honte à moi, alors que je promenais Naine en fumant une clope, une passante m'arrête :

Passante : "What a cute baby!"

Zaza : "Yeaaaahh!! Aïe Knoooo!!"

Passante : "But do you think cigarettes are good for them??"

Zaza : "Well... Of course!!!"

Non mais de quoi elle se mêle la morue là? Je lui demande moi si son chirurgien esthétique a pas trop forcé sur le botox?? Tu veux pas aller vivre ta life et me laisser tranquille?? T'as vraiment que ça à foutre d'aborder les gens dans la rue pour leur faire la morale?

L'envers du décor c'est que les américains ont une vague notion de la "non-ingérence", ça leur cause pas génial en fait...

Et contrairement à Londres, si vous voulez qu'on vous foute la paix à New York, il suffit de vous réfugier dans un bar....

Et puis de toute façon :

"OK, je porte pas de mini-jupe en décembre, j'ai un gros cul, je fume 1 paquet par jour mais je fais super bien du patin... donc je t'emmerde!"

mercredi 1 décembre 2010

La Période du Non

Durant le long cheminement qui mène l'enfant vers sa phase adulte, les parents doivent subir ce qu'on appelle la "Période du Non".

C'est tout à fait simple et très con : dès que vous posez une question à votre enfant, sa réponse sera systématiquement NON.

Zaza : "Bon Nain, tu vas arrêter de jouer avec ton circuit de train et tu vas me ranger ce désordre!"

Nain : "Non"

Zaza : "Sii!! Et après tu vas aller prendre ton bain!"

Nain : "Noooon!!"

Zaza : "Siii!" et plouf, vas-y que je te jette ça dans une eau à 40°... "Allez, lave-toi les cheveux!!"

Nain : "Nooon!!"

Zaza : "Raaa, tu sors du bain maintenant!!"

Nain : "Non..."

Zaza : "... tu te fous de ma gueule? Y'a 5 mn tu voulais même pas y rentrer... Tu sors de là, tu te sèches et après on pourra faire les devoirs!"

Nain : "Noon!!"

Zaza : "Bon ok, on va dîner alors"

Nain : "Non"

Zaza (Oh purée il commence à me sâouler celui-là...) : "Si, si, tu discutes pas, c'est comme ça!! Et cette fois-ci, tu prendras un vrai dessert!"

nain : "Non!"

Zaza : "Tu veux pas de dessert??

Nain : "Je t'ai dit que non!"

Zaza : "Ha... donc tu ne veux pas de cette bonne glace à la fraise que j'ai achetée ce matin chez Trader Jooooes??"

Nain : "Siii!!"

zaza : "Ha bah non! Tu viens de me dire que tu ne voulais pas de dessert, j'en conclue donc que tu n'auras pas de glace!!"

Et Pan! J'ai réussi à amener Nain dans un abîme de perplexité grâce à ma maîtrise de la dialectique, pensant naïvement que cela le fera réfléchir sur ses contradictions. Mais non... Au lieu d'applaudir ma technique oratoire, saluer ma vivacité d'esprit et admettre que "bah ouais, maman elle est vachement intelligente", Nain, après quelques minutes de réflexion décide que la meilleure défense... c'est de crier... sans même prendre la peine d'argumenter

Nain : "Hiiiiiiiiiiiiiiiiinnnn!!!"

Et moi, bien sûr... je cède...

Zaza : "Ca va, ça va, c'est pas la peine de hurler comme ça!! Tu vas l'avoir ta glace!!!"

...comme une grosse merde...


Mais en y réfléchissant bien, comment voulez-vous apprendre à un enfant à ne jamais dire "Non", quand nous-mêmes, parents alertes, les bassinons depuis leurs premiers mois avec ce même mot?

Prenons l'exemple de Naine.

