jeudi 22 mars 2012

With a little help of my friends

Mari étant absent depuis quasiment 1 mois, j'ai goûté aux joies de la femme expatriée. La vraie. Celle qui attend son matelot avec un marmot sous chaque aisselle en touillant la marmite, la spatule coincée entre les gencives...

New-York a beau être une ville "trépidante", il n'empêche que la solitude vous rattrape au galop. Même si j'ai repris le boulot (la mission free-lance qui devait durer 2 semaines va finalement s'étaler jusqu'à mon départ!!), les soirées à avaler en silence un repas terne devant une daube télévisuelle s'accumulent péniblement. 

Je vis ainsi le quotidien de certaines. Car il faut savoir qu'à New-York, un bon paquet de mamans égrainent leur calendrier en cochant les absences répétées de leur époux, work addicts slash pigeons voyageurs. 

Alors il y a plusieurs formules :
- Le mari qui bosse comme un âne et qui ne rentre pas avant 22h00 quand il ne fait pas des pointes jusqu'à 2h00 du matin
- Le mari qui part 2 jours par semaine
- Le mari qui part 1 semaine par mois
- Le mari qui part 15 jours par mois
- Le mari qui part 10 jours car il y inclut le week-end pour le passer avec ses potes ou sa famille
- Le mari qui part 1 mois 
- et enfin, le mari qui est parti depuis des mois travailler ailleurs, qu'on a pas eu envie de suivre parce que "merde tu fais chier, j'ai un super boulot que j'ai pas envie de planter et tant pis c'est moi qui vais gérer les gosses" et qu'on a la chance de voir pendant les vacances parce qu'il faut bien que les enfants voient leur géniteur de temps à autre.

Je suis bien consciente que ces formules ne s'appliquent pas qu'aux expatriées. Mais beaucoup nous imaginent comme des oisives, arpentant Madison Avenue pour faire du shopping ou se plaignant autour d'un afternoon-tea. Mes cocos, "Sex and the City", c'est de la pure fiction et la réalité n'a rien de bandant...

Mon credo du mois, c'est ça : La solitude, c'est nul. 

Et je la trouve d'autant plus tenace et sournoise quand on se trouve loin de ses proches, de sa famille (et quand je dis famille, je parle bien sûr des grands-parents qui ne demandent qu'à devenir esclaves de leurs petits-enfants et qui, ô joie, prennent allègrement le relais le week-end et pendant les vacances).

Bien entendu, pour organiser tout ce bordel vu que je rebosse, j'ai du mettre en place un planning d'enfer et recruter 3 nounous/baby sitters qui se relaient pour faire TOUT ce que je ne peux plus faire manque de temps (et d'énergie) = aller chercher Nain à l'école, faire les devoirs, aller chercher Naine à la crèche, donner le bain, faire le dîner, ranger, câliner, brossage de dents et Vlan, on éteind la lumière à 19h30 pétantes, on se douche rapide, on se maquille et on part en courant boire un verre avec des copains parce que merde, j'en ai besoin!

Bref, la totalité de mon salaire y passe mais au moins, la maison vibre et les Nains ne s'en plaignent pas. Est-ce pour autant suffisant? Parce qu'un couac, une babysitter qui fait faux bond, et tout fout le camp... J'ai ainsi failli m'effondrer en larmes dans la rue quand la nounou m'a plantée la semaine dernière et que j'ai du partir en catastrophe du bureau pour aller récupérer Naine à 19h00 à la crèche (qui ferme normalement 1 heure plus tôt). Au bord du craquage...

Et pourtant, c'est à ce moment-là j'ai pris conscience que non, je n'étais pas toute seule...

J'ai ainsi 3-4 anges gardiens qui m'épaulent depuis le début. Chacune a son style : celle qui te sort et avec qui tu rigoles en soirée, celle qui accueille notre famille réduite les bras ouverts, l'apéro toujours prêt et qui te laisse dormir sur son canapé, celle qui te laisse croire au bonheur que cela lui procure de s'occuper des Nains, celle qui te propose un brunch chez elle alors qu'elle ne cuisine pas et celle qui te fout un coup de pied au cul pour aller au parc. Et leur présence et leur attention me font balayer la tristesse qui me ronge en un battement de cils.

