J'ai franchi une étape très importante cette semaine dans ma vie de maman : Nain n'a que 2 ans et demi, et je décortique avec angoisse les sites des différentes écoles du quartier à Londres.
On m'avait prévenue : "Trouver une école française à Londres, c'est l'enfer", "Il faut inscrire ton enfant dès sa naissance si tu veux de la place", "Les listes d'attente sont sans fin" etc... Pourtant, les écoles pullulent à foison dans le quartier et je ne voyais vraiment où était le problème.
Et bien le problème, c'est que les écoles françaises se comptent sur les doigts d'1 main, les "state schools" regorgent de futurs délinquants, les "private schools" coûtent le salaire annuel d'une vendeuse et les écoles à connotation religieuse exigent un certificat d'assiduité à la messe du dimanche tamponné par le prêtre. Il est vrai que les écoles catho ont plutôt un bon niveau : j'ai moi même fréquenté ce type d'établissement de la 6ème à la Terminale et le taux de réussite au Bac atteignait 100%. Pour être franche, c'était quand même une usine à tarées et les bonnes soeurs évincaient discrètement les élèves les plus nulles avant la Seconde. Mais de là à fliquer les parents pour vérifier qu'ils aillent bien à l'église, on croit rêver...
Mon mari et moi n'assistons à la messe que pour les mariages histoire de ne pas avoir mauvaise conscience quand vient l'heure du cocktail et nous n'avons pas une seule fois mis les pieds dans une église depuis que nous sommes à Londres, sauf quand la paroisse organise des nurseries géantes. Ca ressemble à ça :
Bref, Nain n'a pas vraiment conscience qu'il fait l'andouille avec 150 autres enfants dans un lieu saint et a en outre un handicap supplémentaire : il n'est pas baptisé.
"Arrière Satan, enfant impur!! Tu finiras en Enfer et sûrement pas dans notre école!!" crieraient les bigottes. En effet, je n'ai pas souhaité que mon fils soit baptisé contre son gré et j'estime que, quitte à "embrasser" une religion, autant que cela soit par foi et conviction, plutôt que devoir subir un choix imposé par ses parents.
Cependant, mon mari qui est intraitable sur ce sujet, souhaite que Nain fasse partie de cette belle communauté catholique. "Soit, lui ai-je dit, tu n'as qu'à organiser ça... avec ma Mère..". Ouais, je sais, c'est moche, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour retarder au maximum son baptême...
Et ça marche plutôt bien...
jeudi 31 janvier 2008
lundi 28 janvier 2008
Ma petite entreprise
Certains jours, j'assume tellement mal d'être mère au foyer, qu'entre deux parties de tarot, le pot training et le vidage de poubelles, je me colle devant mon écran et j'envoie... des cv....
Oui, oui, vous avez bien lu : des C.V. ou comment feindre sa motivation pour chercher du travail sans avoir à lever son popotin. C'est parti......
"Events manager"? Apply NOW; "French PA"? Apply NOW; "Sales Manager chez Bonpoint"? Apply NOW (oups, faut aussi bosser le WE?? cancel job application NOW NOW NOW before it's too late). Availability : NOW. Need money? yes, NOW. Bon, je ne croule pas sous les entretiens vu que ce genre de crise doit m'arriver 1 fois tous les 2 mois et les quelques interviews que j'ai eues furent catastrophiques.
Mon rêve était bien sûr de monter mon entreprise à Londres avec un concept hautement génial, embaûcher un max d'esclaves pour toutes les tâches ingrates, revendre le paquet illico à une world company et retourner pépère à mes saines occupations avec un max de brousouf. Ca me paraissait être le bout du monde cette affaire...et puis un jour, j'ai réalisé que j'avais crée ma micro entreprise sans m'en rendre compte : ma petite famille.
Pour beaucoup, être femme au foyer, cela se résume à être bobonne à la maison : nageant dans les abysses du schéma social, esclave à la merci de tyrans domestiques, l'aspirateur dans la main droite et la couche dans la main gauche, tout ceci pour un salaire 0... Pour mettre fin à ces préjugés crétins, je vais enfin vous dévoiler le fonctionnement diabolique de notre petite famille.
A la maison, le patron, c'est MOI.
Je suis en effet à la tête d'une entreprise de 2 employés : Mari et Nain. J'ai défini leurs fonctions de manière assez simple afin de les exploiter au maximum sans avoir à débourser un penny.
Mari est mon Directeur Financier (contrat CDI): il gère les revenus, les déclarations d'impôts et nos 8 comptes bancaires (que des voleurs...), ça me permet de claquer tous nos bénéfices sans me soucier de la paperasse.
Nain est notre stagiaire (Stage non rémunéré pouvant déboucher sur un CDD de 20 ans MAX) : il m'assiste pour la partie logistique - vaisselle, lessive, aspirateur - et je vais prochainement l'inscrire en formation intensive à l'école pour les trucs moins importants - lire, écrire, compter.
Quant à moi, j'ai d'autres fonctions hautement plus passionnantes telles que : Directeur administratif (factures, Sécu), Services Généraux (réapprovisionnement en PQ et remplissage du frigo), Relations Publiques (organisation des beuveries et dîners mondains), Ressources Humaines (prochainement embaûcher une vraie femme de ménage), Conseiller Financier ("ça serait pas mal d'acheter une nouvelle télé écran plasma 102"). Enfin, je suis l'autorité suprême en matière de vacances (destination, durée, logistique).
Quant à leur rémunération, un bisou pour l'un, un câlin pour l'autre, une claque sur le derrière et hop, tout le monde est content!!
Etre le grand patron à la maison, c'est également pouvoir partir en vacances quand je le souhaite, faire 12 pauses café-clopes dans la journée si j'en ai envie, ne pas avoir de comptes à rendre à petit-sous-chef lunatique et pour ceux qui estiment que je n'ai aucune indépendance financière, lâchez-moi sur Oxford Street avec la CB du compte-joint et je vous prouverai le contraire.
Et comme une entreprise saine se doit de se développer, j'espère avoir très bientôt une nouvelle petite stagiaire...
Oui, oui, vous avez bien lu : des C.V. ou comment feindre sa motivation pour chercher du travail sans avoir à lever son popotin. C'est parti......
"Events manager"? Apply NOW; "French PA"? Apply NOW; "Sales Manager chez Bonpoint"? Apply NOW (oups, faut aussi bosser le WE?? cancel job application NOW NOW NOW before it's too late). Availability : NOW. Need money? yes, NOW. Bon, je ne croule pas sous les entretiens vu que ce genre de crise doit m'arriver 1 fois tous les 2 mois et les quelques interviews que j'ai eues furent catastrophiques.
Mon rêve était bien sûr de monter mon entreprise à Londres avec un concept hautement génial, embaûcher un max d'esclaves pour toutes les tâches ingrates, revendre le paquet illico à une world company et retourner pépère à mes saines occupations avec un max de brousouf. Ca me paraissait être le bout du monde cette affaire...et puis un jour, j'ai réalisé que j'avais crée ma micro entreprise sans m'en rendre compte : ma petite famille.
Pour beaucoup, être femme au foyer, cela se résume à être bobonne à la maison : nageant dans les abysses du schéma social, esclave à la merci de tyrans domestiques, l'aspirateur dans la main droite et la couche dans la main gauche, tout ceci pour un salaire 0... Pour mettre fin à ces préjugés crétins, je vais enfin vous dévoiler le fonctionnement diabolique de notre petite famille.
A la maison, le patron, c'est MOI.
Je suis en effet à la tête d'une entreprise de 2 employés : Mari et Nain. J'ai défini leurs fonctions de manière assez simple afin de les exploiter au maximum sans avoir à débourser un penny.
Mari est mon Directeur Financier (contrat CDI): il gère les revenus, les déclarations d'impôts et nos 8 comptes bancaires (que des voleurs...), ça me permet de claquer tous nos bénéfices sans me soucier de la paperasse.
Nain est notre stagiaire (Stage non rémunéré pouvant déboucher sur un CDD de 20 ans MAX) : il m'assiste pour la partie logistique - vaisselle, lessive, aspirateur - et je vais prochainement l'inscrire en formation intensive à l'école pour les trucs moins importants - lire, écrire, compter.
Quant à moi, j'ai d'autres fonctions hautement plus passionnantes telles que : Directeur administratif (factures, Sécu), Services Généraux (réapprovisionnement en PQ et remplissage du frigo), Relations Publiques (organisation des beuveries et dîners mondains), Ressources Humaines (prochainement embaûcher une vraie femme de ménage), Conseiller Financier ("ça serait pas mal d'acheter une nouvelle télé écran plasma 102"). Enfin, je suis l'autorité suprême en matière de vacances (destination, durée, logistique).
Quant à leur rémunération, un bisou pour l'un, un câlin pour l'autre, une claque sur le derrière et hop, tout le monde est content!!
