lundi 18 novembre 2013

Premières tentatives

Je trouve qu'il n'y a rien de plus triste qu'un enfant qui prend ses repas tout seul.

Face à une assiette muette, les chances de dialogues sont bien minces et même l'arrivée d'un second ne m'ôte pas cette sensation de malaise. Personnellement, je déjeunais souvent toute seule à l'âge de Nain le mercredi et je peux vous le dire : c'est glauque.

Le moment du repas doit rester un moment de plaisir, de partage, de rires, de chansons, de questions. Parfois la nourriture vole au milieu des cris pour atterrir lamentablement sur le sol; parfois on torche le repas des enfants rapidement pour se poser enfin; parfois, on a juste pas envie et on aimerait les laisser se démerder tous seuls comme des grands.

Mari et moi faisons toujours en sorte qu'au moins un de nous deux reste à table avec eux : loin d'être un labeur, cela nous force également à nous poser loin de nos téléphones ou tout autre objet addictif pour laisser place à des rapports humains un peu plus normaux.

C'est mignon tout plein dit comme ça, vous avez envie de pleurer d'émotion tout ça et vous vous sentez comme des grosses merdes de laisser vos enfants dîner devant la télé... mais je peux vous assurer que lorsqu'on parle du service du petit-déjeuner le week-end, et bien ce joli moment devient une  pure corvée. 

Je dirais même plus : ça fait supra chier... 

Et bon nombre de parents appréhendent le réveil du lendemain après une grosse cuite avant même d'être allés se coucher, avec cette grimace qui nous fait froncer la narine gauche en lâchant un misérable "aaeeerrrfff"...

C'est alors qu'un raisonnement à la mord-moi-le-zob fait son bout de chemin dans nos cerveaux : certes, laisser nos enfants prendre leur petit-déjeuner tous seuls, c'est vraiment pas cool pour eux les pauvres petits qu'on les mettrait au fond d'une mine à pousser un chariot que ce serait pareil. 

MAIS : Ils doivent acquérir une certaine autonomie, devenir plus matures, et c'est à nous parents de leur apprendre à se passer de nous au fur et à mesure qu'ils grandissent.

DONC : demain matin, nous restons au lit et nous les laissons se débrouiller pour le petit-déjeuner.


TENTATIVE 1 


Admirez l'ajout de petits coeurs rouges qui sous-entend :
"mes chéris, si je ne suis pas là demain matin, ce n'est pas parce que je ne vous aime plus! Bien au contraire, je fais ça pour votre bien, vous m'en serez reconnaissants plus tard!!"


Et bien figurez-vous que ça a très bien marché et nous avons pu faire une grasse matinée d'enfer! Ô quelle joie de se réveiller après 10h30 un dimanche matin, dans une maison étrangement calme...

Les Nains, ils ont apparemment bien aimé cette session de petit-déjeuner tous seuls et à la place d'un petit mot avec des coeurs, voici le message qu'ils nous ont laissé au réveil :




"Vous êtes vraiment trop cons...."

lundi 4 novembre 2013

Shall we dance?

Il est quand même bien dommage qu'en vieillissant, les occasions de se trémousser sur une piste de danse se raréfient...

Les boîtes de nuit?
Le concept de voir des poufs qui ont l'âge d'être mes filles draguer effrontément un Mari tout jouasse (et tout bourré) me branche pas génial. Ne restent plus que les boites de nuit de Province à se déhancher au milieu de jeunots en jogging et en casquette... et à peine a-t'on commencé à chauffer la piste qu'on commence déjà à anticiper les lendemains difficiles avec les Nains au taquet.

Les mariages?
Elle est loin cette période faste où nous accumulions au minimum 5 mariages par an (notre record étant 12 dans la même année...) et nous forcions à rester debout jusqu'à 5 heures du mat même si le DJ était très mauvais! Nous avons marié et remarié tout notre entourage, et les quelques retardataires sont d'incorrigibles célibataires.