Mieux que des amis, une famille de substitution. Il est impossible de survivre sans quand on vit si loin.

En conclusion : oui, la solitude, c'est nul. 

Les amis, c'est mieux.





What do I do when my love is away.
(Does it worry you to be alone)
How do I feel by the end of the day
(Are you sad because you're on your own)
No, I get by with a little help from my friends,
Mmm, get high with a little help from my friends,
Mmm, gonna to try with a little help from my friends

Do you need anybody?
I need somebody to love.
Could it be anybody?
I want somebody to love.

lundi 12 mars 2012

Le Neutralisateur

Pour mon anniversaire, mes copains m'ont offert un Ipad...

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne reste pas scotchée dessus car à mon sens, l'utilité principale de ce très beau joujou, c'est ça :



Cependant, il faut avouer que l'Ipad a bien des qualités. Mieux que ça, je persiste à dire que cet objet multi-fonctionnel a changé notre façon de voyager, surtout quand on a des enfants.

Voyager avec des enfants, c'est super relou. 

Que ce soit en train, en avion ou en voiture, arrive toujours le moment fatidique du nervous break-down où vos enfants se mettent en tête de vous foutre la honte en public sans vous donner la possibilité de vous échapper. Ca peut durer 5 minutes comme 6 heures d'avion et ça, ça dépend du kit voyage que vous avez préparé vous qu'ils vous foutent la paix. 

Après la valise de cadeaux, voici donc, chers parents, notre fardeau du mois : le kit de voyage pour les enfants. Le truc qu'on s'étonne toujours de voir peser 10 kilos alors qu'en y réfléchissant bien, vu le tas de merdes qu'on met dedans, on devrait plutôt s'étonner que ça passe en cabine...

En faisant les comptes, avant l'apparition de l'Ipad, j'ai du ainsi investir dans : un lecteur DVD portable et les 40 dessins animés à caser dans une pauvre pochette, des albums à colorier, la trousse de 40 feutres indélébiles, des stickers aussi moches les uns que les autres, des livres de 20 pages avec exactement 1 phrase par page (putain, je vais me reconvertir en auteur de livres pour enfants moi) et tout un tas de petits jouets en plastique, tout ça s'entrechoquant allègrement dans un malheureux sac de voyage déjà rempli de couches, lingettes, compotes à emporter, boissons organic, chips et de paquets de biscuits en forme d'animaux ("parce que c'est tellement miiiggnoooon et les enfants adôôôôôôrent ça!!!").


Sans parler de Mari qui y rajoute ses lectures parce qu'il rechigne à porter un sac à main...


Certains peuvent trouver ça absurde, mais le but chers lecteurs, c'est d'utiliser chacun de ces objets comme Neutralisateur (meaning, "neutralisateur du casse-bonbon qui persiste à m'appeler Maman et qui ne sait pas se tenir en voyage"). Chacun de ces objets a un but bien précis à un moment précis du trajet et j'ai savouré mes voyages à dégainer à la seconde près le Neutralisateur qui allait stopper net le début de pétage de plombs des Nains...

Mais depuis que l'Ipad est arrivé, à la poubelle le kit pour les Nains : Tout tient maintenant dans cet objet magique! 

On peut y mettre tous les films qu'on veut, livres, magazines, jeux débiles (ou un peu plus futés) de l'Apple Store, applications de coloriage ou d'alphabétisation (tant qu'à faire...) etc... ça tient dans mon sac à main et ça pèse exactement 652 grammes. L'Ipad, c'est le Neutralisateur par excellence!!

Dommage qu'il ne fasse pas distributeur de bouffe, ça serait le paradis!!!

Cependant, comme tout objet vicieux, l'Ipad est à double tranchant quand on le laisse à la portée des enfants : il peut tout aussi bien vous sauver la vie que vous la rendre impossible...

Autant Nain arrive à s'en détacher sans trop argumenter, autant Naine... on va dire que ça la rend tout simplement dingue. Mais dingue de chez dingue, surtout quand je mets un terme à son shoot d'Ipad...

Mais plutôt que de vous décrire les crises d'hystérie, j'ai préféré vous le faire vivre en live pour une meilleure compréhension :



Voilà... Comme ça, je n'ai rien à ajouter si ce n'est que ça peut durer un bon 20 minutes comme ça et que rien, absolument rien ni personne ne peut la raisonner. Ca surprend au début, mais on finit par s'y faire...

