jeudi 13 décembre 2012

Winter is coming

Ca a commencé par le nez.

La morve qui coule, inexorable, transparente mais insistante, le bloc de kleenex calé entre l'aisselle et le canapé, les mouchoirs en boule (et trempés) qui traînent un peu partout comme des petites crottes de mouton et moi qui lâche des râles fleuris allant du "Attcchouum! Ta mèèèèreeeuuuu!" à "Putain, j'en bââââreeu de cette crève de bêêrdeu!!".

Heureusement, je suis de constitution solide et cela n'a duré que 2 jours... ce qui n'a pas été le cas de mon entourage que j'ai contaminé à force de les asperger de mes postillons tout microbeux...

La première victime fut Nain... alors que je me dirigeais toute pimpante vers Knightsbridge, l'école m'appelle pour me signaler l'état de santé quelque peu inquiétant de Nain. Bien sûr, j'accours, je vole, mon devoir de mère passe avant mes délires de pouf (soupir...). Nain se plaint d'avoir un truc coincé dans la gorge : il a du avaler une gomme dans un moment d'inattention (sa spécialité) et me voici obligée de foncer au Royal Free Hospital à Hampstead.

Alors attention, je ne vais pas dégueuler sur le NHS anglais. Beaucoup de français se sentent frustrés de ne pas recevoir leur dose de médocs alignés consciencieusement sur une ordonnance de 2 pages pour un malheureux rhume mais on finit par s'adapter aux méthodes de soin qui sont basés, certes, sur un seul et unique médicament, le Paracétamol. Que tu aies une foulure du poignet, un poignard dans le dos, un rhume persistant ou des règles douloureuses, on te prescrira ce produit magique (qui marche pas terrible en fait...).

Bref, après une toute petite heure d'attente dans une salle d'une gaité rare, le GP nous reçoit, bidouille Nain, appuie ses 2 mains sur ses genoux l'air perplexe et me lâche son diagnostic : "on va lui faire une radio de la gorge..."

Depuis donc 1 semaine, notre appartement s'est transformé en pharmacie de seconde zone : Naine en rhino-pharyngite que je soigne à coups de mouche-bébé qui est bien le truc le plus dégueulasse sur terre, Nain en Laryngite/extinction de voix et Mari qui renifle (mais lui, on s'en fout, c'est un mec).

Résultat : pas d'école pendant une semaine. You-pi...

Tout ça pour dire que je suis au niveau zéro niveau cervelle et que je vous ai abandonnés pendant 3 semaines, le temps de récupérer. Ch'uis qu'une moule. Désolée.

jeudi 22 novembre 2012

The guest dilemma

Ne vous méprenez pas... Quand on part s'installer à l'étranger, on ressent vite l'envie de voir la famille et les amis que nous avons lâchement abandonnés pour vivre une autre aventure. Pour certains, la coupure est assez violente et j'en ai croisé beaucoup qui ont du partir à l'arrache après avoir vendu en catastrophe maison, voiture, meubles, électroménager et animaux domestiques poilus.

Les premiers temps sont assez difficiles : la solitude forcée sied peu au genre humain et notre seule compagne est la dépression post-expatriation qui s'installe insidieusement avec ses valises remplies de cris, de pleurs et de frustrations en tout genre. Ajoutez à cela des enfants en plein terrible 2s' et le tour est joué, les assiettes ne tardent pas à voler à travers l'appartement.

La seule bouffée d'air frais, c'est quand les proches débarquent pour nous rendre visite. Et les quelques jours passés ensemble sont d'une rare intensité: on profite au maximum de leur présence, trop courte, on les reçoit aux petits oignons pour qu'ils aient envie de revenir, on remplit le frigo jusqu'au plafond, on leur fait partager notre quotidien, on ressasse nos souvenirs en gloussant, on établit un planning de malade ponctué de musées/ballades/restos/shopping etc... Une douce nostalgie vient mettre un gros coup de pied au cul à la vilaine dépression 

Les premiers temps, j'avais plaisir à faire le guide que ce soit à Londres ou New-York qui sont 2 villes que l'on peine à découvrir en seulement 1 semaine tellement il y a de choses à faire. Je n'aime pas faire le Tour Operator mais partager la découverte de sa ville avec des gens qu'on aime, ça n'a pas de prix, même s'il faut se trimballer les nains qui n'ont pas encore le réflexe de marcher tout seuls... La poussette dans les escaliers du métro et le porte-bébé qui scie les omoplates, ça achèverait une mule...

Bref, à partir du moment où les gens font l'effort de venir nous voir, on fait en sorte de passer le maximum de temps avec eux et que ça se passe bien.

Cependant, à peine ont-ils passé le pas de la porte pour partir, que notre seule envie est de se ruer sur le canapé et de ne plus en bouger pendant 2 heures... parce que avoir du monde à la maison, c'est top, mais je dois avouer que ça me flanque sur les rotules! Que ceux qui n'ont jamais dit :"Putain!! Ils sont partis!!" lèvent la main... vous êtes de gros menteurs...

Mais cela dépend des cas, car voyez-vous, tous nos invités ne fonctionnent pas de la même façon :

1. Les invisibles
Ceux-là débarquent chez vous avec un planning déjà bien établi. Inutile de leur expliquer où aller, ils ont déjà préparé leur sac à dos avec plan, guides annotés, bouteilles d'eau et CB prête à chauffer. Passé le mystère de la MetroCard/OysterCard, je les vois à peine : ils partent juste après le petit-déjeuner et ne reviennent que pour l'apéro, les ampoules au pied, les bras chargés de cadeaux-souvenirs aussi moches les uns que les autres. Généralement, ils font en 1 semaine ce que nous n'avons jamais pris la peine de faire en plusieurs mois.

Inconvénients : on a l'impression de faire office de B&B
Avantages : c'est plus frais, zéro stress, on rigole plus

Consommation d'alcool : 8/10
Etat de fatigue : 3/10


2. Les courageux
Eux, ce sont les invisibles mais avec enfants... La maison se transforme en squat : on case les nains dans une même chambre en perpétuel bordel, les valises dégueulent dans tous les sens, les poussettes s'accumulent dans l'entrée et les repas sont épiques! 

Inconvénients : 
Il faut ressortir le lit parapluie qui prenait la poussière, expliquer que "non, j'ai jeté mon babycook et le chauffe-biberon depuis belle-lurette. Non, vous ne trouverez pas de Blédichef au Tesco. Oui, tes gamins vont bouffer de la merde non-bio pendant une semaine. Non, j'ai que des couches Taille 6 donc  oui, ça va lui arriver au niveau des aisselles". 

