jeudi 5 décembre 2013

Best Gift Ever (enfin je crois)

Comme vous avez pu le constater, je raconte beaucoup de conneries sur ce blog... Pire que ça, je vous enfume... grave...

Je vous avais ainsi fait croire l'année dernière que les anniversaires avec la tonne d'enfants, c'était fini. J'avais maintenu le cap cette année en offrant à Nain une belle journée à Legoland avec ses 2 meilleurs copains : le délire total...

Non mais allô quoi...

Mais pour les 4 ans de Naine, je n'ai pas résisté... J'ai cédé au doux chant de la culpabilité de n'avoir jamais rien organisé pour son anniversaire et c'est en équipe avec une autre maman que nous avons lancé les invitations sans réaliser que nous allions nous retrouver avec... 35 enfants.... et autant de parents...

Bah mon gars, heureusement que je n'ai pas fait ça à la maison, je pense que rien n'aurait survécu face à une telle tornade...

Cependant, se casser le cul à organiser une big birthday party a un gros avantage :


On peut se faire une grosse réserve de papier cadeau pour l'année prochaine...

Pour tout vous avouer, nous n'avons même pas pu ouvrir tous les cadeaux, ils restent bien sagement dans une valise et je les donne au compte-gouttes au gré de ses caprices (Mari appelle ça du chantage, moi j'appelle ça de l'anticipation stratégique).

Bref, autant vous dire que la pauvre boite de Playmobil que nous comptions lui offrir est restée dans son joli sac et attendra Noël pour faire son apparition!


Trop gâtés ces enfants? Totalement.
A quoi ça sert? A rien.

Je ne suis pas du tout contre notre société de consommation et en tant que parents, nous tombons vite dans l'absurdité quand il s'agit de faire plaisir à nos enfants. Sommes-nous pour autant blâmables? Cela reste à débattre mais devant cette accumulation de cadeaux, je me suis creusée la tête pour savoir quel cadeau je pourrai faire à mes enfants pour me démarquer : je suis quand même leur mère!

Après des jours et des jours à naviguer sur internet, j'ai trouvé LE cadeau ultime à faire aux Nains!!

Un château Playmobil à 200£? Un vélo tout neuf? Un animal domestique avec des poils tout ça? Un voyage à New-York? Une paire de tongs?

Nan, nan, nan... rien de tout cela... 

Mes chéris, cette année, voici votre cadeau : 





Maman va arrêter de fumer 


Après 20 années de tabagisme acharné (1 paquet au minimum par jour), il était tout à fait normal que mon fils aîné me balance récemment : "Maman, si continue de fumer, tu vas mourir".

Difficile d'argumenter avec des "Meuuuh non!! Maman est invincible, je n'aurai jamais le cancer et même si ça m'arrive, on soigne ça très bien!". Leur faire croire au Père Noël, c'est une chose, mais les bercer dans l'illusion que leur mère est increvable, ça demande un certain aplomb. 

Mon cadeau, c'est donc de faire le maximum pour rester dans les parages un peu plus longtemps, tapie dans l'ombre ou en mode mère louve, être là quand ils rentreront au collège, quand ils vivront leurs premiers émois amoureux, quand ils seront perdus dans leurs études, quand ils devront construire leur avenir, quand il faudra pouponner leurs enfants : en tant que mère imparfaite, je fais des erreurs, je suis parfois complètement "useless", je gueule comme un putois mais j'ai quand même envie de continuer!

Résultat, je me trimballe en permanence avec ma cigarette électronique, je tire sur ce machin comme nourrisson qui n'a rien eu à bouffer depuis 24h, j'ai acheté 2 stocks de recharges, et heureusement que j'ai une batterie supplémentaire car j'ai eu le malheur de la faire essayer à une copine qui n'a rien trouvé de mieux que de la faire tomber dans son verre (kaput la cigarette). 

Certes, j'ai une meilleure haleine, un teint moins à chier et les Nains s'assurent que les batteries soient chargées en permanence pour que je ne sois pas tentée de fumer une vraie petite cigarette, celle qui est dans le paquet de Marlboro Gold habilement planqué dans le tiroir de la cuisine et qui pousse des petits cris sournois (j'aime me lancer des défis à la con)! Tout ça, c'est un travail d'équipe!

Sur ce chers lecteurs, souhaitez-moi bon courage car ce sevrage n'est que le début d'un long chemin!

lundi 18 novembre 2013

Premières tentatives

Je trouve qu'il n'y a rien de plus triste qu'un enfant qui prend ses repas tout seul.

Face à une assiette muette, les chances de dialogues sont bien minces et même l'arrivée d'un second ne m'ôte pas cette sensation de malaise. Personnellement, je déjeunais souvent toute seule à l'âge de Nain le mercredi et je peux vous le dire : c'est glauque.

Le moment du repas doit rester un moment de plaisir, de partage, de rires, de chansons, de questions. Parfois la nourriture vole au milieu des cris pour atterrir lamentablement sur le sol; parfois on torche le repas des enfants rapidement pour se poser enfin; parfois, on a juste pas envie et on aimerait les laisser se démerder tous seuls comme des grands.

Mari et moi faisons toujours en sorte qu'au moins un de nous deux reste à table avec eux : loin d'être un labeur, cela nous force également à nous poser loin de nos téléphones ou tout autre objet addictif pour laisser place à des rapports humains un peu plus normaux.

C'est mignon tout plein dit comme ça, vous avez envie de pleurer d'émotion tout ça et vous vous sentez comme des grosses merdes de laisser vos enfants dîner devant la télé... mais je peux vous assurer que lorsqu'on parle du service du petit-déjeuner le week-end, et bien ce joli moment devient une  pure corvée. 

Je dirais même plus : ça fait supra chier... 

Et bon nombre de parents appréhendent le réveil du lendemain après une grosse cuite avant même d'être allés se coucher, avec cette grimace qui nous fait froncer la narine gauche en lâchant un misérable "aaeeerrrfff"...

C'est alors qu'un raisonnement à la mord-moi-le-zob fait son bout de chemin dans nos cerveaux : certes, laisser nos enfants prendre leur petit-déjeuner tous seuls, c'est vraiment pas cool pour eux les pauvres petits qu'on les mettrait au fond d'une mine à pousser un chariot que ce serait pareil. 

MAIS : Ils doivent acquérir une certaine autonomie, devenir plus matures, et c'est à nous parents de leur apprendre à se passer de nous au fur et à mesure qu'ils grandissent.

DONC : demain matin, nous restons au lit et nous les laissons se débrouiller pour le petit-déjeuner.


TENTATIVE 1 


Admirez l'ajout de petits coeurs rouges qui sous-entend :
"mes chéris, si je ne suis pas là demain matin, ce n'est pas parce que je ne vous aime plus! Bien au contraire, je fais ça pour votre bien, vous m'en serez reconnaissants plus tard!!"


Et bien figurez-vous que ça a très bien marché et nous avons pu faire une grasse matinée d'enfer! Ô quelle joie de se réveiller après 10h30 un dimanche matin, dans une maison étrangement calme...