Etre le grand patron à la maison, c'est également pouvoir partir en vacances quand je le souhaite, faire 12 pauses café-clopes dans la journée si j'en ai envie, ne pas avoir de comptes à rendre à petit-sous-chef lunatique et pour ceux qui estiment que je n'ai aucune indépendance financière, lâchez-moi sur Oxford Street avec la CB du compte-joint et je vous prouverai le contraire.
Et comme une entreprise saine se doit de se développer, j'espère avoir très bientôt une nouvelle petite stagiaire...
mardi 22 janvier 2008
De la soupe au lait, s'il vous plait
Jeudi soir dernier donc, ma petite voisine chérie est restée discuter avec moi jusqu'à 2h00 du matin. Elle est par ailleurs la femme de Petit Voisin Chéri qui se trouve être un des mes meilleurs amis et le parrain de Nain. Fraîchement arrivés à Londres en juin dernier, ils ont tout simplement décidé de s'installer à 10 mètres de notre maison.
Petit Voisin Chéri, son fils de 2 mois et mon mari étant partis se coucher à minuit (rââ les hommes, aucune endurance...), nous avons eu tout le loisir de papoter librement. Bref, à 2h00 pétantes, le téléphone sonne : Petit Voisin Chéri, inquiet de ne point voir sa femme dans le lit, me demande où elle est.
Zaza, gros clin d'oeil à l'assistance : "Bah! Elle est partie il y a plus d'1h00!"
PVC, au bord de la crise cardiaque : "....".
Zaza comique ratée : "Ca va, je te la passe!!". Je tend le combiné à sa femme.
PVC : "Ca me fait pas rire du tout!!"
Et CLAC, il lui raccroche au nez. Nous, connes à souhait, nous bi-don-nons comme 2 abruties. "Pfff, il est vraiment pas drôle...."
Bon, j'avoue, la plupart de mes blagues sont complètement pourries et ne font rire que moi. J'aligne bides sur bides et les seules personnes aptes à comprendre la subtilité de mon humour et capables de rebondir aisément sont dotées d'une qualité qui se fait de plus en plus rare : le SENS DE L'HUMOUR. Ces personnes pratiquent avec brio l'auto-dérision, ont une vision assez burlesque des situations dramatiques, un réel talent pour la répartie, tout ceci dans un écrin de finesse (les gros mots sont étrangement absents de leur vocabulaire) sans pour autant blesser leur public.
Pour ma part, je me suis rendue compte assez tard que je n'avais aucun sens de l'humour. Pire, je suis assez soupe au lait : je me vexe comme un pou à la moindre remarque un peu lourde, je n'ai aucune notion de 2ème degré et je suis capable de bouder des jours comme une gamine de 6 ans. Pour preuve, la 1ère personne à m'avoir lancé que j'étais dénuée de cette qualité, ben ça a pas loupé, je lui ai fait la gueule pendant 15 jours.
Cependant, comme je suis une mère accomplie, je m'efforce du mieux que je peux de doter mon fils de cette merveilleuse aptitude. C'est simple, je passe mon temps à lui faire des blagues et j'attend de voir comment il encaisse.
Exemple lors de note balade quotidienne :
Nain, devant une bouche d'égout : "BABA"
Zaza patience infinie : "oui, oui, c'est par là que l'eau s'évacue!"
Nain éloquent : "BABA!!!!!!"
Zaza taux patience atteint : "Bon écoute, on va pas y passer la journée. Si tu veux rester ici, libre à toi, moi je vais prendre le bus!"
Nain argumente : "Lebabalèpatinedelètou"
Zaza commence le training : "Oui, je sais. Bon allez, je te laisse ici hein?"
Nain bouche bée :"...."
Zaza fait 10 mètres : "et puis tu m'enverras une carte postale hein? t'as l'adresse non?"
Nain aucun sens de l'humour : "WWWWOUUUUUIIIIINNNNNNNNN!!!!"
Pfff, c'est pas gagné....
Petit Voisin Chéri, son fils de 2 mois et mon mari étant partis se coucher à minuit (rââ les hommes, aucune endurance...), nous avons eu tout le loisir de papoter librement. Bref, à 2h00 pétantes, le téléphone sonne : Petit Voisin Chéri, inquiet de ne point voir sa femme dans le lit, me demande où elle est.
Zaza, gros clin d'oeil à l'assistance : "Bah! Elle est partie il y a plus d'1h00!"
PVC, au bord de la crise cardiaque : "....".
Zaza comique ratée : "Ca va, je te la passe!!". Je tend le combiné à sa femme.
PVC : "Ca me fait pas rire du tout!!"
Et CLAC, il lui raccroche au nez. Nous, connes à souhait, nous bi-don-nons comme 2 abruties. "Pfff, il est vraiment pas drôle...."
Bon, j'avoue, la plupart de mes blagues sont complètement pourries et ne font rire que moi. J'aligne bides sur bides et les seules personnes aptes à comprendre la subtilité de mon humour et capables de rebondir aisément sont dotées d'une qualité qui se fait de plus en plus rare : le SENS DE L'HUMOUR. Ces personnes pratiquent avec brio l'auto-dérision, ont une vision assez burlesque des situations dramatiques, un réel talent pour la répartie, tout ceci dans un écrin de finesse (les gros mots sont étrangement absents de leur vocabulaire) sans pour autant blesser leur public.
Pour ma part, je me suis rendue compte assez tard que je n'avais aucun sens de l'humour. Pire, je suis assez soupe au lait : je me vexe comme un pou à la moindre remarque un peu lourde, je n'ai aucune notion de 2ème degré et je suis capable de bouder des jours comme une gamine de 6 ans. Pour preuve, la 1ère personne à m'avoir lancé que j'étais dénuée de cette qualité, ben ça a pas loupé, je lui ai fait la gueule pendant 15 jours.
Cependant, comme je suis une mère accomplie, je m'efforce du mieux que je peux de doter mon fils de cette merveilleuse aptitude. C'est simple, je passe mon temps à lui faire des blagues et j'attend de voir comment il encaisse.
Exemple lors de note balade quotidienne :
Nain, devant une bouche d'égout : "BABA"
Zaza patience infinie : "oui, oui, c'est par là que l'eau s'évacue!"
Nain éloquent : "BABA!!!!!!"
Zaza taux patience atteint : "Bon écoute, on va pas y passer la journée. Si tu veux rester ici, libre à toi, moi je vais prendre le bus!"
Nain argumente : "Lebabalèpatinedelètou"
Zaza commence le training : "Oui, je sais. Bon allez, je te laisse ici hein?"
Nain bouche bée :"...."
Zaza fait 10 mètres : "et puis tu m'enverras une carte postale hein? t'as l'adresse non?"
Nain aucun sens de l'humour : "WWWWOUUUUUIIIIINNNNNNNNN!!!!"
Pfff, c'est pas gagné....
samedi 19 janvier 2008
"Engagez-vous!!" qu'ils disaient, "Rengagez-vous!"
La petite sauterie du jeudi s'est passée cette semaine à la maison. Mais pas avec mes alcoolos habituels... Non, non, cette fois-ci, pour épargner mon foie, j'ai invité les voisins (ni copains, ni inconnus : des voisins). Bon, ça a pas loupé, couchée à 2h30 du matin...
Nous avons dans notre lot de voisins un couple danois : ils sont grands, beaux, blonds, drôles et ils ont une petite fille de 3 ans (qui a la taille d'une gamine de 6 ans) qui chauffe Nain comme pas permis. Durant la soirée donc, Belle Danoise se pâme d'admiration devant ma bague de fiancailles qui des allures de météorite tellement elle est énorme. Moi, plutôt sympa, je lui demande de me montrer la sienne, un peu comme le jeu auxquel nous avons tous joué dans les toilettes en maternelle :"Show me yours, I'll show you mine". Et là, comble de la surprise : RIEN. Pas une breloque autour de ses petits doigts, pas la moindre alliance.
Zaza ahurie : "You are not married?"
Belle Danoise : "No"
Zaza finesse incarnée : "YOU ARE NOT MARRIED?????!!!!"
Belle Danoise regardant Beau Danois : "Ask him"
Beau Danois ayant l'air gêné, la pause clope sur le balcon s'impose : je suis une vraie concierge et je veux TOUT savoir. Belle Danoise m'explique alors que Beau Danois ne veut pas se marier mais qu'ils ont quand même décidé de vivre ensemble et d'avoir un enfant. Soit, mais je ne peux m'empêcher de penser :"Tout de même, ce gros radin aurait quand même pu faire péter la bague....".
En y réfléchissant plus tardivement, j'ai réalisé en effet que beaucoup de couples dans notre entourage n'étaient pas mariés alors qu'ils sont ensemble depuis des années. A priori, se marier ne change pas grand chose à leur quotidien, ça permet juste de payer moins d'impôts et les exemples de couples-mariés-malheureux sont légion.