Les avantages :
Leur programme se cale parfaitement avec celui des nains, ravis d'avoir des copains 24/7 (parce que plus on est nombreux, plus on fait les cons)

Consommation d'alcool : 234/10
Etat de fatigue : 10/10


3. Les vieux
Parents/beaux-parents, dans le même sac, hop! J'adore les voir à la maison car les rôles s'inversent : on prend soin d'eux comme eux l'ont fait avec nous quand nous étions enfants. Le patron, c'est Bibi, donc Maman, tu reposes cette casserole. De plus, je ne sais pas pour les vôtres, mais les miens, ils pigent pas un mot d'anglais. 

Inconvénients : 
Ne jamais, ô grand jamais les laisser s'aventurer seuls même s'ils vous assurent d'être assez grands : c'est un coup à les perdre à tout jamais et je suis d'ailleurs étonnée que le Consulat n'organise pas un bureau d'accueil pour parents perdus. 
Risque d'accrochage élevé (c'est qu'on perd patience avec l'âge)

Les avantages :
On peut leur faire un programme light : un musée + un déjeuner et le tour est joué, ça les achève pour la journée. 
Ils marchent super lentement (1 pause tous les 400 mètres)
Ils sont raaaaaaavis de s'occuper des nains parce que ne vous leurrez pas, vos parents ne viennent QUE pour leurs petits-enfants. Toi, t'es juste là pour faire joli (et la bouffe).


Consommation d'alcool : 0/10 (parce que sinon, on se fait traiter d'alcoolo par ses parents) 
Etat de fatigue : 5/10



Ainsi, le dilemme de l'invité, c'est qu'on est tiraillé entre l'envie de passer du temps avec lui et celle de ne pas perturber son train-train. J'ai croisé des amis le week-end dernier qui ont déménagé d'une maison de 4 chambres à Fulham pour se retrouver dans un petit appartement de 2 chambres : leur argument était qu'ils avaient eu tellement de visites qu'ils en avaient marre de faire office de guest house.

Mais nous, nous sommes masos, nous avons fait exprès de prendre un appartement avec 3 chambres en lançant des invitations à gogo, trop heureux d'avoir raccourci la distance avec nos proches. 

Le secret? Ne pas se forcer, de-stre-sser et prévoir une petite bouteille en back-up...


Et au fait, HAPPY THANKSGIVING EVERYONE!!


lundi 12 novembre 2012

Haut les coeurs mes braves lecteurs!

J'avais le projet de vous raconter encore des trucs super passionnants comme les élections américaines, la vie à New-York après Sandy, mon anniversaire fêté avec brio samedi dernier, ou encore la problématique de recevoir des copains avec la maison en évitant au maximum de se retaper les mêmes circuits touristiques londoniens, ou encore le fait que je ne pourrai malheureusement pas être de la fête mercredi prochain pour la remise des prix des "Golden Blog Awards" à Paris. 

Mari ayant décidé de m'abandonner 3 jours cette semaine, Bobonne reste à la casa avec les Nains (on va faire péter les pizzas et les âneries à la télé, ça va être Noël avant l'heure). 

Du coup, je n'aurai pas l'occasion de faire connaissance avec tous les autres bloggeurs qui ont participé au concours et qui, à priori, font preuve de suffisamment de fair-play même s'ils ne gagnent pas. Ce qui n'est apparemment pas le cas de tout le monde, quand on voit la mauvaise réaction de certains perdants qui frisent la connerie lourde.

Bref, aujourd'hui, je vais vous parler de l'ONG Alima.

Vous serez probablement surpris de me voir faire un peu d'activisme, j'ai toujours voulu adopter un ton léger sur ce blog car dès que j'aborde des sujets sérieux, j'arrive vite à raconter n'importe quoi.

Il se trouve qu'Alima a été fondé par mon jeune cousin Augustin. Augustin fait partie de ces gens qui sont jeunes, beaux, ultra-brillants et qui en plus se sentent concernés par la misère dans le monde. Il y a des gens comme ça dont l'implication dépasse la normale et qui se donnent les moyens de faire aboutir leurs projets qui, dans ce cas précis, consistent à sauver des vies. Respect.

Il faut des moyens financiers et du réseau certes, mais il faut avant tout des hommes et des femmes prêts à partir des mois, des années pour occuper le terrain. On a tous rêvé un jour de partir en mission humanitaire, se frotter à la misère humaine, apporter du sens à sa vie en donnant son temps à autrui. 

Mais dans le cas d'Alima, le destin a joué un vilain tour et j'ai appris avec effroi qu'un de leurs collègues, Aimé, s'est fait assassiner lors d'une mission au Niger, laissant derrière lui son épouse, son petit garçon d'1 an, Espoir et probablement une famille plus élargie qui dépendait de son salaire.

Bien sûr, l'information ne transpire nulle part aux infos, cela n'a apparemment pas assez d'importance... Dans quel monde vivons-nous...

Si vous souhaitez aider sa famille, qui n'a plus rien, il vous suffit juste d'envoyer vos dons, ici.

Merci.

mardi 30 octobre 2012

Une Dinde à Marrakech

Avant de vous narrer mon périple à Marrakech, je tenais une fois de plus à remercier tous ceux qui ont pris la peine de cliquer pour que je fasse partie des 10 shortlistés des Golden Blog Awards, catégorie "Touriste". 

Je dois vous avouer que j'en suis la première étonnée et j'ai un peu honte d'apparaître au milieu de tous ces très bons blogs qui font passer le mien pour un Ovni tellement mes photos sont moches et le contenu limite "trash" comme le dit ma maman (qui a pas fini de se lamenter sur le vocabulaire inconvenant de sa petite dernière...). La suite n'est plus entre mes mains mais à l'appréciation d'une poignée de personnes qui constitue ce que l'on appelle un jury et qui donnera les résultats d'ici 15 jours.

Bref, pour fêter tout ça, rien de mieux qu'une petite escapade de 4 jours à Marrakech sans les Nains pour fêter les 40 ans d'un de mes meilleurs amis, désireux de rassembler ses proches avant de s'envoler pour 6 mois à l'autre bout du monde.

Marrakech, c'est un peu comme New-York : tout le monde connait... sauf Mari et moi qui n'avions jamais mis les pieds au Maroc alors que belle-maman est née à Rabat! Qu'à cela ne tienne, on m'a quand même chargée de trouver un riad pour la première nuit avant de nous laisser embarquer dans un programme surprise.

Des riads à Marrakech, y'en a à peu près 250 et rien que l'idée de faire le tri m'a donné le vertige avant même de partir! Au final, on a décidé de rester raisonnable niveau tarif (parce qu'on peut vite se faire allumer pendant les vacances scolaires) et c'est comme cela que nous avons atterri au Riad Ma'ab, en plein coeur de la Médina. 


Je n'ai pas pour habitude de faire de la pub intempestive mais Houssein et Sana ont tout de suite repéré que nous étions de gros boulets et se sont occupés de nous avec une gentillesse et une discrétion qui m'a légèrement décontenancée... Surtout que débarquer au Maroc en pleine fête de l'Aïd, c'est se retrouver dans des rues désertes, boutiques et restaurants fermés et j'ai eu honte d'avoir fait poireauter notre chauffeur 1h30 à l'aéroport (merci Easyjet qui essaye de faire concurrence à Air France dans le genre nase) alors qu'il devait retrouver sa famille pour le dîner... Connards de touristes... 