Les Nains, ils ont apparemment bien aimé cette session de petit-déjeuner tous seuls et à la place d'un petit mot avec des coeurs, voici le message qu'ils nous ont laissé au réveil :




"Vous êtes vraiment trop cons...."

lundi 4 novembre 2013

Shall we dance?

Il est quand même bien dommage qu'en vieillissant, les occasions de se trémousser sur une piste de danse se raréfient...

Les boîtes de nuit?
Le concept de voir des poufs qui ont l'âge d'être mes filles draguer effrontément un Mari tout jouasse (et tout bourré) me branche pas génial. Ne restent plus que les boites de nuit de Province à se déhancher au milieu de jeunots en jogging et en casquette... et à peine a-t'on commencé à chauffer la piste qu'on commence déjà à anticiper les lendemains difficiles avec les Nains au taquet.

Les mariages?
Elle est loin cette période faste où nous accumulions au minimum 5 mariages par an (notre record étant 12 dans la même année...) et nous forcions à rester debout jusqu'à 5 heures du mat même si le DJ était très mauvais! Nous avons marié et remarié tout notre entourage, et les quelques retardataires sont d'incorrigibles célibataires.

Les soirées chez les potes?
Le squat qui part en sucette avec la musique à fond et Maurice qui finit à poil debout sur la table à imiter le pendule avec ses testicules, c'est bel et bien fini... Aujourd'hui, Maurice nous reçoit pour des bouffes en petit comité et baisse la sono pour ne pas réveiller les enfants. Et inutile d'entamer 3 pas de danse pour lancer une boum improvisée, le regard méprisant de 2-3 convives propres sur eux calmeront vite vos ardeurs...

Danser? Oui, ça me manque, c'est un exutoire enivrant et pourtant, je n'ai aucun talent particulier...

Plus jeune, je me suis pourtant entraînée des heures devant ma glace sur du Britney Spears, mais le résultat était assez pathétique.

Ca a pas l'air compliqué quand même?

Pour pallier à cet amateurisme, j'avais inventé une chorégraphie ultra sophistiquée avec mon meilleur pote qui consiste à imiter le canard : les mains font coin-coin, les bras font flap flap et mon derrière secoue les dernières gouttes de sueur de gauche à droite. Des Planches au Ménestrel de la Canourgue, nous avons écumé les pistes de danse avec beaucoup d'entrain. On n'a pas beaucoup pécho à cette époque...

A New-York, j'ai même suivi des cours de danse moderne avec des copines tout aussi frustrées. Constat? Aucun rythme, coordination nulle, enchaînement confus, zéro grâce. Et je sue comme un porc...

Tout me poussait à jeter l'éponge et faire définitivement une croix sur les pistes de danse. Mais c'est que j'ai de la ressource les copains, et j'ai trouvé LA solution imparable pour continuer à me trémousser tout en faisant oublier que je n'ai aucune prédisposition pour la danse.

C'est simple, à défaut de bien danser et bien.... je danse comme une pute...

Danser comme une pute, il n'y a rien de plus simple mais il vaut mieux trouver une copine un peu chaudasse qui comme vous, n'en a rien à foutre! Parce que comme le dit Mari :"deux putes valent mieux qu'une."

Bref, la chorégraphie est déjà toute trouvée, il suffisait de passer un peu de temps sur Youtube :

1. Se caresser des cheveux aux chevilles, de gauche à droite, tout en pliant les jambes écartées.

Essaye toi aussi la chorégraphie de Single Ladies pour te claquer les ligaments...

2. Pratiquer sans mesure le "Bitch slapping" (ndtr le fessage de salopes), le "rodeo sexy dance" qui consiste à prendre sa partenaire pour un cheval sauvage ou le "twerking" qui n'a plus aucun secret pour personne (merci à Miley Cyrus).

Britney, elle ferait jamais un truc pareil...

3. Prendre Maurice en sandwich alors qu'il allait se barrer pour aller libérer la baby sitter et ne pas hésiter à le prendre comme support pour une démonstration de pole-dancing (appelé de manière plus appropriée "danse de barre à putes").

Bref, tout mari respectable aurait déjà bondi  pour attraper sa femme, remettre sa robe au niveau des genoux et la ramener à la maison après s'être excusé pour son comportement indécent.

Mais Mari ne fait pas partie de cette catégorie...

Mari, il continue à picoler en nous matant avec ses potes : "Tiens, y'a encore nos femmes qui dansent comme des putes... Pauvre Maurice, il va jamais s'en sortir...". En réalité, je pense même que ça les fait marrer de voir des mamans tout à fait respectables se métamorphoser en super poufs qui agitent leur derrière sur de la musique de merde.

Du coup, même s'il déteste danser, il ne résiste pas à la tentation et se laisse volontiers entraîner sur la piste pour se faire tripoter. Y'a vraiment que ça qui marche mais attention, pas sur n'importe quelle musique!

Le hit préféré de Mari, c'est quand même ça (véridique et vérifié) :


Le truc classe quoi...

Ce qui est encore plus dommage, c'est que ce soit toujours les femmes qui se lancent et que nous sommes finalement prêtes à tout pour continuer à danser.

Les gars, faut vous bouger et pour vous aider à passer le cap, voici un petit tutoriel extrait de l'excellent SNL :

 Pour la version complète, c'est ici...

Sur ce, oubliez votre statut d'adulte, il se rapproche dangereusement de celui de vieux con et invitez votre moitié à danser (même si elle vous met de petites fessées ;)).

mardi 22 octobre 2013

La Dinde Glou Glou Glou (et le Poussin Piou...)

C'est quand même fou le temps qu'on perd à rien foutre.... 

J'ai pour ma part une gestion de mon temps libre qui frise l'absurde. C'est que je suis quelqu'un de lent et à force de chercher des occupations autres que les tâches quotidiennes, je me retrouve avec des tas de trucs à faire, au fond du lac, à agiter mes petits pieds pour refaire surface. 

En gros, je m'organise comme une merde.... N'empêche...

J'ai ainsi pris grand plaisir à rédiger deux articles ( et ) pour Avenue des Ecoles, the site français au UK destiné à l'Education. Exercice de style qui n'est pas des moindres pour quelqu'un qui jure aussi vite qu'il respire... Tout ce qui touche à l'éducation de nos enfants est un sujet inépuisable et cette première contribution n'est que le début, du moins je l'espère, d'une longue et fructueuse collaboration!

Deuxième mission? Tenir la cadence des actualités pour le guide Partir en Famille - Londres... Premier essai discret l'été dernier mais je persiste et re-signe pour la rentrée. Indispensable si vous voulez vous évader avec les nains, une réédition est prévue l'année prochaine et je sens que je vais bien me marrer à vérifier TOUTES les adresses du guide...

by LiliBé of course

Ajoutez à cela le recensement des écoles et nurseries bilingues au UK, l'association des parents d'élèves à relever de ses cendres, les nains en vacances, l'apprentissage du français à Naine maintenant qu'elle a intégré le public anglais (ô bonne mère, il va me falloir de la patience....), les nocturnes à jouer à des jeux débiles en ligne, et bien la mise à jour du blog en prend un sacré coup...