Pour ma part, j'ai longtemps évincé toute idée de mariage de mon esprit, uniquement pour faire chier ma mère (quand on a 6 filles à marier, ça vire à l'obsession). Quand j'ai rencontré mon mari, celui-ci m'a proposé la corde au cou au bout d'1 an seulement : refus total pendant plusieurs mois. "Pas Question!", "Je veux rester Libre!", "En choisir Un, c'est renoncer à Tous les Autres!", "Inutile de se marier pour s'aimer", "Une femme qui porte une alliance, c'est comme une vache marquée au fer rouge dans un troupeau" etc...
Puis, j'ai cédé.
Pour appâter la bête féroce que j'étais, il a tout simplement agité une petite carotte qui a l'aspect d'une boule à facette où scintillent des dizaines de petits diamants. Impossible de résister, car voyez-vous, moi aussi j'ai eu ce fantasme d'être la Princesse d'un jour, partant vers des horizons chantants avec mon Prince Charmant (et des tonnes de cadeaux plus ou moins de mauvais goût). Et quand je serai toute racornie et que je me retrouverai dans une maison de retraite pour vieux séniles, je sais que je ne garderai avec moi que quelques photos et ma bague de fiançailles, comme uniques vestiges de ma jeunesse (et non pas le screwpell, la machine à café ou l'argenterie).
En conclusion, mariée ou non, le plus important pour une femme... c'est la baguouse.. et une grosse de préférence...
Nous avons dans notre lot de voisins un couple danois : ils sont grands, beaux, blonds, drôles et ils ont une petite fille de 3 ans (qui a la taille d'une gamine de 6 ans) qui chauffe Nain comme pas permis. Durant la soirée donc, Belle Danoise se pâme d'admiration devant ma bague de fiancailles qui des allures de météorite tellement elle est énorme. Moi, plutôt sympa, je lui demande de me montrer la sienne, un peu comme le jeu auxquel nous avons tous joué dans les toilettes en maternelle :"Show me yours, I'll show you mine". Et là, comble de la surprise : RIEN. Pas une breloque autour de ses petits doigts, pas la moindre alliance.
Zaza ahurie : "You are not married?"
Belle Danoise : "No"
Zaza finesse incarnée : "YOU ARE NOT MARRIED?????!!!!"
Belle Danoise regardant Beau Danois : "Ask him"
Beau Danois ayant l'air gêné, la pause clope sur le balcon s'impose : je suis une vraie concierge et je veux TOUT savoir. Belle Danoise m'explique alors que Beau Danois ne veut pas se marier mais qu'ils ont quand même décidé de vivre ensemble et d'avoir un enfant. Soit, mais je ne peux m'empêcher de penser :"Tout de même, ce gros radin aurait quand même pu faire péter la bague....".
En y réfléchissant plus tardivement, j'ai réalisé en effet que beaucoup de couples dans notre entourage n'étaient pas mariés alors qu'ils sont ensemble depuis des années. A priori, se marier ne change pas grand chose à leur quotidien, ça permet juste de payer moins d'impôts et les exemples de couples-mariés-malheureux sont légion.
Pour ma part, j'ai longtemps évincé toute idée de mariage de mon esprit, uniquement pour faire chier ma mère (quand on a 6 filles à marier, ça vire à l'obsession). Quand j'ai rencontré mon mari, celui-ci m'a proposé la corde au cou au bout d'1 an seulement : refus total pendant plusieurs mois. "Pas Question!", "Je veux rester Libre!", "En choisir Un, c'est renoncer à Tous les Autres!", "Inutile de se marier pour s'aimer", "Une femme qui porte une alliance, c'est comme une vache marquée au fer rouge dans un troupeau" etc...
Puis, j'ai cédé.
Pour appâter la bête féroce que j'étais, il a tout simplement agité une petite carotte qui a l'aspect d'une boule à facette où scintillent des dizaines de petits diamants. Impossible de résister, car voyez-vous, moi aussi j'ai eu ce fantasme d'être la Princesse d'un jour, partant vers des horizons chantants avec mon Prince Charmant (et des tonnes de cadeaux plus ou moins de mauvais goût). Et quand je serai toute racornie et que je me retrouverai dans une maison de retraite pour vieux séniles, je sais que je ne garderai avec moi que quelques photos et ma bague de fiançailles, comme uniques vestiges de ma jeunesse (et non pas le screwpell, la machine à café ou l'argenterie).
En conclusion, mariée ou non, le plus important pour une femme... c'est la baguouse.. et une grosse de préférence...
jeudi 17 janvier 2008
Sadiques vs Masochistes
Bon, j'ai jeté ces maudits livres, repris de l'assurance, Nain est tranquillement vautré avec des chips devant Dora et je ne peux m'empêcher de le regarder avec amour et tendresse. TRES-BIEN. Plus rien à présent ne peut me faire douter de mon talent de Mère
Mais je reste alerte... Je connais l'existence d'autres sources d'angoisse post-natale... Tapies dans l'ombre de mon entourage, guettant la moindre défaillance, la langue aiguisée et le regard sournois, prêtes à bondir à la moindre inattention de ma part : les copines avec enfants. Elles ne sont pas toutes comme ça heureusement, mais certaines ne peuvent s'empêcher de fliquer votre mode d'éducation.
Copine sympa :"Alors Zaza! Comment va Nain?"
Zaza sincère :"Ben, Nain, il va super bien, sauf qu'il ne parle pas beaucoup"
Copine alerte :"Quoi??? A son âge?? Le mien, il a 6 mois de moins et il dit plein de trucs! Il répète TOUT!"
Zaza dégoûtée :"C'est génial!! T'as de la chance!"
Copine flic :"Mais tu lui parles un peu? Tu lui racontes des histoires? Tu lis des magazines avec lui?"
Zaza regard de hareng saur :"...Boarf, c'est surtout son père qui gère cette partie... enfin... quand il est là..."
Copine sadique :"Bon, ca va pas DU-TOUT! Je vais t'envoyer un bouquin que j'ai lu, écrit par Machin, sur les bienfaits du dialogue. Tu ne peux pas continuer à élever ton fils sans l'avoir lu!"
Zaza masochiste :"Ok, ok... envoies-moi ce putain de bouquin (off line : "de toute façon, il finira à la poubelle")"
Copine investigatrice : "Et... tu lui donnes quoi à bouffer le matin?"
Zaza humoriste :"RIEN"
Copine atterrée :"Comment ça rien?"
Zaza ton grave au sérieux de la situation :"Un biberon de 330 ml avec du chocolat, des pancakes et des raisins"
Copine les yeux injectés de sang :"Mais t'es COM-PLE-TE-MENT malââââââde de lui donner autant le matin!!!"
Zaza affolée : "Mais mon pédiatre m'a dit que c'était b..."
Copine apprentie médecin :"Ton pédiatre il est con"
Zaza tête rentrée dans les épaules :"ben il a quand même fait 15 d'ét..."
Copine sommité médicale :"Il t'a raconté n'importe quoi! C'est hyper mauvais, vous êtes fous tous les deux (papa inclus brièvement dans la conversation)"
J'éloigne tout objet tranchant, reprend mon calme et m'évade quelques secondes au pays des Bisounours. "Je l'aime, c'est mon amie... Je lui tend la main pour partager petit câlin et gros chagrin". Même si cela part d'un bon sentiment, les copines peuvent vous mettre dans un certain embarras quand le sujet des enfants est abordé. De plus, j'ai remarqué que ce genre de dialogues survenait toujours avec des mamans qui travaillent donc, laissant à une nounou le bon soin de s'occuper de leur progéniture. Etonnant comme une certaine perfidie peut émaner de ce type de discussion. Cependant, je n'aime pas m'enfoncer dans cette spirale infernale des débats sans fin sur "laquelle est une meilleure maman" car voyez-vous, si je commence à rentrer dans ce jeu sournois, je finirai moi aussi comme mère-copine-casse-couille. Je préfère garder mon intégrité et stopper net ce type de discussion qui ne peut qu'égratiner de si belles amitiés.
Zaza digne : "Et toi, dis moi... T'as pas un peu grossi?"
Mais je reste alerte... Je connais l'existence d'autres sources d'angoisse post-natale... Tapies dans l'ombre de mon entourage, guettant la moindre défaillance, la langue aiguisée et le regard sournois, prêtes à bondir à la moindre inattention de ma part : les copines avec enfants. Elles ne sont pas toutes comme ça heureusement, mais certaines ne peuvent s'empêcher de fliquer votre mode d'éducation.
Copine sympa :"Alors Zaza! Comment va Nain?"
Zaza sincère :"Ben, Nain, il va super bien, sauf qu'il ne parle pas beaucoup"
Copine alerte :"Quoi??? A son âge?? Le mien, il a 6 mois de moins et il dit plein de trucs! Il répète TOUT!"
Zaza dégoûtée :"C'est génial!! T'as de la chance!"
Copine flic :"Mais tu lui parles un peu? Tu lui racontes des histoires? Tu lis des magazines avec lui?"
Zaza regard de hareng saur :"...Boarf, c'est surtout son père qui gère cette partie... enfin... quand il est là..."