Bref, le lendemain, nous sommes montés dans la navette sans savoir où nous allions et nous avons atterri là :


Moi au début, j'ai un peu fait la moue car 
1. J'aime pas le camping
2. J'ai peur des chameaux

Mais après, il faut dire que tout a été organisé pour que les 40 invités se sentent au top...






Je vous passe la soirée, les cracheurs de feux, l'orchestre folklorique, l'alcool qu'on a servi après que les flics soient partis, l'orgie de couscous (vous ai-je déjà dit que je c'est de très loin mon plat préféré?) et les 2 bouffonnes qui ont voulu aller se baigner dans le barrage à 2h00 du matin mais qui se sont rétractées quand le voisin a lâché les chiens sous les applaudissements hilares d'une poignée de copains qui n'ont bien sûr pas bougé leurs fesses pour les secourir... (oui, j'ai eu la peur de ma vie...).

Le lendemain, nous sommes partis pour une autre destination surprise, à 1h00 de marrakech, dans un hôtel idyllique, des rosiers blancs à chaque mètre abritant quelques paons dodus, un spa pour poufs au milieu et des chambres au calme... On a pris le temps... de retrouver des amis de longue date, ceux que je ne vois qu'une fois par an entre tous ces expatriations à gogo, que j'ai eu peur de perdre mais qui sont toujours là. Prendre le temps de se raconter nos vies, montrer les photos de nos enfants qui grandissent trop vite, trop loin, rire, boire, dormir, nager, se faire papouiller et se câliner, rire encore puis danser avant de s'écrouler de bonheur, en oubliant que le moment de se dire adieu arrive dans seulement quelques heures.
 
Au final, je n'ai donc quasiment rien vu de Marrakech et j'ai du faire mes emplettes à l'arrache à l'aéroport hier... J'y retournerai donc, ne serait-ce que pour me rappeler des lieux où nous sommes passés et me laisser bercer par la gentillesse des marocains et m'émerveiller à nouveau devant la beauté de leurs femmes.

D'ici là, je croise les doigts pour mes amis restés à New-York, victimes de la fureur de Sandy (pire qu'Irène cette salope) et les images apocalyptiques que je voie circuler sur Facebook sont impressionnantes! Tenez bon, je pense très très fort à vous!

vendredi 19 octobre 2012

Gloire aux Dindons, mort aux cochons

Et bien on peut dire que j'achève la semaine sur les rotules... Et pourtant je ne bosse pas (encore)...

2 causes principales à cet état de fatigue :
1. Je ne réfléchis pas avant de dire oui
2. Je suis officiellement alcoolique

Pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire, j'ai en effet été interviewée par France Inter mardi matin pour la matinale de 5 à 6.  Il faut savoir que, depuis septembre, Guyonne de Montjou interviewe tous les matins un français expatrié. Ca dure 4 minutes à tout casser mais cela donne la parole aux français établis hors de France ayant des parcours différents.

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Lundi, je reçois donc un mail pour participer à cette interview en direct, qui, je cite, "veut montrer l'éclectisme et le dynamisme de la communauté francophone dans le monde". A première vue, je ne suis pas forcément le profil idéal vu que je moule rien de mes putain de journées...

Bref, la jeune femme m'appelle, me pose des questions sur mon parcours et puis là, question piège :

J. : "On aimerait également parler de l'actualité à Londres, y'a-t'il quelque chose que vous aimeriez partager avec nos auditeurs?"

Zaza : " Heu... Bah... Ch'ais pô moi... je regarde pas les infos"

J. : "Sur votre dernier article, vous parlez de 50 shades of Grey..."

Zaza: "Ha oui, la blague porno de la rentrée littéraire qui sort demain en France"

J. : "Voilà, vous pourriez parler de ça!"

Voilà, Zaza, c'est celle qu'on appelle pour parler de cul en direct. J'adore...

J. : "Par contre, l'interview se déroule à 5h20 heure française, soit 4h20 heure londonienne, ça ne vous dérange pas de vous lever demain matin?"

Zaza : "Pas de souci, j'adore me lever à 4h00 du matin!"

Bref, je raccroche et là, j'ai juste envie de me cogner la tête contre le mur... 4h00 du matin, c'est pas humain mais je ne me voyais pas les planter la veille.

Le lendemain matin, je m'extirpe non sans mal du lit à 4h00 du matin, je me fais un café, je fume au moins 2 clopes, je crache tous mes glaviots histoire de pas avoir une voix de camionneur, je commence à stresser, le technicien m'appelle à 4h18, me met en attente avant l'interview, je lâche un énorme rot des familles (le dernier glaviot) en réalisant que toute l'équipe technique a du m'entendre et c'est parti!

Le résultat est sur ce podcast à caler sur 20mn et 40 sec (merci mille fois à ma fidèle Christine pour le lien, vous vous doutez bien que je n'avais pas réussi à retrouver l'enregistrement toute seule). Bref, j'ai un peu trop bavassé mais j'estime m'en être pas trop mal sortie. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir eu le temps de faire ma revue littéraire sur 50 stades of Grey, même si au final, j'aurais bien fini par malencontreusement sortir "nichons" ou "partouze" et passer pour une tarée...

Bref, la prochaine fois, j'enverrai France Inter interviewer mes copines de New-York, ça sera plus raisonnable en matière de décalage horaire!


Cette semaine, j'ai retrouvé la petite bande de l'apéroblog au 6 St Chad's Place. Comme toujours, on boit, on rit, on papote jusqu'à la fermeture du bar, moment fatidique où le barman nous gratifie de cocktails "maison". 

Il me semblait bien avoir un peu trop picolé à cette soirée et Fabienne m'a gentiment envoyé cette photo pour me le confirmer...

No comment...


Et puis, la grosse surprise de la semaine, c'est de découvrir que mon blog se retrouve dans le top 20 catégorie "Voyages/Tourisme" pour les Golden Blog Awards que j'ai fait péter la barre des 500 fans sur ma page facebook !!

Je n'ai pas pour habitude de me pavaner mais je tenais à remercier mes lecteurs de leur soutien sans faille, même si je sais qu'au final, c'est pour avoir le plaisir de ricaner en visionnant ma séance de pole-dancing comme je l'avais (très bêtement) promis. 

Donc, oui, si je gagne (et ça les copains, c'est loin d'être gagné!! Ha!!), je tiendrai ma promesse et vous ferai une démonstration version "50 shades of Grey" : en talon, menottée au pole et Mari qui me donne des coups de fouet si je foire mon spining.