Ma seule crainte bien sûr est d'être tellement plongée dans l'univers des enfants que je vais perdre le lien avec les adultes et rester perchée sur mon nuage au milieu des chiards tout ça... et les geignements ne tardent pas à bourdonner dans mes oreilles.

Mari se plaint : "Je vois plus tes nichons, c'est nul..."

Ma mère se plaint : "Mais lâche-les tes enfants! Envoiiiiiie les mouaaaaaaaaa!!"

Mes amis se plaignent : "Ôôôô Morue! C'est pour quand la prochaine teuf?? Les 10 ans de mariage? Halloween? Ton annif? Le Nouvel An? Quand est-ce qu'on vient retourner ta baraque??"

Mes nains se plaignent : "Ca va aller Maman, on peut aller pisser tout seuls maintenant tu sais... T'es plus obligée de rester derrière la porte pour vérifier si on a tiré la chasse d'eau : on l'utilise jamais de toute façon!!"

Et enfin, et surtout, mes lecteurs se plaignent :"Y'en a marre des Nains là! Et encore, t'écris qu'une fois par mois, c'est nul! Nous aussi on veut du Nichons comme Mari!!

Huhuhu, j'entends bien, j'entends bien. Dans le prochain article, y'aura du lourd et du dégueulasse mais d'ici là, comme dans la chanson : "La Dinde Glou Glou Glou et le Poussin Piou..."

mercredi 25 septembre 2013

Le Sleepover (trad le DormirAilleurs)

S'il y a bien une tradition anglo-saxonne qui m'a conquise, c'est le concept de Sleepover.




Je n'ai pas le souvenir d'avoir beaucoup découché en primaire, ça ne se faisait pas trop dans notre banlieue et quand j'ai commencé à l'adolescence, mes parents me regardaient partir d'un oeil suspicieux, alors qu'ils avaient pris la peine d'appeler les parents de mes copines pour vérifier si le sleepover n'allait pas dégénérer en orgie partouzienne (désolée, je n'ai pas trouvé de photos...).

Sage précaution quand on a des enfants qui se transforment en machines à bobards dès qu'ils atteignent la puberté.

Mais en Angleterre et à New-York, le sleepover est monnaie courante, même avant 4 ans!

Qu'est-ce que c'est que ce truc? Quelles sont les règles? Quel est l'intérêt?

C'est archi simple : cela consiste à envoyer ton enfant dormir chez un copain et d'accepter de ne pas le voir pendant 24h. On prépare un petit sac à dos avec brosse à dents, pyjama, culotte de rechange (un baise-en-ville pour nains en somme), on met le sac à dos sur le dos du Nain, on enveloppe le tout dans un joli manteau, on prend le bus, on sonne à la porte de famille d'accueil, on dépose tout cela délicatement dans l'entrée après quelques consignes obligatoires ("tu fais pas le con hein??"), on ne s'attarde pas en mondanités, on se casse dans la foulée, ciao, merci, à demain!

Le Sleepover, c'est le truc qui rend les parents aussi heureux que leurs enfants! Les nains acquièrent leur indépendance et les parents retrouvent un parfum de liberté! Ô joie...

Bref, le truc indispensable quand on s'installe, c'est le fameux matelas gonflable qu'on sort dès qu'un copain vient à la maison. 


On a de la chance, ils en font des super moches, ça va plaire aux enfants ça....

Alors attention :
- se procurer une pompe automatique pour éviter de se retrouver à gonfler cette merde avec une pompe à vélo ("Maman, ça va prendre des heures...")
- s'attendre à une durée de vie assez courte ("Maman, je te promets qu'on a pas du tout sauté dessus à pieds joints pendant 1 heure!")
- prévoir un bon stock de rustine ("Maman, c'est Grosse Mémère qui a joué avec les ciseaux, je te jure c'est pas nous!")
- S'attendre à ce que la chambre se transforme en taudis et que ça sente le bouc le lendemain matin ("Tu vois Maman, t'as eu bien raison de pas nous laver hier soir car on a transpiré comme des fous!!" - "oui, et vous avez oublié de tirer la chasse d'eau...")
- Eviter toute réflexion gênante pour les invités ("Maman, elle sort d'où cette couche pleine de pipi?" - "C'est la mienne mon chéri, mon périnée déconne en ce moment...")
- "Rires étouffés jusqu'à minuit" rime avec "tranquilles jusqu'à 10h30"

J'adore avoir d'autres enfants en sleepover, on englobe un nouvel élément dans la famille, même sur une courte durée, on le cajole, on apprend à mieux se connaitre, on partage notre intimité en toute simplicité.

En en parlant comme ça, vous pourriez penser que je suis détendue du slip sur la question... et bien croyez-moi, j'ai eu du mal à lâcher Nain quand les premières occasions se sont présentées à New-York.

Tout d'abord parce que j'avais peur de déranger mais surtout, surtout... parce que Nain est somnambule...


Alors ne nous affolons pas, Nain est un "gentil somnambule" : pas vraiment le genre à se lever au milieu de la nuit, se faufiler dans la cuisine, choper le couteau le plus aiguisé et s'introduire dans la chambre des parents pour les égorger pendant leur sommeil!! (enfin, je dis ça, mais en réalité, je ne suis pas sûre à 100%...)

Nain, c'est plutôt le genre à se lever en sueur, rentrer dans notre chambre et rester debout au bord du lit en respirant très fort... Crise cardiaque assurée... On a eu droit aux soucoupes volantes, les patates dont il fallait s'occuper (?), le truc dans la chambre (?), bref, rien d'alarmant jusqu'au jour où, à New-York, il s'est barré de l'appartement au milieu de la nuit pour prendre l'ascenseur (moins dangereux que d'aller sur notre balcon situé au 35ème étage). 

Depuis, nous fermons la porte à clé...

Vous comprendrez aisément mes réticences qui n'ont finalement pas fait le poids face à la persévérance et l'immense patience des autres mamans que je ne remercierai jamais assez! Bref, j'attend maintenant le tour de Naine qui n'a pas été aussi gâtée que son frère et qui trépigne d'impatience d'inviter toutes ses petites copines et squatter en retour!

Car Naine, elle n'est pas somnambule. Non, non... Naine... elle ronfle...


Ces deux-là, pour les caser en même temps en sleepover, ça va être coton...

mardi 3 septembre 2013

"Papa, Maman... je vous aime mais..."

2 mois sans rien écrire, record absolu, mais il faut dire que ces vacances n'ont pas été propices à la réflexion et que je m'évertue à partir dans des endroits où Internet est un luxe indécent.

Cette année, j'ai testé les 2 concepts de vacances avec les Nains : les vacances en famille chez les grands-parents et les vacances avec les copains... 

HAAA, les vacances chez les parents... Alors attention, j'adore mes parents, ils me le rendent bien, mais il a bien fallu que je prenne mon envol et que nous prenions nos distances pour l'équilibre de notre relation.