Copine sadique :"Bon, ca va pas DU-TOUT! Je vais t'envoyer un bouquin que j'ai lu, écrit par Machin, sur les bienfaits du dialogue. Tu ne peux pas continuer à élever ton fils sans l'avoir lu!"
Zaza masochiste :"Ok, ok... envoies-moi ce putain de bouquin (off line : "de toute façon, il finira à la poubelle")"
Copine investigatrice : "Et... tu lui donnes quoi à bouffer le matin?"
Zaza humoriste :"RIEN"
Copine atterrée :"Comment ça rien?"
Zaza ton grave au sérieux de la situation :"Un biberon de 330 ml avec du chocolat, des pancakes et des raisins"
Copine les yeux injectés de sang :"Mais t'es COM-PLE-TE-MENT malââââââde de lui donner autant le matin!!!"
Zaza affolée : "Mais mon pédiatre m'a dit que c'était b..."
Copine apprentie médecin :"Ton pédiatre il est con"
Zaza tête rentrée dans les épaules :"ben il a quand même fait 15 d'ét..."
Copine sommité médicale :"Il t'a raconté n'importe quoi! C'est hyper mauvais, vous êtes fous tous les deux (papa inclus brièvement dans la conversation)"
J'éloigne tout objet tranchant, reprend mon calme et m'évade quelques secondes au pays des Bisounours. "Je l'aime, c'est mon amie... Je lui tend la main pour partager petit câlin et gros chagrin". Même si cela part d'un bon sentiment, les copines peuvent vous mettre dans un certain embarras quand le sujet des enfants est abordé. De plus, j'ai remarqué que ce genre de dialogues survenait toujours avec des mamans qui travaillent donc, laissant à une nounou le bon soin de s'occuper de leur progéniture. Etonnant comme une certaine perfidie peut émaner de ce type de discussion. Cependant, je n'aime pas m'enfoncer dans cette spirale infernale des débats sans fin sur "laquelle est une meilleure maman" car voyez-vous, si je commence à rentrer dans ce jeu sournois, je finirai moi aussi comme mère-copine-casse-couille. Je préfère garder mon intégrité et stopper net ce type de discussion qui ne peut qu'égratiner de si belles amitiés.
Zaza digne : "Et toi, dis moi... T'as pas un peu grossi?"
mardi 15 janvier 2008
Masochistes
Il peut m'arriver comme avant-hier de faire des crises d'insomnie. Il est 2h30 du matin, j'ai les yeux bien ouverts, mon mari ronfle bruyamment à côté de moi et je m'emmerde. Pour éviter que des pensées morbides assaillent mon cerveau fatigué, je me plonge généralement dans un bouquin. Attention pas de la grande littérature russe ou le dernier traité sur l'environnement...je garde ça pour faire la maligne en public... Non, quand je suis à l'abri des regards, je dégaine en douce un livre de.... puériculture.
Je suis depuis toujours effarée par le nombre de livres sur les petits tracas et déboires humains : "Maigrir en 10 jours", "Thérapie de la confiance en soi", "Transformer votre vie", "Pourquoi je suis encore célibataire à 40 ans", "Comment travailler avec des cons" etc... Ces manuels sont censés résoudre vos problèmes en quelques pages et sont apparemment écrits par des sommités prêchant non pas "LA" mais "LEUR" bonne parole.
Le rayon puériculture n'est pas en reste et regorge de milliers de livres sur un seul et unique sujet : votre enfant. Pour de jeunes parents, il peut paraître normal de se procurer ce type de manuel. C'est comme acheter le mode d'emploi d'un appareil ultra compliqué et évolutif. Comme je suis assez classique, j'ai acheté "J'Elève Mon Enfant" par Mme Antier et la version de Mme Pernoult.
Donc, selon elles, l' "Enfant" de l'âge de Nain (2 ans et quelques), doit avoir atteint le stade suivant : il s'habille et se déshabille seul, il mange sain, équilibré et proprement, il maîtrise jusqu'à 200 mots, dessine des ronds et ne doit pas regarder la télévision parce que ça le rend con.
"Misère! Catastrophe!" pense-je intérieurement : Nain continue à mettre ses 2 jambes dans la manche de son gilet, il mange comme un porc avec ses doigts (surtout quand je l'emmène au MacDo), prononce correctement 20 mots max ("pipi", "poupou", "caca", le reste est définitivement incompréhensible) et est accroc à Dora l'exploratrice.
Je referme le livre, abattue, et la sentence tombe sans appel : mon fils est attardé. Je me rendors alors difficilement, agitée comme jamais, rongée par la mauvaise conscience et persuadée de ne pas avoir rempli correctement mon devoir de mère.
Cependant, avec du recul, j'ai la nette conviction que ces livres ne sont qu'un ramassis d'incohérences écrites avec froideur par des mammouths, que rien ne vaut sa propre expérience et son instinct maternel et qu'il n'existe pas de modèle d'éducation. Bien au contraire, chaque enfant est trop unique pour être élevé bêtement comme les autres et vouloir le fondre dans la masse est l'apanage de parents craintifs . Malgré cela, je ne peux m'empêcher de m'y replonger de temps à autre : je dois aimer souffrir... c'est évident...
En conclusion, si vous êtes vraiment masos comme moi, jetez ces maudits bouquins et demandez plutôt au Papa de vous attacher aux barreaux avec des menottes et de vous fouetter avec une touffe d'orties fraîches : ça fera aussi mal, mais c'est plus rigolo.
Je suis depuis toujours effarée par le nombre de livres sur les petits tracas et déboires humains : "Maigrir en 10 jours", "Thérapie de la confiance en soi", "Transformer votre vie", "Pourquoi je suis encore célibataire à 40 ans", "Comment travailler avec des cons" etc... Ces manuels sont censés résoudre vos problèmes en quelques pages et sont apparemment écrits par des sommités prêchant non pas "LA" mais "LEUR" bonne parole.
Le rayon puériculture n'est pas en reste et regorge de milliers de livres sur un seul et unique sujet : votre enfant. Pour de jeunes parents, il peut paraître normal de se procurer ce type de manuel. C'est comme acheter le mode d'emploi d'un appareil ultra compliqué et évolutif. Comme je suis assez classique, j'ai acheté "J'Elève Mon Enfant" par Mme Antier et la version de Mme Pernoult.
Donc, selon elles, l' "Enfant" de l'âge de Nain (2 ans et quelques), doit avoir atteint le stade suivant : il s'habille et se déshabille seul, il mange sain, équilibré et proprement, il maîtrise jusqu'à 200 mots, dessine des ronds et ne doit pas regarder la télévision parce que ça le rend con.
"Misère! Catastrophe!" pense-je intérieurement : Nain continue à mettre ses 2 jambes dans la manche de son gilet, il mange comme un porc avec ses doigts (surtout quand je l'emmène au MacDo), prononce correctement 20 mots max ("pipi", "poupou", "caca", le reste est définitivement incompréhensible) et est accroc à Dora l'exploratrice.
Je referme le livre, abattue, et la sentence tombe sans appel : mon fils est attardé. Je me rendors alors difficilement, agitée comme jamais, rongée par la mauvaise conscience et persuadée de ne pas avoir rempli correctement mon devoir de mère.
Cependant, avec du recul, j'ai la nette conviction que ces livres ne sont qu'un ramassis d'incohérences écrites avec froideur par des mammouths, que rien ne vaut sa propre expérience et son instinct maternel et qu'il n'existe pas de modèle d'éducation. Bien au contraire, chaque enfant est trop unique pour être élevé bêtement comme les autres et vouloir le fondre dans la masse est l'apanage de parents craintifs . Malgré cela, je ne peux m'empêcher de m'y replonger de temps à autre : je dois aimer souffrir... c'est évident...
En conclusion, si vous êtes vraiment masos comme moi, jetez ces maudits bouquins et demandez plutôt au Papa de vous attacher aux barreaux avec des menottes et de vous fouetter avec une touffe d'orties fraîches : ça fera aussi mal, mais c'est plus rigolo.
lundi 14 janvier 2008
Leçons de beuverie
Enfin... Je me réveille enfin ce matin à jeun...Les 4 derniers jours se sont résumés à des séances de cuvage intense.
Jeudi soir : dîner avec les voisins - Vin blanc. PAN. Couchée 1h00. Moyen bien.
Vendredi soir : anniversaire à Marylebone - vin blanc, champagne, bière, rosé. PAN, PAN. Couchée 4h00 du matin. Pas bien du tout.
Samedi soir : apéro chez Céline - re-vin blanc. PAN, PAN, PAN. La dégringolade, j'ai fini à l'eau....
J'avoue avoir toujours un peu trop bu. Attention, je ne suis pas alcoolique : je ne sirote pas tous les soirs mon whisky et je ne tremble pas d'angoisse quand il n'y a plus d'alcools. Si je bois trop, c'est parce que je ne sais pas boire. Je vide goulûment chaque verre comme si c'était de l'Evian et surtout, je ne m'arrête pas quand les premiers signes de troubles visuels et oraux apparaissent (càd, quand les lentilles collent aux yeux, que je commence à bafouiller des absurdités et que je ris comme une hyène). Un vrai tonneau.