Par contre, pas question de me mettre quoi que ce soit dans l'anus... Faut pas non plus pousser le bouchon trop loin...




mercredi 10 octobre 2012

Tie to me

Contrairement aux apparences, je n'ai pas beaucoup de personnalité et je n'essaye pas d'avoir un avis sur tout. Ce qui m'amène à faire des choses idiotes comme suivre le buzz de la fameuse trilogie "Fifty Shades of Grey" et acheter les 3 volumes, non sans honte, dans la librairie du coin, flanquée des 2 nains...





Je vais reprendre très rapidement les principaux défauts de cette trilogie, beaucoup ont écrit dessus (notamment cet excellent article de Caro dont la vidéo m'a fait rire aux larmes) et je ne vais pas essayer de faire mieux. Tout le monde en parle, tout le monde l'a lu et on croise souvent dans le métro des femmes d'âges variables prendre une teinte colorée à la lecture de ces romans.

Donc oui, dès les 2 premières lignes, force est de constater que c'est mal écrit. Même très mal écrit sauf si on considère que l'auteur a 12 ans (ce qui n'est heureusement pas le cas...). 

Le scénario est débile à souhait : prenez une bonnasse de 22 ans vierge (déjà, ça fait grincer les dents car on sait que ça n'existe pas, il est connu que nous sommes toutes de grosses salopes) qui croise la route d'un multimillionnaire de 28 ans super hot (à part les fondateurs de Facebook, c'est complètement irréel) tendance masochiste-qui-aime-les-jouets-qu'on-met-là-par-où-on-fait-caca (ça, par contre, il suffit d'aller faire un tour chez Harmony ou sur Internet pour réaliser que c'est très courant!) et qui porte 1 pantalon en flanelle qui lui va trop bien, surtout quand il se caresse les cheveux (environ toutes les 4 pages).

L'héroïne nous gratifie d'interjections telles que "Wooow" ou "Gaaah" ou "Holy shit" ou "Hmmmmm", le romantico-pervers utilise des "Ho yes Baby, you are so wet I want to fuck you right now" toutes les 2 pages et je dois admettre que je ne sais pas comment j'ai pu arriver au bout des 2 premiers volumes tellement c'est douloureux. 

Oui, car j'ai jeté l'éponge au début du 3ème volume, c'était au-dessus de mes forces et je ne saurai donc jamais si elle finira en cloque ou non la salope.

Cependant, c'est un livre que je conseille à toutes les femmes expatriées, en particulier celles qui ne parlent pas anglais.

Tout d'abord parce que le vocabulaire est simple, les constructions de phrases niveau CP et c'est tellement répétitif qu'à un moment, vous n'aurez même plus besoin de votre dictionnaire français/anglais pour comprendre ce que signifie "whipped", "biting your lip", "gazes at me","nod his head on one side", "leather cuffs" et "totally unacceptable" surtout quand il fait péter le "butt plug".

Donc non seulement vous ferez des progrès en anglais, mais en plus, vous élargirez vos connaissances en matière de "sextoys". Personnellement, grâce à ce livre, j'ai enfin pu savoir à quoi servait ces 2 machins que ma boss conservait jalousement sur son bureau.

Ainsi que cet autre machin, le fameux "butt plug" à ne pas confondre avec un bouchon de bouteille parce que si vous faites ça, no way je viens diner chez vous!




et enfin ce truc ("anal bead") à tenir hors de portée des enfants pour leur éviter de choper toutes sortes de maladies dégueulasses...






Le principal argument de ceux qui m'ont conseillée de l'acheter était le suivant : "Tu verras, c'est hyper cochon". 

Personnellement, il m'en fallait pas plus car, ne nous leurrons pas, la vie sexuelle d'un couple expatrié avec 2 enfants, tout de suite là, à froid, ça fait pas mouiller... Alors pourquoi ne pas se laisser émoustiller par un livre qui décrit dans les moindres détails des parties de jambes en l'air sur un fond de romance (oui, parce que la bonnasse vierge tombe amoureuse du super beau millionnaire qui lui aussi tombe super grave amoureux mais que tu comprends qu'il a des démons intérieurs qu'il faut qu'il combattent parce que ça pourrit ses relations avec les meufs tout ça)?

Conclusion : 
Oui, lisez-le si vous êtes une tâche en anglais et que vous avez une vie sexuelle ennuyeuse à dormir.
Non, ne le lisez pas si vous ne voulez que votre mari, tout comme le mien, s'amuse à vous mettre des fessées chaque fois que vous passez à moins de 30 cm de lui et vous fasse de gros clins d'oeil lourdingues en rangeant soigneusement tous les bouchons de bouteille...

vendredi 28 septembre 2012

Tu quoque mi Fili...

Attention, article pavé dans le Pho... 2 articles dans la même semaine, mes lecteurs vont friser l'arrêt cardiaque mais il se trouve qu'un petit événement m'a chiffonnée toute la semaine...


Nain est rentré tout guilleret de l'école cette semaine en criant : "tching-tchong! tching-tchong!!! tchiiiing-tchôôôôôông!!"

Cela m'a heurté les oreilles non seulement parce qu'un enfant qui hurle dans le salon, c'est pénible mais surtout parce que ce terme n'est pas aussi anodin qu'il n'en a l'air. 

tching-tchong, c'est un peu l'équivalent de négro ou bougnoule, version asiatique. Plus jeune, j'ai surtout encaissé des "chinetoque", "jaune d'oeuf" ou autres vexations alors que le meilleur terme pour ma part est "niakwé", injure raciste qu'utilisaient les colons au Vietnam pour désigner la population locale. 

Bref, ce genre de terme n'a rien de sympathique, même s'il est lancé comme une boutade, et les personnes qui utilisent ce genre de terme le sont encore moins. Certains vont monter au créneau en disant que "tching-tchong" est moins injurieux que négro ou boukak. 

Et bien non. C'est tout aussi vexant (du moins pour ma part et 80% des asiatiques que je connais) et en tolérant ce genre d'appellation, on ouvre la porte grande ouverte à un tas d'abrutis qui n'hésitent pas à utiliser ce genre d'insultes dans leur langage de tous les jours : en gros, on prend le risque d'une banalisation des injures racistes.

Bien sûr, en grandissant, il faut apprendre à flotter au dessus (ou en dessous) de ces provocations et la meilleure réplique reste le dédain (même si un bon vieux "et toi tu pues du bec et ta mère elle suce des bites" peut s'échapper malencontreusement, faudra pas nous en vouloir...).

Mais revenons plutôt à Nain :

Nain : "tching-tchong! tchong-tchong!"

Zaza : "Dis donc toi, d'où tu sors ce mot??"

Nain : "C'est un grand à l'école qui m'appelle comme ça!"

Zaza : "Et ça lui arrive souvent de t'appeler comme ça??"