A 16 ans, j'ai arrêté de partir en vacances en Bretagne dans la maison familiale où je me faisais grave chier.
A 24 ans, nous avons décidé d'un commun accord que nous ne pouvions plus vivre ensemble et j'ai emménagé dans un studio plus petit que ma chambre.
A 25 ans, j'ai arrêté de leur demander du pognon pour finir le mois
A 28 ans, j'ai épousé Mari et ai abandonné leur nom pour adopter celui de mon époux
A 30 ans, j'ai eu Nain et je suis partie m'installer à Londres dans la foulée, le placenta encore sous le bras, étirant la distance entre nous et réduisant nos retrouvailles à 3-4 fois par an (et pas plus d'1 semaine hein...)

A ce rythme, j'étais bien partie pour ne finalement voir mes parents qu'une fois par an à Noël.

Et bien que nenni!

Depuis 4 ans, je passe une bonne partie de TOUS mes étés chez mes parents dans cette maison bretonne que j'ai tant haïe. La venue de 2 nains et un pragmatisme non voilé nous ont finalement rapprochés... 

L'avantage des parents, c'est qu'ils n'ont pas changé depuis qu'on se connait donc leurs réactions et mode de vie restent sans surprise. 

L'inconvénient, c'est que même à l'aube de mes 40 ans, ma mère continue à me parler comme si j'étais une petite fille de 12 ans : "Tu peux pas ranger tes affaires qui trainent dans le salon?", "Je suis allée faire un tour dans ta salle de bains : bonjour l'hygiène!!", "c'est pas côôôôômme ça qu'on fait cuire un poulet! raaa, laisse, je m'en occupe!!", "Tu pourrais quand même te bouger pour passer ton permis...", "il faudrait que tu fasses un petit peu attention à ton poids", "le langage s'il te plait! tu dis vraiment trop de gros mots, c'est pas possible!"... Bref, comme vous pouvez l'imaginer ou avez pu le vivre, au bout de quelques jours, ça peeeeuuuuuuut partir en sucette. Ajoutez à cela les horaires de repas figés dans le marbre et les quelques grains de sable dans l'entrée, le spectre de l'engueulade dans la cuisine au milieu des enfants qui crient n'est jamais très loin.

La question est donc : "Passé les 35 ans piges, avons-nous encore l'âge de partir en vacances avec nos parents?"

Certains de nos copains ont eu l'opportunité d'avoir une maison de vacances sans avoir à partager avec leurs divins géniteurs : Résultat : pas d'embrouilles et un rythme qui s'improvise au fur et à mesure des jours.

Il y en a d'autres qui réussissent à virer leurs parents de leur propre maison pour en profiter pleinement. Ca peut paraître ultra gonflé à première vue : "Papa, Maman, je vous aime, mais si vous pouviez vous barrer 1 semaine au mois d'août pour nous laisser la maison et nous foutre la paix, ça serait sympa!". Gonflé en effet... jusqu'à ce qu'on réalise que certains parents acceptent avec joie de céder la place à leur progéniture et petite descendance, sans s'atermoyer de ne pas être avec nous.

Nous, ce sont les jeunes parents qui débarquent avec : 
- leurs marmots (qui sont pas élevés)
- leurs caprices ("Ha non mais nous, on mange que bio") 
- leurs grands projets ("On veut du multi-activités 5 jours/7")
- leurs angoisses existentielles ("Putain y'a toujours pas de wifi dans cette baraque???")
- leurs copains ("Juste 2 couples avec 3 enfants chacun pendant 1 semaine, ça va être easy!")
- leur parfaite organisation ("On peut vous emprunter votre voiture pendant 3 jours? Vous en avez pas besoin là?")
- leur sens de l'initiative ("Y'a quoi à bouffer ce soir? J'ai faim....")
- leur concept de la vie sociale ("Roo vous êtes vraiment obligés d'inviter vos vieux potes à dîner? C'est relou...") ou des vacances en famille ("Bon, on vous laisse les enfants 3 semaines, ça va aller niveau organisation?").
- et leurs vieilles aigreurs d'enfance malheureuse ("Ouiiiiin, vous avez toujours été si méchaaaaaants avec mouuuuuuuaaaaaa!")

Maintes fois, ma mère m'a dit : "Avec tes enfants, c'est quand même mieux quand t'es pas là!".
Traduction : "T'es vraiment obligée de squatter si longtemps? On peut pas pourrir nos petits-enfants tranquille sans que tu sois sur notre dos avec tes concepts débiles new-generation d'éducation?"

Parce que si on y réfléchit bien, la question n'est pas vraiment de savoir si nous, en tant qu'adultes, sommes prêts à passer nos vacances chez nos parents. La question est plutôt : "Est-ce que nos parents ont encore envie de passer leurs vacances avec nous?"

Chers lecteurs, je vous laisse répondre à cette épineuse question...

mercredi 3 juillet 2013

High Expectations

Bon... C'est pas tout d'être en vacances et de se dire qu'on va se les gratter pendant deux mois. 

L'année scolaire étant achevée, il est grand temps de faire le bilan de ces 12 derniers mois qui ont marqué notre grand retour à Londres.

On va dire que d'un point de vue social, notre famille a été gâtée : nous nous sommes installés dans une résidence pleine de vie, d'enfants tapageurs, de rires étouffés, d'apéros improvisés, d'explorations allant du communal garden au garage et de rencontres animées au local poubelle. Nous adorons notre nouveau quartier, communément appelé "Frenchies Town", mais qui recèle de petites adresses bien ancrées depuis des années et qui font l'âme de ce no man's land entre Camden et Hampstead. Bref, que dire d'autre que nous sommes heureux et qu'on a rempilé pour une année supplémentaire. Faudrait pas se priver non plus...

Le seul pour lequel j'ai un doute, c'est Nain...

Nain, c'est le Premier, l'Héritier, celui qui a happé toute notre attention pendant 4 ans, soit 2 parents à l'affût d'une quelconque trace de génie, porteuse d'espoir d'un avenir sans faille et brillant. Durant ces 5 dernières années, j'ai observé, analysé, écrit avec tout le recul dont j'étais capable, m'émerveillant de sa vision du monde et riant de ses bêtises, cherchant dans le regard des autres s'il était normal... mais au fond, cette légèreté n'est qu'une façade qui cache une véritable angoisse.

Mari et moi, je pense que nous avons de grandes ambitions pour Nain : on aimerait qu'il réussisse partout - sports, maths, arts, danse, lecture, décrottage de nez - et qu'il soit suffisamment aimé et entouré d'amis afin de faciliter sa transition vers une plus grande autonomie, sans subir l'omniprésence de ses parents. Mais tout reste sous contrôle...

Seulement voilà, nous nous sommes pris une première douche froide lors de son évaluation de fin d'année. 

Le problème de Nain, c'est qu'il écoute einr... mais genre einr de einr en classe... Il plane à 10 000 et quand il atterrit, c'est la panique la plus totale. Nous nous attendions non pas à des éloges, mais au moins à un "OK ça roule". Et bien non, il fallut nous expliquer qu'il faudra qu'il cravache un peu pendant les vacances, qu'il apprenne ses putains de tables de mathématiques, qu'il s'applique en écriture cursive, qu'il avait pas le niveau en anglais et qu'il devait travailler sur son "self-confidence". Bam! me voilà bonne pour filer à la librairie acheter des cahiers de vacances....