Avant d'être maman, ca ne me dérangeait pas de finir à l'aube complètement ivre, je savais pertinemment qu'une grasse matinée bienfaitrice allait me remettre d'aplomb pour le lendemain. Or, depuis la naissance de Nain, il m'est impossible de récupérer : à 8h30 pétantes, la cloche humaine se réveille et elle est sans pitié.
Donc pour allier mon devoir de mère à mon vice majeur avec toute la dignité requise, j'ai établi quelques règles à respecter :
1. Tous les 3 verres, boire de l'eau, du coca ou du jus de pomme même si les mélanges ne sont pas conseillés...
2. Arrêter toutes sortes d'alcools forts (whisky, gin et eaux de vie diverses sorties à 3h00 du mat du placard) : ca rend sourd et obèse.
3. Prévoir un élastique dans la poche droite pour s'attacher les cheveux quand l'envie de vomir survient.
4. Avoir à portée de main sur sa table nuit au moins 3 Alka Seltzer et 1 bouteille de 2 litres à avaler cul sec avant de s'effondrer comme une barrique.
5. Improviser, l'alcool aidant, un strip-tease du tonnerre devant le Papa émoustillé pour que ce soit lui qui se colle le biberon du lendemain. Ca marche à tous les coups.
Résultat : nous sommes lundi et je suis d'attaque pour le dîner de ce soir au Pub.
Ouf, l'honneur est sauf.
Jeudi soir : dîner avec les voisins - Vin blanc. PAN. Couchée 1h00. Moyen bien.
Vendredi soir : anniversaire à Marylebone - vin blanc, champagne, bière, rosé. PAN, PAN. Couchée 4h00 du matin. Pas bien du tout.
Samedi soir : apéro chez Céline - re-vin blanc. PAN, PAN, PAN. La dégringolade, j'ai fini à l'eau....
J'avoue avoir toujours un peu trop bu. Attention, je ne suis pas alcoolique : je ne sirote pas tous les soirs mon whisky et je ne tremble pas d'angoisse quand il n'y a plus d'alcools. Si je bois trop, c'est parce que je ne sais pas boire. Je vide goulûment chaque verre comme si c'était de l'Evian et surtout, je ne m'arrête pas quand les premiers signes de troubles visuels et oraux apparaissent (càd, quand les lentilles collent aux yeux, que je commence à bafouiller des absurdités et que je ris comme une hyène). Un vrai tonneau.
Avant d'être maman, ca ne me dérangeait pas de finir à l'aube complètement ivre, je savais pertinemment qu'une grasse matinée bienfaitrice allait me remettre d'aplomb pour le lendemain. Or, depuis la naissance de Nain, il m'est impossible de récupérer : à 8h30 pétantes, la cloche humaine se réveille et elle est sans pitié.
Donc pour allier mon devoir de mère à mon vice majeur avec toute la dignité requise, j'ai établi quelques règles à respecter :
1. Tous les 3 verres, boire de l'eau, du coca ou du jus de pomme même si les mélanges ne sont pas conseillés...
2. Arrêter toutes sortes d'alcools forts (whisky, gin et eaux de vie diverses sorties à 3h00 du mat du placard) : ca rend sourd et obèse.
3. Prévoir un élastique dans la poche droite pour s'attacher les cheveux quand l'envie de vomir survient.
4. Avoir à portée de main sur sa table nuit au moins 3 Alka Seltzer et 1 bouteille de 2 litres à avaler cul sec avant de s'effondrer comme une barrique.
5. Improviser, l'alcool aidant, un strip-tease du tonnerre devant le Papa émoustillé pour que ce soit lui qui se colle le biberon du lendemain. Ca marche à tous les coups.
Résultat : nous sommes lundi et je suis d'attaque pour le dîner de ce soir au Pub.
Ouf, l'honneur est sauf.
vendredi 11 janvier 2008
Stock!!
Pour Noël, j'ai un peu exagéré sur la nasitude de mes cadeaux... Mon mari a effet exaucé un de mes voeux les plus chers qui est l'acquisition d'un laptop (trad : "ordinateur portable" pour les quiches en anglais).
L'ordinateur que j'ai actuellement plante en effet 2 fois par jour, il fait un bruit de tondeuse et je ne compte plus les câbles qui relient l'écran-base-imprimante-webcam-cordon lumix-ipod. Un vrai dédale. J'ai donc sangloté, supplié et me suis abaissée à des actes inavouables pour obtenir ce fameux laptop. Cependant, Noël a beau s'être passé il y a 3 semaines, il n'est toujours pas en ma possession... Mon mari se tâte encore sur le modèle et je sens que je ne vais pas l'avoir avant Pâques.
Bref, pour masquer mon impatience et préparer le terrain pour l'arrivée de mon engin, j'ai donc décidé de faire un peu le tri dans mes documents et au bout de 5 ans d'utilisation, on peut dire que mes dossiers regorgent de merdes. C'est parti...
Recherches d'emploi (tout petit dossier) : TCHEK. Administratif : TCHEK. Photos mariage/copains/vacances : TCHEK. Musiques-vidéos-jeux : TCHEK-TCHEK-TCHEK. Impecc, jusqu'ici, tout tient sur un cdrom 7,4 Go. Photos et vidéos du nain :.... PAS TCHEK DU TOUT.
Je n'y crois pas, ce dossier dépasse les 10 Go... J'ouvre frileusement le dit-dossier et me prépare à trasher toutes les photos et vidéos que je juge inutiles de garder. A ce moment, c'est la confusion totale.... Nous avons soigneusement repertorié toutes les photos et vidéos par mois. En faisant un rapide calcul, depuis sa naissance, je décompte 28 mois d'existence et à raison d'une moyenne de 120 photos + 5 vidéos par mois, ca donne 3360 photos + 140 vidéos qui pèsent 20 Mo chacune au bas mot.... N'im-por-te quoi....
Le nain dans tous ces états, ca ressemble à des albums de Martine : Nain morve sur le cashemire de maman, Nain fait ses premiers sourires et vomit 2 secondes après, Nain fait du cheval à bascule-trottinette-vélo-balançoire et se pète la gueule, Nain prend son bain et essaye de noyer les canards, Nain joue avec du PQ (ou les tampons de Maman), Nain fait la vaisselle et avale du Pec citron, Nain va à la plage à poil et se touche le zizi devant tout le monde, Nain mange seul et asperge le mur de purée etc.... Toutes les étapes de sa petite vie ont fait l'objet d'un mitraillage hystérique.
Vous vous dites surement que, étant de nature raisonnable, j'ai supprimé les 3/4 pour ne garder que les plus belles prises de vue et les vidéos insolites. Et bien non... Comme bon nombre de jeunes parents, j'ai fondu. Liquéfiée. Dissoute. Impossible de me résoudre à effacer ces petits moments de pur bonheur et de tendresse spontanée : il est irrésistible. Je garde en effet ces photos pour plus tard...
Plus tard, ça sera quand viendront les premiers temps de l'adolescence. Quand il voudra prendre son indépendance, adopter un look gothique avec piercings buccaux pour me rendre folle, fumer des joints dans les toilettes, vider notre stock de grands crus avec ses potes quand nous serons en vadrouille, sécher les cours pour courir la gueuse (si elle est moche et vulgaire, c'est encore mieux), critiquer notre mode de vie bourgeoise et la pauvre éducation qu'il a reçue. Bref, Je garde ces images comme refuge émotionnel quand viendra ce temps où nous ne pourrons plus le photographier sans se faire insulter et qu'il nous prendra vraiment pour des gros nases....
Petit con...
L'ordinateur que j'ai actuellement plante en effet 2 fois par jour, il fait un bruit de tondeuse et je ne compte plus les câbles qui relient l'écran-base-imprimante-webcam-cordon lumix-ipod. Un vrai dédale. J'ai donc sangloté, supplié et me suis abaissée à des actes inavouables pour obtenir ce fameux laptop. Cependant, Noël a beau s'être passé il y a 3 semaines, il n'est toujours pas en ma possession... Mon mari se tâte encore sur le modèle et je sens que je ne vais pas l'avoir avant Pâques.
Bref, pour masquer mon impatience et préparer le terrain pour l'arrivée de mon engin, j'ai donc décidé de faire un peu le tri dans mes documents et au bout de 5 ans d'utilisation, on peut dire que mes dossiers regorgent de merdes. C'est parti...
Recherches d'emploi (tout petit dossier) : TCHEK. Administratif : TCHEK. Photos mariage/copains/vacances : TCHEK. Musiques-vidéos-jeux : TCHEK-TCHEK-TCHEK. Impecc, jusqu'ici, tout tient sur un cdrom 7,4 Go. Photos et vidéos du nain :.... PAS TCHEK DU TOUT.