Nain : "Oui, tous les jours! Parfois il m'appelle par mon prénom mais il préfère tchin-tchong"

Zaza : "Et il est en quelle classe? il s'appelle comment?? (je veux aussi son nom de famille, le N° de sécurité sociale de ses parents, son adresse, son gabarit etc...)

Nain : "Je sais pas c'est un grand!"

Bref, Mari et moi nous regardons avec fronçant les sourcils et la louve qui sommeillait en moi commence à se limer les griffes en hurlant des "ahouuuuuuuuu-ahouuuuuuuu"!!!

Zaza : "Putain je vais me le faire celui-là, je vais choper ses parents entre 4 yeux et leur expliquer que s'il continue comme ça, leur fils va se prendre un aller-retour bien mérité"

En fait, je vous ai menti, je n'ai pas vraiment pris en maturité sur le sujet et comme je suis plutôt soupe-au-lait, ça risque pas de s'arranger....

Mari, toujours zen-y m'énerve : "Ecoute, n'en faisons pas un drame. Il s'en fout parce qu'il ne comprend pas que c'est une injure. Et puis ce ne sont que des enfants, quand ce n'est pas sur la couleur de peau, les enfants s'envoient des insultes sur le poids, les traits disgracieux, les mauvaises notes, les fringues moches. J'ai déjà entendu ton fils traiter un de ses copains de "gros".

Zaza : "N'empêche que ça soule... On fait quoi alors? On dit rien? On en parle à la directrice de l'école? je fais un post sur facebook? On-fait-quoi??"

Mari : "...."

Zaza : "..."

Nain : "Tchin-tchong!! Tchiiiiiinnnnn-tcccchhhhhoooooong!!!!"

Oui, on fait quoi quand son enfant commence à se faire insulter sur sa couleur de peau? 

J'avais jusqu'à présent mis Nain à l'abri : expatriation à gogo (comme je l'avais expliqué dans cet article précédent les élections, les expatriés votent très rarement extrême-droite, c'est illogique!), écoles privées, milieu bourgeois, uniforme obligatoire mais au final.... Tout comme moi, parachutée de la 6ème à la Terminale dans un établissement de bonnes soeurs, les filles de couleur se comptaient sur les doigt d'une main.

Ainsi, Nain se retrouve un des rares enfants de couleur dans sa petite école et ma grande crainte est que tous les autres enfants l'appelle de la sorte, comme une blague collective...

Je savais bien pourtant que cela arriverait un jour ou l'autre, je ne vais pas pouvoir le protéger toute sa vie contre les injures racistes : il est jaune, il est jaune, y'a rien à changer. Point barre.

Ha.... "tu quoque mi fili", tu vas devoir en encaisser des blagues vaseuses mais maman va t'apprendre à te défendre et surtout, à ne pas accorder tant d'importance à la méchanceté gratuite et à la bêtise humaine, tout en restant digne et respectueux des autres...

Nain : "tchin-tchooooooooong"

Zaza : "Bon, ça va, on a compris! Et tu lui réponds quoi au grand quand il t'appelle comme ça!"

Nain : "Je lui dis : espèce de crapaud!!"

Zaza : "C'est bien mon fils!! Je suis fière de toi!"


Et la prochaine fois, tu lui diras qu'il pue du bec et que sa mère, elle suce des bites...

lundi 24 septembre 2012

Golden Blog Awards

La semaine dernière, j'ai fait un truc que j'ai rechigné à faire pendant des années. Alors non, il ne s'agit ni d'épilation ou d'arrêter de fumer, c'est un truc en rapport avec mon blog. 

Il se trouve que je connais quelques blogueurs qui ont déjà participé aux fameux Golden Blog Awards organisé "par les blogueurs, pour les blogueurs". Ce concours permet de récompenser les meilleurs blogs dans pas moins de 20 catégories différentes. 

Qu'avons-nous à y gagner en y participant? 

Et bien je ne sais toujours pas... Un voyage à Las Vegas, un tee-shirt, une caisse de champagne? Non, il s'agit plutôt de se lancer officiellement dans la blogosphère et voir si son blog suscite de l'intérêt.

Personnellement, je n'ai jamais estimé avoir le talent suffisant pour participer à ce genre de trucs et je trouvais que le nom de ce concours évoquait plutôt une récompense pour films cochons du genre "Golden God Awards" et puis les truculentes aventures d'une pouf expatriée qui raconte ses problèmes de bourgeoise, ça n'intéresse pas tout le monde, j'en ai bien conscience!! J'ai bien entendu voté pour les potos qui s'étaient inscrits mais j'observais ça de très très loin.

J'ai bien réussi à m'inscrire sur Hellocoton, Facebook, Expatblog (blog du mois de juillet 2012 quand même, si ça c'est pas la classe!!) et autres réseaux sociaux, mais ça peut pas aller plus loin vu mon piètre niveau en informatique.

Cependant, sur les vifs conseils de Fabienne qui s'est également inscrite, je me suis lancée, ça m'a pris 5 minutes et me voici noyée au milieu de 1500 blogueurs que je découvre peu à peu, c'est grisant!

Donc les cocos, il vous suffit juste de cliquer sur la petite icône dessous et je verrai ainsi l'étendue de mon lectorat et promis, si j'atteins 2000 clics, je vous fais une démonstration de pole-dancing en talons sur le prochain post (c'est racoleur, mais je sais bien qu'il n'y a que ça qui marche dans cette société de gros cochons. J'étais bien sûr prête à vous montrer mes nichons mais Mari veut pas...)





lundi 17 septembre 2012

7 ans de réflexion

Comme tous les ans, Nain fête son anniversaire.  ("OK, ça, ça sent l'article complètement con avec une accumulation de phrases toutes aussi débiles les unes que les autres...")

Alors quand je dis qu'il fête son anniversaire, ça n'est pas tout à fait vrai. En fait, c'est MOI qui organise TOUT. Et comme chaque année, je me suis creusée la tête afin de savoir ce que j'allais trouver comme idée géniale pour en faire un moment inoubliable.

Les premières années, on peut dire qu'on a grave loosé : pas de fête avec les copains, juste une pauvre bougie posée sur un malheureux cupcake, soufflée devant 2 parents ébahis d'admiration

La première année, ça a donné ça :


Chers lecteurs, vous avez tout à fait le droit d'être atterrés par cette photo mettant en scène un pauvre Nain avec un chapeau ridicule se demandant pourquoi on lui met un objet en feu à exactement 10 cm du nez (sans parler du machin de 65 kilos qui lui crache dessus avec un sourire niais)

La deuxième année, on a fait péter le fraisier pour 6 personnes


Parce que tant qu'à faire, autant choisir mon gâteau préféré vu qu'à cet âge-là, ils avalent 1 bouchée et puis ça suffit.