Déjà 1 an tout craché et la voilà partie dans sa phase pré-"Non", j'ai nommé la période : "Si tu crois que je vais rester le derrière vissé toute la journée sur mon tapis d'éveil à taper dans les mains comme une golmon, keep dreaming!". Et comme j'ai rangé le parc dans le placard à trucs moches que je me décide pas à jeter, c'est plutôt free-style...

Ca donne à peu près ça :


NON!!!


NON!!!


J'ai dit NOOON!!


NOOON!!


NOOOON!!! PAS-MES-CLOPES!!

Ainsi, comme le Non est le premier mot que les enfants entendent (sans pour autant les comprendre apparemment), il ne faut pas s'étonner qu'ils vous le ressortent à toutes les sauces une fois le langage acquis.

Donc, si vous souhaitez que vos enfants arrêtent de dire Non, il faudrait déjà arrêter de leur interdire quoi que ce soit quand ils commencent à grandir et prôner l'usage du OUI!

Pigé?

Donc allez, on reprend tout et on recommence :


OUI!!
"Vas-y ma chérie, appuie comme une bourrine sur tous les boutons!
On s'en fout, on regarde jamais la télé..."

OUI!!
"Bien sûr que tu peux lire du Lovecraft après avoir lourdé par terre tous les livres de la bibliothèque!
On s'en fout, on lit jamais"

OUI!!
"Ro bah t'as raison de vouloir flinguer toute notre vaisselle en cristal!
On s'en fout, on s'en sert jamais maintenant qu'on ne boit que de la bière!"

OUI!!
"Encore mieux, attend que ton frère vienne uriner avant de te faire des mouillettes avec du PQ!!
On s'en fout, on se torche jamais!"


NOOOON!!! PAS-MES-CLOPES!!

Faut quand même pas abuser...

vendredi 19 novembre 2010

Blog is Back

Le problème quand on fait pas grand chose, c'est qu'on se laisse vite déborder par un rien...

La preuve, j'ai lâchement abandonné la rédaction de ce blog pendant plusieurs semaines car je me suis laissée emporter par le tourbillon new-yorkais mais en gardant à l'esprit que pour survivre, il fallait que je n'accorde qu'une seule mission par jour.

Sinon, ça me fatigue trop.

Le lundi, repassage devant Nikita et Gossip Girl (j'arrive sans problème à cumuler 2 missions d'inertie intellectuelle).
Le mardi, piscine. 30 minutes max auxquelles s'ajoute le temps pour se préparer et se déchlore.
Le mercredi, visite culturelle suivie d'un burger bien gras.
Le jeudi, virée au marché pour remplir le frigo vide.
Le vendredi, rangements très légers pour démarrer le week-end dans un semblant d'ordre.
Le week-end, repos.

Bon et puis les mois d'octobre et novembre ont été bien chargés.

En vrac :

Halloween ou le concept d'apprendre aux nains à faire le tapin en costume chez des inconnus pour remplir un seau plein de cochonneries sucrées...


et de pousser les parents à des actes improbables...


Les premières vacances de Toussaint en Floride :

Tu marches 100 mètres plus loin, t'as toujours l'eau au niveau des genoux...


Le Marathon de New-York, qu'on a suivi de loin en clapant des mains :

Admirables, courageux ou dopés.


Notre première soirée au Met Opéra

Vous êtes sûrs que ça va pas de casser la figure ces machins suspendus au plafond?

Bref, je pourrai vous enfumer rapide en vous disant que j'ai une vie palpitante et que New-York m'entraîne loin de mon ordinateur...

Mais pour être honnête, les vraies raisons de cet abandon sont que je passe quand même pas mal de temps à faire la concierge sur Facebook, que je me suis mise en tête d'exploser tous mes scores sur AngryBirds (avis aux détenteurs d'Iphone) et surtout, entre la visite de mon frère et les dîners informels, j'ai quand même pas mal écumé les verres d'alcool... Ainsi, quand on commence la soirée sur 2 jambes, qu'on la passe accoudée au bar et qu'on rentre à quatre pattes, passée la trentaine, ça fait mal aux dents le lendemain (et les 3 jours qui suivent)...