Je n'y crois pas, ce dossier dépasse les 10 Go... J'ouvre frileusement le dit-dossier et me prépare à trasher toutes les photos et vidéos que je juge inutiles de garder. A ce moment, c'est la confusion totale.... Nous avons soigneusement repertorié toutes les photos et vidéos par mois. En faisant un rapide calcul, depuis sa naissance, je décompte 28 mois d'existence et à raison d'une moyenne de 120 photos + 5 vidéos par mois, ca donne 3360 photos + 140 vidéos qui pèsent 20 Mo chacune au bas mot.... N'im-por-te quoi....
Le nain dans tous ces états, ca ressemble à des albums de Martine : Nain morve sur le cashemire de maman, Nain fait ses premiers sourires et vomit 2 secondes après, Nain fait du cheval à bascule-trottinette-vélo-balançoire et se pète la gueule, Nain prend son bain et essaye de noyer les canards, Nain joue avec du PQ (ou les tampons de Maman), Nain fait la vaisselle et avale du Pec citron, Nain va à la plage à poil et se touche le zizi devant tout le monde, Nain mange seul et asperge le mur de purée etc.... Toutes les étapes de sa petite vie ont fait l'objet d'un mitraillage hystérique.
Vous vous dites surement que, étant de nature raisonnable, j'ai supprimé les 3/4 pour ne garder que les plus belles prises de vue et les vidéos insolites. Et bien non... Comme bon nombre de jeunes parents, j'ai fondu. Liquéfiée. Dissoute. Impossible de me résoudre à effacer ces petits moments de pur bonheur et de tendresse spontanée : il est irrésistible. Je garde en effet ces photos pour plus tard...
Plus tard, ça sera quand viendront les premiers temps de l'adolescence. Quand il voudra prendre son indépendance, adopter un look gothique avec piercings buccaux pour me rendre folle, fumer des joints dans les toilettes, vider notre stock de grands crus avec ses potes quand nous serons en vadrouille, sécher les cours pour courir la gueuse (si elle est moche et vulgaire, c'est encore mieux), critiquer notre mode de vie bourgeoise et la pauvre éducation qu'il a reçue. Bref, Je garde ces images comme refuge émotionnel quand viendra ce temps où nous ne pourrons plus le photographier sans se faire insulter et qu'il nous prendra vraiment pour des gros nases....
Petit con...
mercredi 9 janvier 2008
Ne dramatisons pas...
Je suis une emmerdeuse. Ca n'est un secret pour personne.
Il existe bien différentes façons de définir une femme caractérielle, capricieuse ou butée : on peut dire qu'elle est infernale, pénible, fatiguante, invivable etc... et bien malgré la richesse de la langue française, quand un homme emporté veut exprimer son agacement en face d'une femme (notamment la sienne), les mots qu'il emploie ne sont guère joliment choisis...
En vrac, elle est casse-couilles, casse-bonbons, casse-burnes, c'est également une chieuse, une emmerdeuse et j'en passe! En Angleterre, ce n'est pas mieux, on parle de "a pain in the arse" (traduction : une douleur dans le cul) ou "balls breaker" (cf ci-dessus). Enfin, au Brésil, on dit "què chatta" (mon frère pourra vous donner une meilleure traduction que moi). Que de gracieusetés...
Bon, j'admets... Il m'arrive très régulièrement de changer d'avis toutes les 3 minutes sur la façon dont je vais m'habiller ou sur le programme de la journée, de harceler mes proches sur des détails insignifiants et de partir en sucette quand je suis mal lunée. Dans ces cas-là, mon mari, qui manque cruellement de patience et de vocabulaire, me sort des tirades assez savoureuses : "Non mais là tu me fais chier!!! J'en ai vraiment plein le cul de vivre avec une casse-couilles pareille!!".
Bien sûr, à ces mots, n'importe quelle femme un peu délicate aurait déjà claqué la porte au nez de l'immonde gougeat pour aller s'effrondrer dans les bras de maman. Tutututututu, allons, allons.... Analysons donc la phrase sus-citée et vous verrez que les propos employés sont complètement inadéquats.
1. Je le fais chier... Cela signifierait-il que me voir me changer 7 fois en 15 minutes lui donne une soudaine envie d'aller faire la grosse commission? N'importe quoi... 1-0
2. Il en a plein le cul... Il peut donc me remercier de l'aider à se soulager... 2-0
3. Je suis une casse-couilles... En quoi critiquer sa belle-mère peut lui blesser les parties sensibles? ce n'est pas comme si je lui mettais un coup de tatane dans les bourses! 3-0
En gros, Monsieur dramatise la situation pour vous donner mauvaise consciense et vous faire croire que vous n'êtes qu'une sadique triplée d'une scato-crado. Ne vous laissez donc pas démonter et restez bien concentrées sur votre objectif.
Car voyez-vous, il aura beau vous traiter d'emmerdeuse, au final, c'est lui qui fait son caca-boudin....
Il existe bien différentes façons de définir une femme caractérielle, capricieuse ou butée : on peut dire qu'elle est infernale, pénible, fatiguante, invivable etc... et bien malgré la richesse de la langue française, quand un homme emporté veut exprimer son agacement en face d'une femme (notamment la sienne), les mots qu'il emploie ne sont guère joliment choisis...
En vrac, elle est casse-couilles, casse-bonbons, casse-burnes, c'est également une chieuse, une emmerdeuse et j'en passe! En Angleterre, ce n'est pas mieux, on parle de "a pain in the arse" (traduction : une douleur dans le cul) ou "balls breaker" (cf ci-dessus). Enfin, au Brésil, on dit "què chatta" (mon frère pourra vous donner une meilleure traduction que moi). Que de gracieusetés...
Bon, j'admets... Il m'arrive très régulièrement de changer d'avis toutes les 3 minutes sur la façon dont je vais m'habiller ou sur le programme de la journée, de harceler mes proches sur des détails insignifiants et de partir en sucette quand je suis mal lunée. Dans ces cas-là, mon mari, qui manque cruellement de patience et de vocabulaire, me sort des tirades assez savoureuses : "Non mais là tu me fais chier!!! J'en ai vraiment plein le cul de vivre avec une casse-couilles pareille!!".
Bien sûr, à ces mots, n'importe quelle femme un peu délicate aurait déjà claqué la porte au nez de l'immonde gougeat pour aller s'effrondrer dans les bras de maman. Tutututututu, allons, allons.... Analysons donc la phrase sus-citée et vous verrez que les propos employés sont complètement inadéquats.
1. Je le fais chier... Cela signifierait-il que me voir me changer 7 fois en 15 minutes lui donne une soudaine envie d'aller faire la grosse commission? N'importe quoi... 1-0
2. Il en a plein le cul... Il peut donc me remercier de l'aider à se soulager... 2-0
3. Je suis une casse-couilles... En quoi critiquer sa belle-mère peut lui blesser les parties sensibles? ce n'est pas comme si je lui mettais un coup de tatane dans les bourses! 3-0
En gros, Monsieur dramatise la situation pour vous donner mauvaise consciense et vous faire croire que vous n'êtes qu'une sadique triplée d'une scato-crado. Ne vous laissez donc pas démonter et restez bien concentrées sur votre objectif.
Car voyez-vous, il aura beau vous traiter d'emmerdeuse, au final, c'est lui qui fait son caca-boudin....
mardi 8 janvier 2008
Idées (mal) reçues
Mon mari s'est réveillé hier matin avec un épouvantable mal de dos. Pauvre ange... Epouse dévouée jusqu'au bout des ongles, je lui ai prodigué un petit massage à ma façon hier soir.
Vous vous imaginez sans doute, petits blancs ignards, qu'avec mes origines asiatiques, je dois sûrement maîtriser à la perfection les techniques de massages shiatsu-body-body de maître Chu qui se transmettent dans ma famille depuis 17 générations et que mon mari, ce gros veinard, doit régulièrement atteindre le 7ème ciel tant je m'applique à encenser ses instincts grâce à mes doigts de fée.
Et bien non. Pas du tout. Je suis une énorme brêle en matière de massages. Pire, je suis une brute et le dos de mon pauvre mari est devenu mon terrain de jeu favori.
1er round : je lui assène ma passe du "main-couteau" sur les omoplates. TAC TAC TAC.
2ème round : le dit "rouleau-compresseur", les 2 poings posés à même la nuque, je m'appuie dessus avec tout mon poids. CRAC CRAC CRAC.
3ème round : la technique du "jumping kung-fu", debout à pieds joints sur la colonne vertébrale. TAGADAC TAGADAC TAGADAC.
- "Merci, ca va aller", me dit-il après seulement 15 minutes de full-contact
- "Non, non, j'ai poooo fini!!!!"
- "Si, si, arrêtes là. Merci ma belle..."
- "Non, non, j'ai pooooo fini, j'ai dit : il manque le baume!!"
- "Ah bon d'accord alors..."
Il se détend enfin et là, le round final : je lui applique avec mes paluches sur son dos rouge vif le fameux "baume du tigre"...par kilo . PAF PAF PAF.
- "Ca va mieux hein?"
- "..."