Les soirées chez les potes?
Le squat qui part en sucette avec la musique à fond et Maurice qui finit à poil debout sur la table à imiter le pendule avec ses testicules, c'est bel et bien fini... Aujourd'hui, Maurice nous reçoit pour des bouffes en petit comité et baisse la sono pour ne pas réveiller les enfants. Et inutile d'entamer 3 pas de danse pour lancer une boum improvisée, le regard méprisant de 2-3 convives propres sur eux calmeront vite vos ardeurs...

Danser? Oui, ça me manque, c'est un exutoire enivrant et pourtant, je n'ai aucun talent particulier...

Plus jeune, je me suis pourtant entraînée des heures devant ma glace sur du Britney Spears, mais le résultat était assez pathétique.

Ca a pas l'air compliqué quand même?

Pour pallier à cet amateurisme, j'avais inventé une chorégraphie ultra sophistiquée avec mon meilleur pote qui consiste à imiter le canard : les mains font coin-coin, les bras font flap flap et mon derrière secoue les dernières gouttes de sueur de gauche à droite. Des Planches au Ménestrel de la Canourgue, nous avons écumé les pistes de danse avec beaucoup d'entrain. On n'a pas beaucoup pécho à cette époque...

A New-York, j'ai même suivi des cours de danse moderne avec des copines tout aussi frustrées. Constat? Aucun rythme, coordination nulle, enchaînement confus, zéro grâce. Et je sue comme un porc...

Tout me poussait à jeter l'éponge et faire définitivement une croix sur les pistes de danse. Mais c'est que j'ai de la ressource les copains, et j'ai trouvé LA solution imparable pour continuer à me trémousser tout en faisant oublier que je n'ai aucune prédisposition pour la danse.

C'est simple, à défaut de bien danser et bien.... je danse comme une pute...

Danser comme une pute, il n'y a rien de plus simple mais il vaut mieux trouver une copine un peu chaudasse qui comme vous, n'en a rien à foutre! Parce que comme le dit Mari :"deux putes valent mieux qu'une."

Bref, la chorégraphie est déjà toute trouvée, il suffisait de passer un peu de temps sur Youtube :

1. Se caresser des cheveux aux chevilles, de gauche à droite, tout en pliant les jambes écartées.

Essaye toi aussi la chorégraphie de Single Ladies pour te claquer les ligaments...

2. Pratiquer sans mesure le "Bitch slapping" (ndtr le fessage de salopes), le "rodeo sexy dance" qui consiste à prendre sa partenaire pour un cheval sauvage ou le "twerking" qui n'a plus aucun secret pour personne (merci à Miley Cyrus).

Britney, elle ferait jamais un truc pareil...

3. Prendre Maurice en sandwich alors qu'il allait se barrer pour aller libérer la baby sitter et ne pas hésiter à le prendre comme support pour une démonstration de pole-dancing (appelé de manière plus appropriée "danse de barre à putes").

Bref, tout mari respectable aurait déjà bondi  pour attraper sa femme, remettre sa robe au niveau des genoux et la ramener à la maison après s'être excusé pour son comportement indécent.

Mais Mari ne fait pas partie de cette catégorie...

Mari, il continue à picoler en nous matant avec ses potes : "Tiens, y'a encore nos femmes qui dansent comme des putes... Pauvre Maurice, il va jamais s'en sortir...". En réalité, je pense même que ça les fait marrer de voir des mamans tout à fait respectables se métamorphoser en super poufs qui agitent leur derrière sur de la musique de merde.

Du coup, même s'il déteste danser, il ne résiste pas à la tentation et se laisse volontiers entraîner sur la piste pour se faire tripoter. Y'a vraiment que ça qui marche mais attention, pas sur n'importe quelle musique!

Le hit préféré de Mari, c'est quand même ça (véridique et vérifié) :


Le truc classe quoi...

Ce qui est encore plus dommage, c'est que ce soit toujours les femmes qui se lancent et que nous sommes finalement prêtes à tout pour continuer à danser.

Les gars, faut vous bouger et pour vous aider à passer le cap, voici un petit tutoriel extrait de l'excellent SNL :

 Pour la version complète, c'est ici...

Sur ce, oubliez votre statut d'adulte, il se rapproche dangereusement de celui de vieux con et invitez votre moitié à danser (même si elle vous met de petites fessées ;)).