Deuxième douche froide : étant le seul garçon dans une classe de 5, j'ai ainsi découvert que ses camarades de classe le mettaient à l'écart et qu'il jouait tout seul pendant les récréations... Ca cumulé aux vannes racistes de petits fachos en herbe, nos espoirs de le voir nouer de solides amitiés à l'école ont fondu pour faire place à des périodes de spleen.

Mille fois j'ai voulu le changer d'école et mille fois j'ai reculé... Pourquoi? Et bien parce qu'il a bien fallu nous rendre compte que Nain n'allait pas forcément être ce que nous voulions qu'il soit : bucheur comme son père mixé à un animal social comme sa mère.

Ainsi, est-ce que nous devons continuer à batailler pour qu'il soit si différent de ce qu'il est sous prétexte que la réussite doive passer par des diktats auxquels il ne pourra jamais s'adapter? Est-ce que nous le rendrons mieux dans ses pompes si nous maintenons la pression aussi bien académique que sociale?

Ch'crois pas non... en tout cas, vu comme ça...

Avoir de l'ambition pour ses enfants, c'est normal. Mais trouver la force de les accepter tels qu'ils sont, c'est encore mieux bien que beaucoup plus difficile et souvent en contradiction avec le premier point. Je l'avais pourtant déjà lu quelque part, ça me paraissait plein de bon sens mais mon angoisse me rendait incapable d'appliquer ce concept pourtant simple.

Je pense que je ne vais pas pouvoir lutter plus longtemps. Il va être tout simplement lui : très rêveur, gentil comme tout, aimant les plaisirs simples, un goût prononcé pour les Sciences mais aussi paresseux, buté, sensible, peureux et un goût prononcé pour l'Ipad! Quant à ses amitiés, 2 ou 3 super potes lui suffisent. Ca tombe donc plutôt bien...

Du coup, depuis quelques temps, j'ai arrêté de coller la pression à Nain, j'ai lâché le frein à main et je le laisse prendre son envol... Je me retrouve ainsi avec un pré-ado qui me contredit et me nargue, il me semble si loin ce temps où je pouvais encore le câliner, l'envelopper, le façonner... 

Plus rien ne peut l'atteindre maintenant que j'ai accepté ce qu'il est au fond : un pur casse-couilles... mais c'est mon casse-couilles ;)

En conclusion, Nain, nous avions le secret espoir qu'il deviendrait comme lui :



Mais en fait, il est plutôt comme ça....


vendredi 14 juin 2013

Des variations culinaires

Le drame de ma vie, c'est ce que je manque d'inspiration...

Je m'habille toujours de la même façon (un jean, des converses, un pull gris, une culotte)
Je sors toujours aux mêmes endroits (même pub et même dim-sum place qu'en 2007)
Je regarde toujours les mêmes films (grosses productions US sauce bourrin extraterrestre)
J'écoute toujours le même style de musique (MTV unplugged en boucle)
Je change peu de destinations de vacances (la Bretagne, la Touraine, la Lozère, yeaah)
Je me tape toujours le même mec depuis 12 ans et mes meilleures copines se farcissent mon rire gras depuis la 6ème (soit 25 ans d'une amitié inébranlable)

De Paris à Londres, de Londres à New-York, je maintiens ces habitudes qui m'accompagnent au gré du vent et des vols transatlantiques, elles forment un ensemble de repères dont j'ai besoin pour me sentir en sécurité.

Mais là n'est pas le sujet...

S'il y en a bien 2 autres qui manquent aussi d'inspiration, ce sont les Nains... surtout en ce qui concerne la nourriture. Je ne sais pas si les vôtres sont pareils, mais les miens, ils kiffent moyen les découvertes culinaires... Happée par ma mauvaise conscience, j'ai essayé plusieurs fois de leur faire goûter des aliments différents, plein de vitamines tout ça, je cherche des recettes sur Internet, je sonde les copines pas trop manchotes avec une spatule etc...

Mais le problème des Nains, c'est qu'ils n'aiment qu'une seule chose : ce sont les pâtes... et le riz (mais moins, ils préfèrent les pâtes).

Zaza : "Bon! Vous voulez quoi pour le dîner ce soir??"

Nains : "des Pââââââââtes!!!"

Zaza : "Ha non, c'est pas possible, vous en avez déjà eues hier!!"

Nains : "Naaaan, on veut des pââââââtes!!"

Zaza: "Vous voulez pas gouter un petit potage de maman?"

Nains : "Naaaaan!!" Ils ont pas encore l'âge de me dire "tu peux aller te torcher avec ton potage", mais l'esprit est le même

Zaza : "Non mais les gars, faut varier un peu là! Mmmm... je regarde... j'ai des carottes!! Une purée de carottes??!!"

Nains : "Naaaan, beuuuuuuaaark"

Zaza : "Du choufleur? des brocolis?"

Nains : "Naaan, on a déjà eu des brocolis à la cantine!!" Fuck...

Zaza : "Des tomates et du concombre en salade alors?"

Nains : "Ouiiii!!" ouf!! "avec des paââââââtes!!" Fuuuuuck....

Zaza : "Un tian aux légumes sauce au poivre??"

Nains : "...."

Zaza : "Ro ça va hein, si on peut même plus rigoler..."

Bref, au bout de 15 minutes à scruter mon frigidaire, je manque autant d'inspiration que de motivation et comme vous pouvez vous en douter.... je cède... comme une grosse merde.... et je leur fais des pâtes... ce qui m'épargne les pas si lointaines épiques séances lors du dîner.

Mais attention, je ne fais pas toujours les mêmes pâtes! J'innove moi.

L'avantage des pâtes, c'est que premièrement, ça peut avoir toutes sortes de formes : en papillon, en coquillettes, en torsades, en spaghettis, en linguini, en vert, en rouge, en étoiles, en forme de coquillage, en lasagne et même en lettres d'alphabet pour les éveiller.



C'est Noël là...

Deuxièmement, la customization est super importante : quitte à prendre la même base alimentaire, autant en profiter pour y ajouter des légumes qui ne seraient jamais passés si jamais ils étaient servis tout seuls. Tout y passe l'air de rien : courgettes, petits pois, brocolis, haricots et choux de bruxelles. 

Hop, je touille l'ensemble innocemment, je noie ça dans la crème fraîche, j'arrose de parmesan et le tour est joué, les Nains n'y voient que du feu!

Bref, je m'en sors pas mal... Mais le problème, c'est quand j'apprend qu'ils ont DEJA eu des pâtes à la cantine et alors là, c'est la merde... je ne peux décemment pas leur préparer la même chose pour le dîner, c'est que j'ai une conscience moi : si je leur sers la même sauce à chaque fois, ils vont finir par se lasser.

Et j'ai les mêmes scrupules avec ce blog... Car voyez-vous chers lecteurs, le but de ce blog, c'est comme le repas des enfants : mon seul souhait, c'est de faire plaisir, quitte à vous bassiner avec les mêmes anecdotes de ma vie quotidienne depuis 2008 (ouais, 2008 les gars... 5 ans...) qui, entre nous, ne vont pas révolutionner la littérature française (c'est pas le but de toute façon, ça tombe pas trop mal).