Et oui... et ce n'est pas mon premier méfait en la matière. Ma première victime s'en souvient encore.... Mais il a tellement insisté... Comprenez, c'est lui organisait la soirée et à 7h00 du matin, après avoir tout rangé-lessivé-astiqué, il était légitime qu'il réclame un petit réconfort, et comme j'étais la seule petite jaune à portée de main...
- " Zaza, me dit-il, fais-moi un massage SILTEUPLEEEEEE"
- " Non, je sais po faire"
- " Mais siiiii!! toutes les asiatiques savent faire des massages!!"
- " Ben voyons mon cochon.... si tu le dis..."
CRAC CRAC : cervicales bloquées pendant 2 jours.
Haaaa, la femme asiatique, fanstame de l'homme blanc. On l'imagine douce, discrète, docile et experte en l'art de l'amour... et bien non, triple fois non (NON, NON, NON). Il faut vous retirer ces idées saugrenues de la tête, ces préjugés datent d'un autre siècle. Toutes les asiatiques que j'ai cotoyées à Paris et à Londres sont comme moi : de pures casse-couilles en puissance!
Cessez donc de nous réclamer des massages ou autres méthodes de relaxation!! Sinon, gare.... nous viendrons chez vous dévorer vos enfants... et votre chien... MIAM MIAM MIAM!!!!
Vous vous imaginez sans doute, petits blancs ignards, qu'avec mes origines asiatiques, je dois sûrement maîtriser à la perfection les techniques de massages shiatsu-body-body de maître Chu qui se transmettent dans ma famille depuis 17 générations et que mon mari, ce gros veinard, doit régulièrement atteindre le 7ème ciel tant je m'applique à encenser ses instincts grâce à mes doigts de fée.
Et bien non. Pas du tout. Je suis une énorme brêle en matière de massages. Pire, je suis une brute et le dos de mon pauvre mari est devenu mon terrain de jeu favori.
1er round : je lui assène ma passe du "main-couteau" sur les omoplates. TAC TAC TAC.
2ème round : le dit "rouleau-compresseur", les 2 poings posés à même la nuque, je m'appuie dessus avec tout mon poids. CRAC CRAC CRAC.
3ème round : la technique du "jumping kung-fu", debout à pieds joints sur la colonne vertébrale. TAGADAC TAGADAC TAGADAC.
- "Merci, ca va aller", me dit-il après seulement 15 minutes de full-contact
- "Non, non, j'ai poooo fini!!!!"
- "Si, si, arrêtes là. Merci ma belle..."
- "Non, non, j'ai pooooo fini, j'ai dit : il manque le baume!!"
- "Ah bon d'accord alors..."
Il se détend enfin et là, le round final : je lui applique avec mes paluches sur son dos rouge vif le fameux "baume du tigre"...par kilo . PAF PAF PAF.
- "Ca va mieux hein?"
- "..."
Et oui... et ce n'est pas mon premier méfait en la matière. Ma première victime s'en souvient encore.... Mais il a tellement insisté... Comprenez, c'est lui organisait la soirée et à 7h00 du matin, après avoir tout rangé-lessivé-astiqué, il était légitime qu'il réclame un petit réconfort, et comme j'étais la seule petite jaune à portée de main...
- " Zaza, me dit-il, fais-moi un massage SILTEUPLEEEEEE"
- " Non, je sais po faire"
- " Mais siiiii!! toutes les asiatiques savent faire des massages!!"
- " Ben voyons mon cochon.... si tu le dis..."
CRAC CRAC : cervicales bloquées pendant 2 jours.
Haaaa, la femme asiatique, fanstame de l'homme blanc. On l'imagine douce, discrète, docile et experte en l'art de l'amour... et bien non, triple fois non (NON, NON, NON). Il faut vous retirer ces idées saugrenues de la tête, ces préjugés datent d'un autre siècle. Toutes les asiatiques que j'ai cotoyées à Paris et à Londres sont comme moi : de pures casse-couilles en puissance!
Cessez donc de nous réclamer des massages ou autres méthodes de relaxation!! Sinon, gare.... nous viendrons chez vous dévorer vos enfants... et votre chien... MIAM MIAM MIAM!!!!
dimanche 6 janvier 2008
Phobies
Hier, j'ai accompli un acte d'un courage inouï : j'ai emmené mon fils nourrir les oiseaux qui mendient à Hyde Park. Accroupis au bord du lac, j'ai commencé à leur envoyer des petites madeleines, et là, comble de l'horreur, pigeons, oies, cygnes, poules d'eau et mouettes ont commencé à nous encercler comme si leurs vies en dépendaient. J'ai pris mon courage à 2 mains, mon fils sous le bras et me suis enfuie en hurlant, car voyez-vous, j'ai une peur viscérale des oiseaux. TOUS les oiseaux.
J'ai une relation particulière avec ces animaux : mes parents en avaient (et en ont toujours) une vingtaine chez eux, tous soigneusement mis dans de magnifiques cages. Quand l'un d'eux n'était pas sage, nous avions même une "cage-prison" (au pain sec et à l'eau pendant 15 jours). Enfin, quand l'un finissait par rendre l'âme, ma mère le mettait dans un sac plastique et hop, dans le congelo en attendant qu'il soit empaillé. Résultat, le bac à glaçon est rempli de perruches... En cage, congelé ou dans mon assiette : voilà comment j'envisageais la vie d'un oiseau.
J'ai compris bien après que ces maudits piafs pouvaient également vivre en totale liberté et vous chier sur la tête sans que l'on puisse les punir.... L'horreur absolue... Traumatisme... Je suis incapable de rester zen si un oiseau se pose à moins de 50 cm, encore moins quand il me fonce dessus complètement affamé.
Cependant, il est bien connu que les phobies se transmettent... Et comme je n'ai pas envie que mon fils soit une tafiole, je me force à lui montrer ces merveilles de la nature même si elles me fichent la trouille.
Nous avons tous des phobies que l'on essaye de masquer sous des dehors de gros durs mais celles liées aux animaux sont tout de même étranges... Que l'on ait peur de la foule, du vide, de l'orage ou du noir, ca peut paraître normal. Il est même plutôt sain d'avoir quelques fêlures. Mais les angoisses liées à la présence d'une souris inoffensive, d'une araignée minuscule ou d'un moustique sous acide sont complètement disproportionnées par rapport aux risques encourus. A moins que ces animaux communs n'aient été irradiés, ils ne représentent aucun danger... alors pourquoi ne peut-on s'empêcher de monter sur une chaise en hurlant et regretter de ne pas voir un bazooka à portée de main pour leur exploser la tronche? Tout simplement parce que la Nature reprend ses droits et que l'on est effrayé par les choses que l'on ne connaît pas.
En conclusion, abonnez-vous au National Geographic et vous éviterez de passer pour des chochottes (surtout devant vos enfants).
Merde, où ai-je mis mon bazooka???
J'ai une relation particulière avec ces animaux : mes parents en avaient (et en ont toujours) une vingtaine chez eux, tous soigneusement mis dans de magnifiques cages. Quand l'un d'eux n'était pas sage, nous avions même une "cage-prison" (au pain sec et à l'eau pendant 15 jours). Enfin, quand l'un finissait par rendre l'âme, ma mère le mettait dans un sac plastique et hop, dans le congelo en attendant qu'il soit empaillé. Résultat, le bac à glaçon est rempli de perruches... En cage, congelé ou dans mon assiette : voilà comment j'envisageais la vie d'un oiseau.
J'ai compris bien après que ces maudits piafs pouvaient également vivre en totale liberté et vous chier sur la tête sans que l'on puisse les punir.... L'horreur absolue... Traumatisme... Je suis incapable de rester zen si un oiseau se pose à moins de 50 cm, encore moins quand il me fonce dessus complètement affamé.
Cependant, il est bien connu que les phobies se transmettent... Et comme je n'ai pas envie que mon fils soit une tafiole, je me force à lui montrer ces merveilles de la nature même si elles me fichent la trouille.
Nous avons tous des phobies que l'on essaye de masquer sous des dehors de gros durs mais celles liées aux animaux sont tout de même étranges... Que l'on ait peur de la foule, du vide, de l'orage ou du noir, ca peut paraître normal. Il est même plutôt sain d'avoir quelques fêlures. Mais les angoisses liées à la présence d'une souris inoffensive, d'une araignée minuscule ou d'un moustique sous acide sont complètement disproportionnées par rapport aux risques encourus. A moins que ces animaux communs n'aient été irradiés, ils ne représentent aucun danger... alors pourquoi ne peut-on s'empêcher de monter sur une chaise en hurlant et regretter de ne pas voir un bazooka à portée de main pour leur exploser la tronche? Tout simplement parce que la Nature reprend ses droits et que l'on est effrayé par les choses que l'on ne connaît pas.
En conclusion, abonnez-vous au National Geographic et vous éviterez de passer pour des chochottes (surtout devant vos enfants).
Merde, où ai-je mis mon bazooka???
vendredi 4 janvier 2008
Parties fines
Notre séjour parisien a commencé cette année par la Christmas Party organisée par la boîte de mon mari au Ritz .