Mais ce week-end, j'ai fait une merveilleuse découverte avec 2 autres copines, sur l'effet hypnotisant d'une autre petite merveille de New-York : 


Chers parents, si vous n'avez pas d'Ipad, il vous reste toujours la pétanque à Bryant Park!
Maintenant que les beaux jours reviennent, vous pouvez aller jouer tranquillou avec ces 2 messieurs adorables qui se feront une joie de vous donner des petits cours.

mais si vous voulez qu'ils restent assis plus de 10 minutes...


Oui oui, c'est bien moi au fond ;))

Faut mettre la main à la pâte (ou devrais-je dire, la main aux boules....)

dimanche 4 mars 2012

Une Dinde à Orlando

Après bientôt 3 semaines de silence radio, je pourrais écrire un édifiant article sur mon nouveau job en free-lance ou sur Mari qui m'a lâchement abandonnée pour 1 mois - dont 4 week-ends - pour faire sa période d'essai à Genève ou sur la galère de trouver une école à Londres pour les Nains ou sur le début du potty-training de Naine ou "comment passer ses journées à traquer les traces d'urine transparente sur le sol armée d'un sopalin géant" ou sur Millon qui n'a plus de piles et qui fait le mort dans la caisse à jouets (quelle truffe celui-là....)...

Et bien non. Ca sera pour la prochaine fois car je vous avais promis un petit debriefing de nos vacances à Orlando, et ça, je ne résiste pas au plaisir de vous raconter notre séjour, qui m'a rappelé ma petite escapade de l'année dernière à Disneyland! 

Vous allez encore râler en disant :"Non mais l'aut pouf, elle passe son temps à nous raconter ses vacances alors qu'on trime comme des porcs!!" et vous avez bien raison car au final, notre séjour tient en 3 mots : 

on-a-fait-la-queue.

Comment en sommes-nous arrivés là? C'est simple : je n'aime que la plage, Mari déteste, il préfère la montagne et comme j'ai pas eu envie d'aller me les cailler, on a décidé de partir à Orlando pour se prendre un dernier shoot de culture américaine. Ainsi, quand les 2 parties adverses du couple font des concessions, personne n'est content.

Donc, il faut savoir que quand tu vas à Orlando pendant les vacances scolaires, tu peux être sûr de croiser tous les cons qui ont eu la même idée que toi : se ruiner chez Disney en pensant que les enfants adorent faire la queue pendant des heures sous un cagnard de malade (quand tu te prends pas une averse tropicale sur la gueule).

Ainsi, à Orlando...

On fait la queue pour aller au parking



On fait la queue pour prendre le tram qui t'amène à l'entrée du Parc



On fait la queue pour rentrer dans le parc



On fait la queue pour récupérer un FastPass 
(le truc magique qui est inventé pour justement t'éviter de faire la queue...)



On fait encore plus la queue quand y'a plus de FastPass



 Ca s'arrange pas au fur et à mesure qu'on avance dans la journée




On fait la queue à l'intérieur





mais aussi à l'extérieur






N'oublions pas nos Grands Classiques qui sont

On fait la queue aux chiottes


Je ne comprend toujours pas pourquoi la queue aux WC femmes est TOUJOURS 3 fois plus longue que celle des hommes...


On fait la queue au restaurant ou au self-service ou au fast-food degueu




Le seul truc où j'ai pas fait la queue, c'est pour ce grand moment de bonheur avec mon fils


J'ai quand même réussi à choper 2 tickets pour un close-up tour avec des dauphins, et même si je ne suis pas fan du concept de transformer une bête sauvage en animal de foire, j'avoue m'être laissée émouvoir par leurs grands yeux rieurs.


Ceci-dit, n'oubliez pas :


Et c'est pas à Seaworld que vous apprenez ça, mais sur ce site, Aardvark NYC assez décalé...


Au final, en pensant faire plaisir à nos enfants, on se retrouve à les embarquer dans de longs chemins de croix mais ils en souffrent moins que leurs parents, parce que 5 minutes de manège leur font oublier les heures de queue... C'est ça la magie Disney...