La troisième année, on a décidé de faire péter le gymboree avec une autre copine



Soit 18 gamins et autant de parents enfermés dans une pièce chauffée à bloc par une animatrice survoltée qui chante et saute dans tous les sens avec ses gros nichons (pour le plus grand plaisir des papas qui généralement se retrouvent coincés à ce genre d'événement sans vraiment comprendre comment ils ont atterri là alors qu'ils auraient pu rester chez eux peinards à faire la sieste)


La quatrième année, on a repris les mêmes, on les a collé au Little Gym au Westfield pour découvrir le concept de la Birthday Party made in UK... Je n'ai pas de photos de ce grand moment, j'étais enceinte de Naine jusqu'aux gencives et j'avais oublié de prendre l'appareil photo. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'ai cru que j'allais crever au milieu des 40 personnes présentes et perdre les eaux dans la foulée.


La cinquième année, nous venions d'arriver à New-York, on ne connaissait pas grand monde donc on a rien organisé.  On a juste expliqué à Nain que pour son anniversaire, les avions, c'était le meilleur truc du monde :


Que ce soit sur l'Intrepid...


ou en Lego...
si, si, il a l'air super content...


La sixième année, j'ai organisé son anniversaire made in US.

Bref, pour son septième anniversaire, je ne savais pas trop quoi inventer et comme on vient juste de s'installer, je me suis :"Fuck, si j'invite encore la terre entière, ils vont retourner l'appart alors qu'on vient à peine de déballer le dernier carton".

J'ai donc fait au plus simple, j'ai regardé attentivement ma main droite, puis la gauche et j'ai trouvé que 5, c'était un bon chiffre, bien que l'idée d'avoir 6 garçons entre 6 et 9 ans à la maison, ça ne présageait rien de bon.

Evidemment, au final, nous nous sommes retrouvés avec 10 enfants et tout autant de parents autour de 2 délicieux gâteaux confectionnés à la dernière minute par Cindy que j'ai eu le plaisir de rencontrer au dernier apéroblog de Londres

J'ai eu vaguement mauvaise conscience de n'avoir rien organisé de particulier : pas de chasse au trésor, ni d'Olympiades, ni de clown ou autre entertainer, j'ai eu presque honte de leur avoir mis un dvd à leur demande pour finir de déjeuner tranquillement avec les autres parents et ce n'est qu'au bout de quelques heures que nous avons décidé qu'il serait de bon ton de les emmener se défouler au parc.

Et bien vous savez quoi, Nain, en fait, il s'en fout du clown et de l'animatrice à gros nichons. Je viens ainsi de comprendre au bout de 7 ans qu'il ne servait à rien d'organiser des anniversaires de malade (et se ruiner par la même occasion).

Nain, tout ce qu'il veut, c'est être avec ses potes, courir, rigoler, ouvrir ses cadeaux et éventuellement exploser une pinata à coups de batte de baseball parce que c'est un jeu super intelligent que les enfants adorent.

Tout comme moi, pour mon anniversaire, ce que je veux, c'est être avec mes potes, danser, rigoler, ouvrir mes cadeaux et éventuellement exploser mon compteur d'alcoolémie à coups de bouteilles de champagne parce que c'est un jeu super idiot (mais qu'on s'en fout en devenant adulte)!

jeudi 6 septembre 2012

Day D

"Liberté, Liberté, je crie ton nom!!"

S'il y a bien un jour que je préfère dans l'année, c'est celui de la Rentrée Scolaire avec un grand R comme Réjouissance, Respiration, Ras-le-bol des Nains en mode 24/7 depuis 2 mois et Rendez-vous chez l'esthéticienne pour Raser tous ces Ros poils.

Je vous passe la liste des fournitures scolaires et ses fameux 12 bâtons de colle, ses cahiers grand format à petits carreaux qu'on ne trouve pas en Angleterre, les 3 rouleaux de sopalin à renouveler chaque trimestre et les ramettes de papier qui pèsent 1 tonne, j'ai déjà fait ça l'année dernière et on va encore m'accuser de radoter!!

Donc ce matin, je peux vous dire que ça n'a pas rigolé à la maison...

On a secoué les Nains à 7h30, le taser en back-up, on avale les céréales en 3 bouchées, un coup de peigne pour aplatir les mèches rebelles et surtout, brossage de dents express parce que commencer la rentrée en mouftant du bec, ça aide pas à se faire des copains...

Touche finale, on leur a planté leur uniforme sur le dos pour une séance photo torchée en 2 secondes pour poster ça sur Facebook comme le fait la majorité des parents. Cependant comme je me suis plantée dans la taille, leurs vêtements sont démesurément trop grands : le polo de Nain lui arrive au niveau des avant-bras et Naine se prend les genoux dans sa fleece jacket... 

Bref, au bout de 4 essais, force est de constater que les Nains ne ressemblent à rien...

Qu'importe, tout guillerets et chargés comme des mulets, nous avons accompagné les Nains dans leur nouvelle école qui sent encore bon la peinture fraîche et nous sommes heurtés à quelques couacs d'organisation. On a beau être détendu du slip, quand il s'agit de nos enfants, on passe vite en mode "casse-couilles", surtout quand il s'agit d'une école privée... 

Moi, j'ai pas insisté, j'avais trop hâte de me barrer!!

Et puis vient le moment du départ qu'on appréhende toujours un peu...

Je console Nain qui a fondu en larmes en croyant se retrouver avec des CP et Naine, qui n'y a pourtant passé qu'une heure pour une histoire d'adaptation machin-chose, a attendu que je sorte de la pièce pour se mettre sangloter des "Môôôômââââân, Môôôôômââââââânnn!!"...

Au Diable l'épilation et ma pause clope, un autre jour la petite sieste au soleil, je récupère mon tyran avec un sourire crispé, un mélange de déception et de mauvaise conscience parentale. "Allez, j'ai compris, je te garde encore un peu avec moi, mais demain, je te préviens, je te laisse VRAIMENT et hop hop hop on embraye!!"

J'y crois pas une seule seconde... 

Bref, la rentrée, ce n'est pas que pour les Nains, j'ai eu l'immense plaisir d'écrire la chronique "Blogs d'Expat" dans l'édition de septembre du magazine Ici-Londres (illustration toujours aussi top de LiliB qui, par le plus heureux des hasards habite dans le même immeuble que moi)!! 

Une jolie façon de faire ma rentrée et d'entamer enfin et officiellement mon retour chez les Rosbifs!! Merci Amandine J.!!




Sur ce les copains, Bonne Rentrée à tous!!

mercredi 8 août 2012

Bobonne en vacances

Montjoie, me revoici connectée à Internet!!

Certes, ces dernières semaines ont été intenses entre les 4 tomes de Game of Thrones qui me tiennent éveillée jusqu'à pas d'heure, le bleu azur du Finistère Nord, Naine TOUJOURS en potty training à raison de 4 culottes souillées par jour, les insomnies, les beuveries et surtout le house-hunting dans le NW5.

Kentish Town... Ce quartier qui m'était totalement inconnu mais qui a le gros avantage de compter pas moins de 3 écoles bilingues à Londres. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est tout là-haut dans le Nord, entre Camden et Hampstead.