Mais tout ça va bientôt s'arrêter, car voyez-vous, il se trouve que votre bloggeuse en herbe folle vient de recevoir sa work authorization...

Et ça... Ca va être encore une bonne tranche de rigolade...

vendredi 15 octobre 2010

IPhone n'importe quoi

Je n'aime pas trop le téléphone.

Comme toute autiste qui se respecte, je n'appelle que très rarement, ne répond qu'en cas de nécessité et je mets le répondeur systématiquement sur notre ligne fixe histoire de filtrer les appels des call-center de San Diego/Inde me vendant des produits financiers super-méga-géniaux dès 8h00 du matin.

Par contre, j'inonde mes correspondants de textos travaillés et j'évite ainsi de sortir des âneries en live.

Le téléphone n'ayant donc à mes yeux qu'une fonction secondaire, j'ai toujours traîné dans mon sac des vieux mobiles tout rayés, choisissant le modèle le plus laid (donc gratuit) avec fonctionnalités des plus basiques (On/Off/Send). J'ai tenté 1 ou 2 fois le joli téléphone design mais comme celui-ci atterrissait systématiquement dans la bouche de Nain et l'électronique supportant mal les injections de bave/lait/vomi, ça finissait en "ggzzzggzzzzz". Kaput le téléphone. A plu le téléphone. T'es bonne pour retourner au magasin pour changer de modèle.

Cependant, quand je suis arrivée à New-York, un de nos amis nous a dit :

Ami : "Zaza, si tu veux être une vraie new-yorkaise..."

Zaza : "Oui, oui je sais! Je dois aller dans un nails institut au moins 1 fois par semaine! ou m'inscrire à des cours de yoga avec une tenue fashion de LuluMelon!

Ami : "..."

Zaza : " Suer dans une salle de sport dès 7h00 du matin!! Ha non! Encore mieux : me ravaler la façade chez un chirurgien esthétique à 40 ans! Injection de Botox, remodelage des seins, liposuccion du derrière de jument??"

Ami : "Naaaan!! Si tu veux être une vraie new-yorkaise, il faut que tu achètes CA!!


Et bien CA mes amis, il s'agit de ce machin :

Zaza : "Ha non non non, c'est trop compliqué pour moi ça!!

Ami : "Tu ne veux pas vivre sans ça, Zaza. C'est indispensable pour survivre dans celle ville!! Y'a qu'un seul endroit pour aller l'acheter avec abonnement, c'est chez AT&T".

Bon, j'avoue, je me suis laissée convaincre assez rapidement... Toute pimpante, munie de mon passeport et de ma Debit Card, je me présente chez AT&T avec les Nains : "Vous allez voir les enfants!! Maman va acheter un nouveau téléphone, ça va pas prendre beaucoup de temps!!"

Zaza : "Bonjour!! Je veux un Iphone!!"

Vendeur : "Il va falloir prendre un abonnement alors!"

Zaza : "Ouais, ok, fais péter, ça coute combien?"

Vendeur : "39,99$/mois"

Zaza : "Woow, c'est pas cher!! J'achète!!"

vendeur : "Faut rajouter aussi 99$ pour l'achat du Iphone"

Zaza :"Ouais ouais ok, fais péter!!"

Vendeur :" Ensuite, 25$ de mise en service + les taxes gouvermentales + taxes locales + taxes 911"

Zaza : "..."

Vendeur : "Bon, et puis comme vous n'êtes pas américaine, que vous n'avez pas de credit history ni de Social Security Number, il va falloir que vous fassiez un deposit de 500$."

Zaza : "Purée!! Et je les récupère quand?? Dans 3 mois??"

vendeur : "Nan, nan. Dans 1 an."

Zaza : "..."

Vendeur : "Voilà, dès que vous avez votre SSN et qu'on voit que vous payez régulièrement, vous récupérerez votre caution dans 1 an!"