J'agrémente comme avec les pâtes : une touche de grossièretés, un peu de prises de tête, une lampée de dialogues et un zest de photos floues... mais la base reste la même!

Alors, à vous de me dire... Je continue ou je vous sers autre chose? 

PS : le premier qui me demande de parler de cul, il sort...

jeudi 23 mai 2013

"Thumbs up!" by Nain

La vie, c'est pas juste.

Depuis que "Grosse Mémère" (ma soeur) et moi avons commencé l'école, je crois que ma mère fait pas grand chose. 

Tous les matins, vu qu'elle arrive pas à se lever à l'heure, Grosse Mémère et moi, on arrive à choper l'Ipad, on fait nos petits jeux débiles cachés sous la couette et on télécharge des tas de trucs qu'on comprend rien. 

A 7h45, elle débarque dans notre chambre en panique, nous sert l'éternel bol de céréales et après, je sais pas trop ce qu'elle fait, mais elle court dans la maison en poussant des cris du genre "on est grave à la bourre!!", "vite vite, mangez vite vos céréales!!", "qu'est-ce tu veux pour le snack?", "où sont tes chaussures?? Non attend, où sont tes chaussettes?" "t'es ok pour la dictée?", "où avez-vous mis l'Ipad??", "Qui a encore oublié de tirer la chasse d'eau??", "Où est Doudou? dans le cartable? Mais il est où le cartable?"

Grosse Mémère et moi, ça nous fait bien rigoler : on la regarde courir en mangeant nos céréales tranquillou.

Parfois, elle dit des gros mots... mais moins qu'avant, parce qu'on a décidé de la punir. Donc, dès qu'elle dit un vilain mot, on la prive soit d'Ipad, soit d'ordinateur, soit de cigarettes pour la journée, voire les 3 en même temps quand il y a plusieurs gros mots dans la même phrase : ça arrive souvent.

Et du coup, je pense qu'elle ne fait plus rien de ses journées (parce que Maman, elle aime pas le sport et elle est nulle en shopping).

Mais c'est quand même pas juste : Papa, Grosse Mémère et moi, on travaille dur toute la journée et après, en rentrant à la maison, y'a encore les devoirs à faire. J'aime pas les devoirs et Maman encore moins... Et puis, ch'uis super fatigué après l'école, moi tout ce que je veux, c'est regarder mes petits dessins animés sur Netflix et me curer le nez parce que j'adore ça.

Bref, j'étais tellement embêté que Maman s'ennuie que j'ai décidé cette semaine de lui trouver des occupations vu qu'elle a été grave punie. Je me suis creusé la tête pour trouver une activité qui lui prenne beaucoup de temps sans que ça coûte de l'argent à Papa...

Et puis, lundi, j'ai eu un flash!! J'avais trouvé LE truc imparable non seulement pour occuper Maman mais aussi pour passer plus de temps avec elle, rien que moi, sans Grosse Mémère qui râle à côté.

Comme tous les lundis, je vais à la piscine avec mes copains de l'école.

A la piscine, y'a plein plein de placards... pour ranger ses affaires mais aussi pour se cacher!! Je me suis mis dans le placard pour me cacher, j'ai fermé la porte, j'ai pas fait très attention à mon pouce gauche coincé dans le trou trou et BAM, j'ai réouvert la porte super fort!! Ho bah je peux vous dire que ça a fait super mal sur le coup, mais ch'uis un warrior moi, un Jedi de compétition, et je connaissais la suite!

La suite?? Mon plan a super bien marché parce qu'au bout de 20 minutes, mon pouce, il a tout gonflé, il est devenu super bleu avec des taches violettes :



 et je me suis dit :"Cool, Maman va devoir m'emmener aux Urgences!!"

Et voilà les copains, c'était ça ma super idée d'enfer pour occuper Maman!! Parce que les Urgences, c'est l'endroit le plus top pour passer plein de temps avec ma Maman qui devait s'ennuyer à mort à la maison. J'avais déjà essayé à New-York en me coinçant le doigt dans la serrure, mais j'avais pas pu aller aux Urgences parce que ce sont les policiers qui sont venus à l'école...

Bref, moi, je les aime bien aux Urgences : ils sont cools, ils sont pas pressés et y'a toujours des jouets et des livres dans les salles d'attente.

Quand ils disent "on vous prend tout de suite", ça veut dire pas avant 30 minutes.
Quand ils disent "le médecin va vous recevoir", ça veut dire pas avant 45 minutes
Quand ils disent "on a beaucoup de monde", faut compter minimum 1 heure.

Moi avec mon pouce tout bleu, j'ai pu passer 3 heures aux Urgences avec Maman, c'était trop bien : d'abord la nurse ("tu veux du calpol?"), puis passage au X-Ray ("bouge pas hein?"), puis diagnostic du docteur ("c'est cassé...") puis petit passage à la Hand Clinic ("c'est vraiment cassé...").


Elle est trop belle mon atelle!

Mais Maman, elle a pas mal râlé, je crois pas qu'elle aime attendre et elle a voulu me redéposer à l'école après!! 

Alors ça non! Pas question! Ch'uis trop bien avec Maman et je veux passer tout le reste de la journée avec elle!!!

Pour la convaincre, j'ai imité Papa quand il est malade : j'ai geint... comme ça : "Hiiiiiinnnnnnnn!!! j'ai maaaaaaaal!!!", je le fais pas aussi bien que Papa mais ça a quand même marché. Du coup, Maman m'a emmené manger des sushis à Camden (parce qu'avec mon pouce cassé, ch'peux maintenant manger qu'avec les doigts, c'est trop cool), puis chez le coiffeur, puis chez Sports Direct pour m'acheter des nouvelles baskets car les miennes, elles ont plein de trous!

Bref, j'ai passé une super journée avec ma Maman!

Du coup, on a remis ça aujourd'hui pour un check-up à l'hôpital et on y a encore passé une petite heure pour que le docteur me mette un nouveau truc pour tenir mon pouce! J'ai pu choisir les couleurs et puis surtout, j'ai pas eu à aller à l'école cet après-midi!


Et puis, c'est pas fini, parce que :

1. On va devoir retourner à l'hôpital dans 15 jours : Youpiiii!!
2. Je ne peux plus aller au sport (po piscine, po de foot, po de parkour, po de treetop) mais c'est pas grave, parce que ça veut dire plus de temps avec Maman qui va m'emmener faire de grandes ballades pour que j'évacue toute mon énergie de warrior.
3. J'ai du mal à m'habiller tout seul donc maintenant, Maman m'aide grave.
4. Je ne peux pas mouiller mon pouce, donc Maman s'occupe de mon bain.

Ca sert à plein de trucs le pouce, mais tout ça je m'en fiche, parce que ça m'empêche pas de jouer à l'Ipad.

En fait Maman, c'est devenu mon pouce gauche et elle ne va plus s'ennuyer du tout vu parce que ça va bien l'occuper pendant 1 mois!!