J'adore Camden pour son marché, ses pubs, son canal, la douceur de vivre. J'ai flâné de longues heures à Hampstead, à regarder les cerf-volants planer en haut de la colline et me perdre dans la verdure. Mais entre les 2, si j'ai bonne mémoire, il ne s'y passait pas grand chose.

Bref, Mari et moi avons trouvé l'appartement de nos rêves (3 chambres, 3 salles de bain, un patio idéal pour les barbecues et notre chambre donne sur le parking de la résidence - ok, on n'a pas de voiture et je n'ai toujours pas de permis de conduire mais sait-on jamais) et sachez que j'étais prête à vous raconter dans les moindres détails ma semaine à Londres, à batailler avec un agent immobilier tout content d'avoir trouvé 2 pigeons.

Mais depuis, impossible de me connecter au monde extérieur... Tel est le fâcheux côté de la vie de campagne.

Tout d'abord, il faut savoir qu'à la campagne, il est impossible de passer des coups de fil autre part que dans le fond du jardin... Les opérateurs télécom ont une notion assez subjective de "couverture globale". Péniblement relou quand il pleut des trombes ou quand on est déjà calé au fond de son lit 

Quant à Internet, n'en parlons pas...

En effet, à peine ai-je débarqué en bretagne que j'ai du batailler pour avoir accès à la LiveBox qui a une portée WIFI de 2 mètres, entre mes neveux scotchés à leurs jeux en ligne et ma mère qui envoie des mails de 3 pages en tapant avec 1 doigt (l'index si je ne m'abuse...). Loin d'être démotivée, j'ai débarqué chez ma belle-mère en Touraine qui, en me voyant au bord des larmes quand elle m'a annoncé qu'il n'y avait pas Internet à la campagne, a du foncer chez Orange pour s'épargner les geignements de sa bru....

Certains apprécient cette désintoxication forcée en vacances, mais moi, honteuse de ne pas avoir donné de nouvelles pendant près d'un mois, c'était un coup à enterrer mon blog pour l'éternité alors que je compte bien continuer à raconter mes conneries à une cadence "mesurée".

La blague du mois, ça reste quand même notre déménagement. 

Après s'être rendu compte que nos 234 cartons ne rentraient pas dans un camion de 20ft, nous avons appris que notre container n'arriverait pas le 6 août comme prévu à la base... mais le 17 août pour des raisons aussi obscures qu'innaceptables... Moi qui me réjouissait de déménager en plein JO, j'ai du rallonger mon séjour en France, à compter les jours avec angoisse. Pendant ce temps, Mari vit dans notre appartement totalement vide sur un matelas 1 place, avec un drap, une couverture, une mini serviette de bain, pas Internet, pas de téléphone, un frigo vide et 2 rouleaux de PQ.

Il m'a dit : "Ne t'inquiète pas, je n'ai besoin de rien, je pars à Londres avec ma bite et mon couteau."

Mon mec, c'est un peu un warrior....

Mais moi, je suis pas une warrior, je suis une pouf et j'ai bien l'intention d'avoir mon minimum vital quand j'arriverai à Londres la semaine prochaine, à savoir :

- Une nespresso (la 5ème que nous achetons en 7 ans... magnifique...)
- Une connection Internet haut débit illimité
- Un canapé pour y poser mon gros cul
- Une caisse de Chardonnay
- Un cendrier

Mais Mari, il m'a rappelée que j'aurai aussi besoin de :

- Un aspirateur
- Un fer à repasser
- Une bouilloire

Finalement, Bobonne, elle est bien contente que ses vacances se soient allongées...

vendredi 6 juillet 2012

The Dinde's last week in New York

Bon bah voilà. Retour chez les parents. Je n'ai plus de maison. SDF.

Mes cartons sont restés au chaud à New-York et Mari squatte à Londres dans un appartement différent chaque semaine, la valisette cabine au taquet derrière lui, en attendant que nous trouvions un endroit où poser tout notre bordel, mi-août si ça couille pas trop.

Mais plutôt que de déprimer à l'idée d'emménager à Londres en plein JO, je préfère vous offrir un dernier brin de nostalgie et vous raconter ma toute dernière semaine à New-York que j'ai passée seule, sans mari et sans nains! Ca sent d'avance "l'agenda d'une Pouf" comme je sais si bien les faire, mais je ne vais pas vous raconter des salades : je suis une super pouf et mes 2 années à New York n'ont rien arrangé!!

Ainsi, j'ai accompagné Mari et les Nains à JFK juste après la fin des cours et les ai tracés jusqu'à ce qu'ils passent le portillon de sécurité pour être bien sûre qu'ils partent. Air France, fidèle à sa nasitude, les a gratifiés d'un "petit" 2 heures de retard mais ça, c'est plus mon problème.

De retour à la maison, j'ai brisé le silence par un bon vieux "Woooowwww, trop cool, enfin seule!!!" et plutôt que d'avancer dans les cartons, j'ai foncé rejoindre des copines pour une soirée caliente...


Vendredi : Direction Times Square pour un show Male Strippers Hunk Mania.

Alors lâcher 7 mamans dans un bar à strip-tease, ça donne à peu près ça :



Personnellement, je n'avais jamais vraiment testé mais le concept de glisser des billets dans le slip d'un mec en lui sussurant : "ce soir, t'es ma pute..." me faisait bien marrer.

Pour tout vous avouer, je m'attendais à un show gentillet et le ton a été vite donné quand ça a commencé.





C'est simple, je me suis retrouvée sur scène pour un "Hot Seat", le type se désape gentiment puis pan, me prend en levrette simulée digne d'un porno, arrache sauvagement avec les dents les billets de 1$ glissés dans mon soutif et a fini par glisser ma main droite dans son slip tout serré. (les photos et vidéos ont été censurées, pas la peine d'envoyer vos demandes à mes copines!!)

Bref, si le glauque ne vous arrête pas ou que vous arrivez complètement bourrée, il vous suffit de réserver vos places sur le site ici!


Samedi : Dernière pool party sur mon rooftop préféré, le Jimmy's



Un temps de rêve, DJ à fond, strawberry mojito et de bons potes.
Rien de plus. Pas besoin.



Dimanche : Concert Rock privé de Louis Bertignac au Consulat


Un guitariste de génie qui a fait vibrer les tapisseries et les dorures du Consulat pendant plus de 2 heures, et nous avons même eu droit à quelques titres de Téléphone et une séance photo avec IAM pour des moments de pure nostalgie.



J'ai ainsi pu dire mes derniers adieux à ma bande de bloggeuses qui vont prendre le relais de l'Apéroblog (Nath, Jeanne, Clara, Séverine et Caroline que je remercie particulièrement pour ces 2 belles photos souvenirs!)