Zaza : "Bon. Ok. Et je peux quand même appeler l'étranger avec cet abonnement?"

vendeur : "Ha non."

Zaza : "Comment ça "Non"???"

Vendeur : "Pour les mêmes raisons évoquées précédemment, vous ne pouvez pas appeler l'étranger avant 3 mois!"

Zaza : "Tiiin!! Et je peux pas envoyer des textos à l'étranger alors?"

Vendeur : "Ha ça si, vous pouvez!!

Zaza : "Haaa, voilà une bonne nouvelle!!!"

Vendeur : "Pour la modique somme de 10$/mois, vous avez le droit d'envoyer 100 textos"

Zaza : "..."

Vendeur : "Souhaitez-vous acheter une coque de protection? Je vois que vous avez des enfants (ha oui, c'est vrai, ça fait que 40 minutes qu'ils poireautent par terre...), il serait plus sage d'en acheter une!!"

Zaza : "Ouais ouais ok, fais péter la coque (connard!!), je peux avoir mon téléphone maintenant??"

Vendeur : "Ha non. On n'a pas de Iphone en stock au magasin, vous le recevrez d'ici quelques jours..."

Nain : "Maman? Il est où ton téléphone?"

Zaza : "..."

Bref, je reçois enfin mon téléphone "quelques jours" plus tard, tout ça pour me rendre compte qu'il capte pas quand je fais 2 mètres dans l'appart et que ça coupe tout le temps! Je perd ainsi le réseau aussi vite que le fil d'une conversation!Forcément, vu qu'AT&T a l'exclusivité sur le Iphone à NY, le réseau sature légèrement beaucoup...

Mais, c'est pas bien grave, car ce qui est ingénieux dans le Iphone, c'est que ça sert à tout, sauf à téléphoner...

Je vous laisse donc deviner quelles sont les applications que j'ai immédiatement téléchargées :






Voilà donc à quoi je passe mes journées...


Mais la vraie raison pour laquelle je ne répond même plus au téléphone, c'est parce qu'il y a 2 petits malins qui mettent la main sur mon Iphone dès que j'ai le dos tourné...


Et alors là, pour le récupérer... Je peux toujours me brosser...

jeudi 7 octobre 2010

Yoga à gogo

On peut dire que la new-yorkaise fait très attention à elle.

Alors que la parisienne assume ses cernes avec élégance et que la londonienne arbore majestueusement ses bourrelets, la new-yorkaise, elle, ne laisse aucune place au laisser-aller.

Toujours impeccable, pas une mèche ne dépasse, les ongles sont parfaits et y'a pas un pet de gras qui viendrait alourdir le tout. La new-yorkaise met ainsi tous les atouts de son côté pour tirer le bon parti...

Vous la verrez ainsi feuilletant le Vogue dans les "nails spa" qui pullulent à tous les coins de rue où triment des petites asiatiques 12h00 par jour (à 10$ la manucure torchée en 15 mn, c'est un mini-luxe qu'elle s'offre au moins 1 fois par semaine). Vous pourrez également l'admirer sur son tapis de course, enchaînant les mouvements à une allure folle, la sueur au front mais déterminée à rester au top, mais le truc ultime de new-yorkaise, c'est le Yoga...

Pour ceux qui commencent à me connaître un peu, vous ne serez pas étonnés de savoir que je n'ai jamais fait de yoga. J'ai toujours pensé que c'était un truc de bonne femme, idéal pour celle qui n'a pas envie de se fouler. On part à la recherche de notre "inner peace", un état de grâce, dans des positions pas possibles et il y a toute une philosophie autour que j'ai pas encore bien pigé...

Mais comme je suis curieuse de nature, j'ai quand même réussi à me faire embarquer à ma première leçon de yoga hier.

Ben ça a pas été de la tarte.