Le mois prochain, p'têt que je trouverai un autre truc du genre juste avant qu'on parte en vacances.... Parce que Maman, je voudrais pas non plus qu'elle s'embête pendant les vacances!

vendredi 10 mai 2013

La semaine des Rateaux Laveurs

La semaine dernière correspondait à ce que j'appelle depuis des années, "la semaine des râteaux".

Non, il ne s'agit pas du râteau que tu te prends dans la face quand tu fais tout pour attraper un mec qui te trouve pas à son goût : cette douloureuse période a pris fin quand j'ai rencontré Mari il y a plus de 12 ans... Gloire à toi Seigneur...

La semaine des rateaux est celle qui correspond à la période des réponses des différentes écoles françaises de Londres...

Haaaaaaa, nous y voilà encore une fois : le sujet favori des mères expatriées que vient alimenter cet article des Echos.

Comme beaucoup, Mari et moi nous entêtons à vouloir faire rentrer nos enfants dans une école française, homologuée ou pas, on s'en fout un peu, du moment que nos marmots apprennent à maîtriser leur langue maternelle sous toutes ses formes (écrit, oral, culture Gé, conneries). 

La logique voudrait que nous inscrivions Nain dans une école publique anglaise (histoire que nos impôts servent à quelque chose) : notre retour en France étant peu probable, à nous de franchir ce cap psychologique en plongeant nos enfants dans la culture de leur pays d'accueil. Le problème, c'est que Nain a, dès son plus jeune âge, souffert de problèmes de langage en anglais et en français. En gros, il cause pas génial et nous lui avons fait subir des heures et des heures de séances laborieuses d'orthophonie : purs moments de joie...

2 années dans une école privée bilingue homologuée AEFE machin-truc à New-York ont remis notre petit dans le droit chemin (et nous, dans le rouge...) et loin de lâcher la pression, nous étions convaincus de trouver une place pour Nain dans une des quelques écoles primaires françaises de Londres qui ne peuvent accueillir que 20% des familles françaises installées ici.

Et bien Pan ! 

En 2012 déjà, aucun établissement ne trouvait de place pour Nain. Faut croire que 2005 a été une année chargée en naissances!
En 2013, j'ai consciencieusement re-stressé, re-rempli, ré-inscrit, re-payé des frais dans ces mêmes écoles... et la réponse du Lycée Français/CFBL est tombée la semaine dernière :

"Madame, Monsieur,


              Nous avons le regret de vous annoncer que nous ne sommes pas aujourd'hui en mesure de donner une suite favorable à votre/vos demande(s) d’inscription(s) pour la rentrée 2013 en classe de CE2. Fuuuuuuck...



Aussi nous nous permettons de conserver votre candidature sur liste d'attente (pour l'année scolaire 2013.2014) et vous contacterons dans le cas d'un éventuel désistement. Eventuellement peut-être mais pas du tout sur...
Il n'est pas nécéssaire de nous téléphoner. Pourtant le harcèlement téléphonique, il parait que ça marche bien?
En effet, les demandes, classées selon les critères définis préalablement par notre admission policy, ont été, très nombreuses et nous n'avons eu malheureusement qu'une seule place à offrir pour cette classe. Une seule place sur 60.... Fuuuuuuckkk....
Nous vous remercions néanmoins de l’intérêt que vous avez manifesté pour notre établissement. On vous en prie, ça m'a fait plaisir!
Avec nos meilleures salutations,"


Alors??? Qui a aussi reçu ce petit mail??? Me dites pas que je suis la seule!! Si nous sommes suffisamment nombreux, on pourrait même organiser une soirée spécial "Rateaux"!

Quant aux autres écoles?
Et bien Nain est sur les listes d'attente de Jacques Prévert et de l'Ecole Bilingue de Paddington depuis.... 2007... Soit 6 ans d'attente, à graver péniblement les échelons, place par place... Ca fout le cafard pour tout vous avouer...

Quant à l'école actuelle de Nain, la Petite Ecole Bilingue de KT et bien les parents qui y sont restés, dont nous, nous battons quotidiennement pour la faire rouler : un travail acharné, des réunions épiques, des rivières de mails et pourtant, Nain m'affirme y est heureux... Alors que faire?

Et bien je ne sais pas...

Pour Naine, c'est décidé, la maternelle à 8000 boules par an, c'est fini, elle va aller direct à l'école publique du coin à la rentrée!

Est-ce que les exigences des parents en matière d'éducation doivent prendre le pas sur le bien-être de leurs enfants? Vaste débat. Grosse prise de tête. C'est dans ces moments là que je réalise que je suis une maman débutante et que je n'ai pas fini d'apprendre moi aussi : on devrait plutôt ouvrir des écoles pour les parents angoissés par les enfants, eux, ne le sont pas... 

Ils prennent ce qu'on leur donne et leur faculté d'adaptation, leur enthousiasme, cette façon qu'ils ont de ne voir que le bon côté des choses m'émerveillent quotidiennement... Haa, mais pourquoi suis-je devenue une bobonne acariâtre au bord de la ménopause??

Bref, pour toutes les familles qui n'ont pas eu droit à la clé d'une école française, je vous invite fortement à vous renseigner sur les solutions alternatives : programmes FLAM, CNED, écoles anglaises de qualité, tout est répertorié, expliqué et très bien écrit sur le site http://www.avenuedesecoles.com, une vraie mine d'informations.

Sinon, je vous invite à soutenir les projets de free bilingual schools tels que Bromley ou Culham qui offrent un enseignement bilingue gratuit... Ouais... Gratuit... D'une initiative locale entre parents et professeurs, on aboutit à de beaux projets comme ceux-là, encore bravo! 

Si vous êtes d'ailleurs intéressés pour monter un projet similaire qui ne soit pas à dache du centre de Londres, merci de me le faire savoir, je tâtonne en ce moment le terrain mais y'a du boulot!!

Sur ce, je vous souhaite à tous bien du courage, de la persévérance et que votre moral tienne bon, le principal, c'est que vos Nains soient heu-reux, so...



mardi 30 avril 2013

Ready to go?

Oyé Oyé familles nombreuses, il est grand temps de vous précipiter à la Fnac ou sur Amazon pour vous procurer cette toute nouvelle série de guides touristiques :


Vous ne rêvez pas, il s'agit en effet de guides... pour les familles... et si je fais une promo intensive pour cette série, ce n'est pas par hasard!

En effet, l'année dernière, quasiment jour pour jour, alors que j'étais encore à New-York en train de préparer mon déménagement à Londres, j'ai été contactée par Dominique et Loic, les très courageux initiateurs de ce projet, qui cherchaient un contact pour leur projet sur New-York.

Moi, au début, je m'étais dit : "Arf, encore des gens qui veulent faire un guide sur New-York" parce que comme je l'avais écrit dans cet article, des guides sur New-York, y'en a un paquet!! Que vous soyez en couple, nature, fans d'expos, baroudeurs, sportifs, entre copains/copines ou amateurs de bars à putes, vous trouverez toujours un guide qui répondra à vos attentes.