Lundi : Déménagement part I


Soit 3 types qui sont arrivés avec 2 heures de retard, dont 1 qui s'est barré à 15h30 parce qu'il avait mal aux dents... Résultat : Bibi qui pensais faire quelques cartons et cuver tranquille, s'est retrouvée à trimer toute la journée jusqu'à 19h00 pour emballer toutes ses merdes (et y'en avait un paquet... 234 cartons au total)

Le soir même je suis allée embrasser une dernière fois ma chère Alex qui quitte NY aussi mais pour s'installer à San Paolo. Au final, la vie d'expat, c'est une valse de gens qui arrivent et s'en vont.


Mardi : Déménagement part II


Le camion arrive avec 1 heure de retard mais ils ont quand même réussi à tout vider en 3 heures tout ça pour se rendre compte que mon container était trop petit... 

Je sens que ce déménagement va vraiment me prendre la tête...

Heureusement, l'appel de l'alcool m'a fait oublier tout ça et j'ai pris mon courage à quatre pattes pour rejoindre une copine sur le très joli rooftop d'Eataly, la Birreria.




Mercredi : Last day in New-York

Dernière clope sur le balcon, adieu à cette vue que je ne me suis jamais lassée d'admirer.


J'ai mis un temps fou à quitter cet appartement, j'ai récuré jusque dans les moindres recoins, en attendant jusqu'à la dernière minute le moment où je devais rendre les clés, le coeur lourd. 

L'éponge a pris cher...

Quant à ma dernière soirée, je ne pouvais pas la passer sans mes amies les plus chères et nous nous sommes retrouvées pour une dernière fois au Bryant Park Café pour savourer l'heure d'été qui m'a presque fait oublier le moment du départ...



Quant à jeudi... 

Une dernière manucure/pédicure vite faite, on boucle les valises et hop, on colle tout ça dans un taxi, j'ai scruté l'horizon et j'ai dit adieu à cette ville qui m'a donné autant qu'elle m'a demandé.

Un peu plus et je me serais faite complètement happer, aspirer...

Et pour finir, cette petite vidéo, une perle filmée il y'a un moment par un américain bien inspiré...




Allez, salut ma Poule! 
On se revoit très vite ;))

mardi 19 juin 2012

Clean up, clean up

Ce que j'aime dans les déménagements, c'est que cela nous donne l'occasion de tout mettre à plat et surtout, de se débarrasser de tous les trucs dont on n'a plus besoin.

Donc, la semaine dernière, j'ai commencé tranquillement par ça :



C'est fou le nombre de fringues qu'on accumule au cours des années et qu'on persiste à garder sous prétexte qu'on envisage éventuellement sous conditions de faire un autre enfant ou qu'on pense perdre les 10 kilos qu'on a pris ces 15 dernières années.


Cette année, j'ai enfin pris la décision de mettre mon utérus en jachère (j'ai encore de la marge ho!!) et je me suis résignée à camper mes kilos en trop en attendant la liposuccion que Mari m'a promise pour mes 40 ans (oui, j'ai de la marge!!!).


Que faire des 3 caisses de vêtements pour enfant de 0 à 2 ans, des jeans taille basse taille 36 (!!), des robes de soirées qui ne passent pas la barrière des hanches et des petits hauts tellement laids que je n'ai jamais portés ???

Mari me dit : "Vend", moi je lui ai répondu :"Va te faire foutre! Je dôôôôônnnnneeuuuuuuuu!!"

J'ai ainsi rempli 8 sacs poubelles de fringues et 2 sacs de jouets que j'ai traînés à différents endroits : Il y a l'église catho du coin mais surtout GrowNYC's Clothing & Textile qui recycle et revend les fringues, les sacs, les chaussures, les couettes/oreillers etc... Une vraie aubaine pour moi vu qu'ils ont un stand en bas de la maison tous les mercredis!

Quant aux jouets, l'association Second Chance Toys a plusieurs drop-off locations à New-York et vous ferez des heureux en leur donnant tout ce dont vos enfants n'ont PAS BESOIN.

Ceci n'est bien sûr qu'un aperçu des différentes assoc' à NY et j'invite mes lecteurs à apporter leur contribution à cette mini-liste, bien utile en cette période de déménagement!

Bref, tout ça c'est bien joli mais aujourd'hui, je me suis attaquée à du lourd et j'ai retrouvé des trucs que j'ai pu me faire rembourser faute de les avoir utilisés.

Ainsi, aujourd'hui, j'ai fait ce qu'on appelle du "Rerverse Shopping" et je suis retournée chez Bed Bath and Beyond rendre ce machin :


Ca les gars, c'est un machin dans lequel vous cassez un oeuf, vous mettez ça à bouillir et pouf! vous vous retrouvez avec un oeuf dur sans avoir à enlever la coquille ET.... CA NE SERT A RIEN!!

Le problème de ce genre de magasin, c'est qu'on se retrouve au milieu de rangées de trucs qui ne servent à rien :


Les américains sont quand même super forts pour inventer des ustensiles de cuisine complètement débiles mais qu'on trouve géniaux dès qu'on tombe dessus. Ca doit interpeller le neurone sensible dans notre cervelle qui vous fait acheter n'importe quoi.

Donc, si comme moi vous êtes une grosse feignasse, vous trouverez votre bonheur ci-dessous (je m'excuse par avance pour la très mauvaise qualité des photos mais difficile de rester stable tout en gloussant...) :


Le machin pour enlever la queue d'une fraise (??)


Le machin pour peler un maïs


Le machin pour évider un ananas



Le machin pour couper une pomme en 6 quartiers identiques tout en se débarrassant du noyau
(alors qu'on met plus de temps à retirer tout ce bordel du machin)



Le machin avec une tête rigolote pour sortir l'autre machin du four sans se brûler



Le machin pour faire des trucs avec un avocat



Le machin pour couper une tomate sans que ça jute partout



Le machin pour peler ET couper une banane
(c'est tellement plus compliqué avec ses doigts...)



Le machin pour faire des quartiers de pastèque 
(à ne pas confondre avec le machin qui fait la même chose avec les pommes, c'est pas la même taille)


Et enfin, le machin pour faire des chips...


Pour tout vous avouer, dès que je tombe sur un truc pareil, j'ai la même tête que Nain le jour où il a découvert la commande de la PS3 : "Wooowwww, qu'est ce que c'est que ce truc???!!! C'est gêêêêniâââââllllleuuu!!!"

Bref, tout ça pour dire que cette semaine, je m'attaque à la cuisine car mes tiroirs sont au bord d'exploser tellement ça dégueule de tous ces trucs inutiles alors qu'au final, avec un bon couteau bien aiguisé on s'en sort très bien!

Amis lecteurs, ne cédez pas à la tentation même si elle est très forte, vous risquez de vous retrouver dans mon cas à vous gratter la tête à vous demander ce qui a bien pu vous passer par la tête le jour où vous avez acheté tous ces machins!!