Tout d'abord parce que j'ai suivi de grandes adeptes qui m'ont certifié que c'était un cours pour débutants... J'arrive dans la salle illuminée, quelques adeptes sont déjà installés sur leur tapis en position de lotus et je commence déjà à harceler ma voisine pour savoir à quoi servent les petites briques et si la couverture était un accessoire vraiment indispensable. Tout ça en chuchotant activement car j'ai pas vraiment envie de casser le silence avec mes questions à la con.

Bref, le prof arrive et c'est parti mon kiki!

Donc, non, il ne s'agit pas d'un cours pour débutants.... Je me retrouve ainsi à inspirer-expirer, les jambes tendues, en équilibre sur un bras, la main gauche dans le dos, manquant de me casser la gueule à chaque changement de position parce que je ne peux pas m'empêcher de regarder ce que font les autres pour voir si je me suis pas plantée... Je me donne un mal de chien et j'arrive même à psalmodier le "Oooooommmm" sans glousser!! Ben ça a pas loupé, au bout d'un moment, j'ai vraiment senti que j'allais me claquer le tendon du talon gauche (dont j'ignorais l'existence) et j'ai fini le cours en tailleur à regarder bêtement les autres continuer leur leçon.

Sentant mon désarroi, mon frère m'a donc envoyé un petit mail dont le titre surprenant était le suivant :

"La bière a le même effet que le Yoga"







La conclusion : Boire beaucoup rend plus souple...

Ouf...

lundi 27 septembre 2010

Yellow Mellow

Je n'ai toujours pas mon permis de conduire.

Et comme la plupart des gens qui n'ont pas leur permis, j'ai peur en voiture. Je dirai même plus : j'ai super vachement peur... Ainsi, sans voiture et sans permis, on peut dire que je passe ma vie dans les taxis.

Je n'ai qu'un vague souvenir des taxis parisiens, je me souviens juste de sempiternelles complaintes, comme un bourdonnement désagréable.

Mais à Londres... Ha les black cab de Londres...

Un espace tout confort pour 5 personnes où on peut aisément allonger ses jambes, mettre une malle de 40 kilos et installer la poussette sans prendre la peine de la plier. Et quand le black-cab vous dépose à votre destination finale, le compteur aura beau afficher un tarif prohibitif, quand le chauffeur se retourne vers vous avec un grand sourire et vous lance un "here you are my love", impossible de résister... je fond...


Ainsi, quand je suis arrivée à l'aéroport de Newark en avril dernier, mon premier souvenir n'a pas été l'étonnante chaleur, mais le trajet en taxi jusqu'à Manhattan. Alors on va la faire courte : les taxis new-yorkais sont de gros ta-rés.

1. Ils ont le pied en permanence sur l'accélérateur.
Ca double à droite, à gauche, en transversale, tout ça avec un bon bruit de casserole et à aucun moment le type ne songe à décélérer même si la voiture devant commence à ralentir. Autant vous dire que même sur les courts trajets, je ferme les yeux, j'agrippe la main de Nain puissamment et j'englobe Naine le plus près possible!

2. Ils ont la main droite en alternance sur la boite de vitesse et le klaxon.
Ca donne à peu près ça : 1ère - Hoonkk!! - 2ème - Hoooooonkkk!! - 3ème - Hooooooooonk!!! et ainsi de suite. Ils klaxonnent aussi quand ils sont à l'arrêt (c'est pour perdre la main), quand des passants osent s'aventurer sur des clous, quand une voiture est en double-file, quand un autre taxi fait une queue de poisson, quand il pleut,etc... bref, ça ne s'arrête ja-mais, à tel point que ça donne un bon mal de tronche...

Et pourtant, croyez-le ou non, il est interdit de klaxonner dans NY...


3. C'est pas le genre aimable (voire gros con)
Vous êtes avec vos nains au bord du trottoir, la poussette pliée dans la main droite, le sac à bordel dans la main gauche, Naine en babybjorn et Nain en free-style. Le taxi s'arrête, ouvre crânement son coffre et pas à un seul moment il ne bougera son gros cul pour vous aider. Nan, nan, nan. Non seulement il ne va pas vous aider mais il va en plus vous demander de vous magner le cul car son taxi bloque la circulation. Et dès que vous êtes montés dans le taxi, vous n'avez même pas eu le temps de vous attacher que le gars démarre en trombe en vous collant quasiment la joue sur la vitre!