Cependant, et c'est en cela que cette série tombe à pique, les maisons d'édition n'ont jamais pris la peine de sortir un guide de qualité destiné aux familles! On arrive toujours à se démerder entre les forums de voyages, les blogs et les guides standards, il n'empêche que jusqu'ici, c'était la misère...

Le guide pour la famille... Le truc indispensable qui se glisse facilement dans la poche arrière...parce que quand tu pars en vacances avec des enfants dans une grande ville, t'as toujours les 2 mains occupées entre le sac à dos qu'il faut toujours enlever pour chercher des trucs cons, le snack qui doit toujours être prêt, les nains qu'on regrette de ne pouvoir tenir en laisse et qu'on doit tenir par la main dans la foule, le plan qui a été plié à l'envers et qu'on retourne 12 fois avant de trouver la bonne page, le doudou qui tombe, les nerfs qui lâchent...

Le guide pour la famille, c'est celui qui va prendre cher pendant tout le séjour à force d'égrainer bonnes adresses shopping, musées et restaurants qui aiment les enfants (même les plus mal élevés!), celui qui va se retrouver aspergé au restaurant, celui qui va tomber par terre au moins 15 fois dans la journée, celui qui va être barbouillé, déchiqueté, plié, replié! C'est d'ailleurs pour cette raison que la couverture, c'est du béton armé, bien vu!

Bref, j'avais ainsi rencontré les 2 cocos à New-York et essayé de les faire rentrer dans mon cercle et leur faire rencontrer un maximum de personnes susceptibles de les aider à achever cette mission ardue! 

Bingo, il a suffi d'un apéroblog, un pique-nique et de quelques verres bien remplis pour que Clara participe à l'aventure! Les quelques photos et jeux de pistes qu'elle devait fournir se sont vite transformés en un boulot presqu'à plein temps et la voici co-auteur du guide!

Et ce n'est pas fini...

Profitant de leur séjour à Londres en novembre, Loic et Dominique sont venus faire la fête à la maison pour mon anniversaire... Là, entre 2 bouteilles de champ, le karaoké, à 1h30 du matin, je les vois en pleine discussion avec ma LiliB que j'aime d'amour. Et ce n'est qu'après avoir débourré 2 jours après que j'apprend qu'une collaboration étroite vient de commencer... pour finir, mes lecteurs les plus assidus auront probablement reconnu le style de LiliB sur TOUTES les couvertures du guide, les jeux de pistes, les dessins ci et là etc...

Ainsi, j'applaudis et suis très très heureuse de voir mes deux copines, aussi talentueuses l'une que l'autre, recevoir les lauriers qu'elles méritent, après des mois d'un travail acharné (en plus de leur boulot  à plein temps et des enfants à gérer!!).

Quant à moi, je vais m'incruster de manière ponctuelle dans l'aventure en rédigeant quelques actus londoniennes sur leur site web (shopping, événements, restaurants, billets d'humeur), pour les parents toujours en quête du voyage parfait et les enfants toujours au taquet 12 heures par jour! Promis, aucun gros mot ne transpirera sur le site (je garde ça pour mes lecteurs avertis ;)) et si cette série peut inciter des parents frileux de partir en voyage avec leurs nains, tant mieux!

D'ici la mise en ligne du site, vous pouvez toujours suivre l'évolution de ce projet sur la page facebook!!

So? Ready to go?

mardi 23 avril 2013

The Holidays Rush

On pourra dire à la fin du mois que les Nains n'auront absolument rien branlé pendant le mois d'avril...

Maintenant qu'ils sont dans une école privée à Londres, leurs vacances sont totalement décalées avec celles du système public anglais et encore plus avec les vacances en France. Si j'ai bien compris, maintenant en France, les vacances de février sont en mars et les vacances d'avril commencent à la fin du mois pour s'étaler sur le mois de mai. Pour la plus grande joie des grands-parents à la retraite qui ont un flux continu de petits-marmots sur 3 mois : certains disent que c'est fatiguant, moi je trouve que cela les maintient éveillés!!

Donc, les Nains sont officiellement en vacances depuis le 4 avril (après un bon week-end de Pâques de 4 jours) et ce jusqu'au 22 (hier donc).

Je ne suis pas contre un repos forcé car le cerveau de mes enfants rentre en ébullition assez facilement, mais ce n'est pas une raison pour les planter devant la télé toute la journée pendant les vacances. C'est d'ailleurs bien dommage que l'on donne mauvaise conscience aux parents parce que comme baby sitter, le téloche, c'est ce qu'on a fait de mieux jusqu'ici: une foule de programmes aberrants de connerie toute la journée, zéro logistique, facile à allumer - quoique moins évident à éteindre - gratuit et sans dommages collatéraux si ce n'est au cerveau...

Et comme je ne suis pas encore adepte des holidays camps où l'on peut coller ses marmots de 9h00 à 16h00 tous les jours, la question qui turlupine les mamans 1 semaine avant les vacances est : "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre avec eux pendant 15 jours?".

Le playground, c'est relou. Surtout sous la pluie.
Les musées, c'est relou. Surtout quand on les a déjà fait 12 fois.
Les activités à l'autre bout de la ville, c'est relou. Surtout quand on a des Nains qui rechignent à marcher plus de 20 minutes.
Débarquer en France alors que personne n'est en vacances mais prend le temps de manifester, c'est relou aussi.

Et pourtant, il faut bien se rendre compte que l'on peut difficilement y échapper et qu'il va falloir faire chauffer la Oyster Card et ses baskets pour animer 15 jours sans école :

On a donc fait :



"Haaaaa mais maman, c'est horrible, on voit tes bourrelets!! Je veux descendre!! Faites-moi descendre, j'vais vomir!!!"

Mais après, on était pas peu fiers...



On a refait un pèlerinage à l'Aquarium en pleine heure pointe 


et nous avons enfin découvert la nouvelle ligne de train qui relie Blackfriars Station à Kentish Town soit 13 minutes de la maison à la Tate Modern où il faut vite aller voir la fabuleuse rétrospective de Roy Lichtenstein :



et découvrir leur nouvelle galerie en béton brut :

Les Nains ont cependant moyen kiffé 

On a rejoint Mari à Piccadilly pour tester le Japan Center et faire le stock de soupes miso.



Puis direction la Bretagne (Londres-Brest en 1h40, pourquoi se priver?)

On a fait de la plage


"Voilà c'est ça! Tu prends ta pelle en fer et tu tapes comme un bourrin sur le sable!!"

Les Nains ont chopé mon téléphone et ont pris des photos :

du chien

  qui branle rien


du chat

qui branle rien

des oiseaux

qui branlent rien



de leur mère 

qui branle rien

Parce que les vacances, au final, ça sert à se re-po-ser, rêva-sser, glan-doui-ller, bou-qui-ner et en aucun cas se coller la pression (surtout quand les écoles de voile/équitation/golf/mickey clubs sont fermées hors vacances scolaires françaises!) avant de reprendre son activité : ainsi depuis hier, Mari et les Nains sont retournés au turbin...

Quant à moi, j'ai décidé de jouer les prolongations...