J'ai beau être un ours, je me dois de participer à ces festivités pour prouver que mon mari n'est ni homo, ni prolo, ni facho. De plus, les endroits choisis sont toujours haut de gamme, les boissons sont gratuites et c'est l'occasion rêvée pour s'épiler enfin. Cependant, pour avoir pendant des années organisé ce genre de soirées, j'ai toujours trouvé absurde d'inviter les conjoints.
Je suis à l'heure actuelle et après 4 ans de mariage incapable de dire quel est le métier de mon mari (j'ai juste compris qu'il aidait des gens très riches à devenir encore plus riches en remplissant des tableaux excel), je ne travaille pas (comprendre "je ne suis pas productive") et mon anglais se résume à un lexique de puériculture (arriver à caser "nappies, buggies and dhiarrrés" dans une soirée d'entreprise est un vrai tour de force).
Le déroulement est simple : comme je n'ai absolument rien à raconter aux collègues de mon mari (et réciproquement), je passe ma soirée près du buffet, la coupe de champagne toujours tendue vers le serveur, je serre des pinces avec un large sourire et lorgne avidemment le coin fumeurs.
Arrive le moment de passer à table, et là, c'est l'angoisse absolue : "à côté de quel relou je vais encore me retrouver??". Comme j'ai vraiment la chkoumoune, ce sont généralement de sinistres individus qui me font office de voisins. Je dois alors me concentrer pour me rappeler les quelques leçons de savoir-vivre que m'a apprises ma mère.
Je me retrouve ainsi à sourire niaisement à mon voisin de table en faisant semblant de m'intéresser à ses trépidantes vacances en Ardèche et attend avec impatience le moment où je pourrai sortir de table pour fumer une cigarette bienfaitrice, soulager ma vessie qui a la contenance d'un petit-suisse et extraire enfin cette satanée crotte de nez qui me chatouille les naseaux depuis le début du repas.
Serons-nous un jour épargnés d'avoir à participer à ces parties fines?
J'ai beau être un ours, je me dois de participer à ces festivités pour prouver que mon mari n'est ni homo, ni prolo, ni facho. De plus, les endroits choisis sont toujours haut de gamme, les boissons sont gratuites et c'est l'occasion rêvée pour s'épiler enfin. Cependant, pour avoir pendant des années organisé ce genre de soirées, j'ai toujours trouvé absurde d'inviter les conjoints.
Je suis à l'heure actuelle et après 4 ans de mariage incapable de dire quel est le métier de mon mari (j'ai juste compris qu'il aidait des gens très riches à devenir encore plus riches en remplissant des tableaux excel), je ne travaille pas (comprendre "je ne suis pas productive") et mon anglais se résume à un lexique de puériculture (arriver à caser "nappies, buggies and dhiarrrés" dans une soirée d'entreprise est un vrai tour de force).
Le déroulement est simple : comme je n'ai absolument rien à raconter aux collègues de mon mari (et réciproquement), je passe ma soirée près du buffet, la coupe de champagne toujours tendue vers le serveur, je serre des pinces avec un large sourire et lorgne avidemment le coin fumeurs.
Arrive le moment de passer à table, et là, c'est l'angoisse absolue : "à côté de quel relou je vais encore me retrouver??". Comme j'ai vraiment la chkoumoune, ce sont généralement de sinistres individus qui me font office de voisins. Je dois alors me concentrer pour me rappeler les quelques leçons de savoir-vivre que m'a apprises ma mère.
Je me retrouve ainsi à sourire niaisement à mon voisin de table en faisant semblant de m'intéresser à ses trépidantes vacances en Ardèche et attend avec impatience le moment où je pourrai sortir de table pour fumer une cigarette bienfaitrice, soulager ma vessie qui a la contenance d'un petit-suisse et extraire enfin cette satanée crotte de nez qui me chatouille les naseaux depuis le début du repas.
Serons-nous un jour épargnés d'avoir à participer à ces parties fines?
mercredi 2 janvier 2008
Week end en amoureux
Cette année, pour Noël, mon mari et moi sommes partis 3 jours à Amsterdam.
Lorsque le quotidien devient pesant, rien de mieux qu'un "WE en amoureux", concept savoureux qui consiste à se barrer bien loin de son domicile avec sa moitié pour faire baver les copines. J'entends encore résonner leurs réactions de midinettes: "Rooo, c'est trop géniaaaaal! Je ne suis jamais allée là-baaaas! T'as de la chaaaance". Navrant.
Mon mari n'étant ni chasseur, ni golfeur, ni "WE biture entre potes", nous avons eu tout le loisir d'écumer les villes d'Europe dans des hôtels 4 étoiles. Surtout qu'avec le boom des réservations en ligne, rien n'est plus facile que de cliquer sur le thème "WE romantique" qui apparait magiquement sur tous les sites de voyage (le thème "WE de sexe intense" n'existe pas encore malheureusement). On choisit des horaires de vols pas trop harrassants (commencer le séjour en se levant à 5h30 du matin, c'est maso), un hôtel correct avec piscine et hop, on imprime les documents de voyage. Ca parait facile à vue d'oeil....
Cependant, pour de jeunes parents, le WE en amoureux se transforme très vite en une galère logistique monstrueuse. En effet, avant de songer à la destination qui convienne aux deux et choisir la couleur de son string, il faut d'abord caser les enfants. Vivant à Londres et dépourvus de nanny de confiance, notre seule option est le dropage à Paris chez les grand-parents, ce qui raccourcit sauvagement le dit-WE.
Le marathon peut commencer : au lieu d'une valisette cabine, on se retrouve avec la malle, la poussette, les doudous sous le bras, le taxi pour aller à la gare, l'Eurostar, re-taxi, le dropage/briefing, les pleurs du bébé pour nous donner mauvaise conscience. Puis, re-taxi, l'avion/train, re-taxi pour aller à l'hôtel. Sitôt arrivés, nous réalisons qu'il ne nous reste que 36 heures chrono pour faire les musées, le promène-couillons (calèche, bateau-mouche, pousse-pousse), les achats touristiques bien cons, les découvertes culinaires et les siestes crapuleuses.
A peine a-ton eu le temps de souffler et de profiter de ces moments intimes trop rares, que l'on doit déjà repartir dans l'autre sens. Nous rentrons donc à la maison généralement encore plus épuisés qu'au départ et il suffit de 24h00 pour que ces séjours deviennent un lointain souvenir.
Pour 2008, nous avons le projet de partir quelques jours au ski avec des amis. Ca m'épuise d'avance...
Lorsque le quotidien devient pesant, rien de mieux qu'un "WE en amoureux", concept savoureux qui consiste à se barrer bien loin de son domicile avec sa moitié pour faire baver les copines. J'entends encore résonner leurs réactions de midinettes: "Rooo, c'est trop géniaaaaal! Je ne suis jamais allée là-baaaas! T'as de la chaaaance". Navrant.
Mon mari n'étant ni chasseur, ni golfeur, ni "WE biture entre potes", nous avons eu tout le loisir d'écumer les villes d'Europe dans des hôtels 4 étoiles. Surtout qu'avec le boom des réservations en ligne, rien n'est plus facile que de cliquer sur le thème "WE romantique" qui apparait magiquement sur tous les sites de voyage (le thème "WE de sexe intense" n'existe pas encore malheureusement). On choisit des horaires de vols pas trop harrassants (commencer le séjour en se levant à 5h30 du matin, c'est maso), un hôtel correct avec piscine et hop, on imprime les documents de voyage. Ca parait facile à vue d'oeil....
Cependant, pour de jeunes parents, le WE en amoureux se transforme très vite en une galère logistique monstrueuse. En effet, avant de songer à la destination qui convienne aux deux et choisir la couleur de son string, il faut d'abord caser les enfants. Vivant à Londres et dépourvus de nanny de confiance, notre seule option est le dropage à Paris chez les grand-parents, ce qui raccourcit sauvagement le dit-WE.
Le marathon peut commencer : au lieu d'une valisette cabine, on se retrouve avec la malle, la poussette, les doudous sous le bras, le taxi pour aller à la gare, l'Eurostar, re-taxi, le dropage/briefing, les pleurs du bébé pour nous donner mauvaise conscience. Puis, re-taxi, l'avion/train, re-taxi pour aller à l'hôtel. Sitôt arrivés, nous réalisons qu'il ne nous reste que 36 heures chrono pour faire les musées, le promène-couillons (calèche, bateau-mouche, pousse-pousse), les achats touristiques bien cons, les découvertes culinaires et les siestes crapuleuses.
A peine a-ton eu le temps de souffler et de profiter de ces moments intimes trop rares, que l'on doit déjà repartir dans l'autre sens. Nous rentrons donc à la maison généralement encore plus épuisés qu'au départ et il suffit de 24h00 pour que ces séjours deviennent un lointain souvenir.
Pour 2008, nous avons le projet de partir quelques jours au ski avec des amis. Ca m'épuise d'avance...
Inscription à :
Articles (Atom)