L'avantage cependant, c'est que des taxis à New-York, y'en a une sacré tonne... 14 000 si je ne m'abuse, soit 14 000 chances de tomber sur un cinglé...


Faites votre choix,
mais mettez la ceinture et aspirez un grand bol d'air avant de monter...

mercredi 15 septembre 2010

Shoot the freaks!

Ce week-end, pour célébrer le 5ème anniversaire de Nain, nous sommes allés à Coney Island.

A seulement 1 heure de métro de Manhattan, Coney Island est la version américaine de Brighton pour les anglais...

Côté face, une immense plage qui s'étend à perte de vue...


Côté pile, une gigantesque fête foraine coincée au milieu d'immeubles HLM...


Un très bel aquarium en plein air, une promenade en bois, musique à donf, on arrose le tout d'une bonne vieille odeur de graillon émanant de stands à hot-dog, et hop, on se croirait en effet à Brighton!

Seulement voilà, en se promenant, on a rejoint un groupe de badauds attroupés devant une attraction joliment appelée "Shoot the Freak"... Tout un programme...

Avec ma taille de naine, je n'aperçois qu'un malheureux en tenue bariolée saisissant un bouclier peinturluré. L'animateur, un gros du bide hurle dans son micro "Come on guys!!! Time to shoot the freak!!!!"... Le pauvre homme met alors un casque, s'avance en traînant des pieds au fond d'une impasse et attend d'être aspergé de boules de peinture.
A première vue, ça reste une version du paint-ball, activité hautement masculine qui fait la joie des enterrements de vie de garçon et des trentenaires en manque de sensation forte (ou qui n'ont pas connu le service militaire..).

Je m'approche quand même un peu plus pour voir d'où viennent les hurlements et là, je vous laisse juges ici...


Donc, non, vous n' hallucinez pas... Ce ne sont pas des adultes un tantinet portés sur la gâchette qui arrosent le dit-freak, mais bien des enfants à peine plus âgés que Nain qui prennent leur pied en shootant un parfait inconnu alors qu'il n'a comme défense qu'un bouclier en carton... Je vous laisse également imaginer les parents en back-up, pas peu fiers de leur progéniture (" C'mon son!! Shoot this freak!! Damn!! No ammos left!!"), sous le regard atterré des passants et moi la babine inférieure scotchée à mon menton...

Alors certes, il ne s'agit que de boules de peinture et ce n'est pas vraiment dangereux à cette distance mais bon... merde quoi... Si on commence à encourager ses gamins à rentrer dans ce genre de délire, c'est un peu de leur innocence qu'on flingue...

Bref, Nain commence à trouver ça cool et alors là, Mari et moi, on le calme tout de suite! Pas question de se lancer embarquer dans opération psychopathe, il va gentiment aller faire du manège comme tous les enfants de son âge!!

Son choix s'est bien entendu porté sur le manège aux avions.... munis d'un flingue évidemment...


Impossible d'y échapper?

mardi 7 septembre 2010

Tuxedo

A 1 heure de New-York, il y a un lac...


...un très grand lac...


Et au bord de ce lac... il y a une maison...


Une très grande maison...


...nichée au milieu d'autres grandes maisons...


Dans cette maison, il y a tout plein de nains..


Et quand ceux-ci daignent nous honorer de leur présence
(parce qu'on a éteint la télévision),
on les emmène sur ce lac...


Mais on ne les force pas...
parce que dans cette maison, il y a un endroit où l'on aime rêvasser...
juste ici...


On a aussi beaucoup bu, beaucoup goinfré, un peu fumé, pas mal dormi et c'est avec beaucoup de tristesse que nous avons quitté ce petit coin de paradis...