samedi 26 juin 2010

Foot foot

J'aime bien regarder le foot.

Tout d'abord parce que les règles sont simples (le rugby, au contraire, j'y comprend rien à rien...).

Ainsi, quand le ballon va dans la cage, y'a "bout", quand le ballon va pas dans la cage, y'a pas "bout". Mais alors attention, on peut pas mettre de "bout" avec la main (sauf quand on s'appelle T. Henry), on ne peut pas mettre un gros coup de latte aux adversaires qui se trouvent sur votre passage (même si c'est très tentant), on ne peut pas envoyer le ballon à son coéquipier s'il se trouve tout seul devant la cage (la règle du hors-jeu a été inventée pour apporter une once de subtilité)...

Ensuite, j'avoue que c'est un sport qui me fait vibrer et ça me permet de lâcher des grossièretés sans passer pour un boeuf (enfin presque...)
Ca donne du " Non mais ils vont se bouger le fion les p'tites pédales??!! Regarde-moi ça, c'est pas du foot, c'est du tricot! Rolalalala, mais comment tu peux rater un but pareil? Même Nain à cloche-pied il y arrive!! Ha bah va falloir s'entraîner un peu plus au lieu d'aller dans les bars à putes, bande de gros nases!"

Bref, tout un poème et depuis le début du Mondial, Mari et moi, on s'en donne à coeur joie!

Seulement voilà, avec l'équipe de France éliminée au premier tour, il faut qu'on se trouve un équipe à supporter. Parce que c'est bien joli tout ça, mais notre patriotisme n'ayant plus raison d'être, avec Mari, on s'est fait une mini-liste d'équipes qu'on aime bien, avec une petite pointe de chauvinisme:

- L'Argentine, parce que Messi est un Dieu et que Maradona sort des "je vous encule tous" à la pelle. On les appelle les Albicelestes, mais comme c'est trop compliqué, on les appelle les "trafiquants de drogue".
- L'Espagne, parce qu'ils sont jeunes et qu'ils font de jolies acrobaties. On les appelle les "bouffeurs de tapas".
- Le Brésil, parce que ce sont les meilleurs et par soutien pour mon frère. On les appelle les "Cariocas".
- Le Japon et la Corée du Sud, tout simplement parce qu'ils sont asiatiques. On les appelle les "Jaunes"
- L'Italie, parce qu'ils me font marrer. On les appelle les "Macaronis"
- Bon et puis l'Angleterre, parce qu'il est quand même difficile d'y échapper quand on habite à Londres. Vous remarquerez d'ailleurs que dès que l'Angleterre joue, il n'y a personne dans les rues et c'est comme si la vie s'était arrêtée pendant 90 minutes.

Et dire que je vais rater le match de Dimanche pour aller pique-niquer à Hyde Park avec les enfants...

Fait chier.

Bref, tout ça pour dire que contrairement à certaines femmes, oui, j'aime bien le foot et je ne fais pas partie de celles qui snobent ce sport sous prétexte que c'est un jeu à la con qui ne plaît qu'aux bourrins. Et puis je trouve ça assez drôle de critiquer le foot alors qu'on a vu les 6 saisons de Sex and The City, qui est une série à la con qui ne plaît qu'aux poufs...

Bon ok, j'avoue avoir vu les 6 saisons au moins 2 fois et je vais ce soir au cinéma voir le tome 2!! Il parait que c'est une vraie daube en plus!! Youpii!!

Et oui, ch'uis comme ça moi... une pouf ET une bourrine.

samedi 19 juin 2010

Blog rolls on the rocks

Je suis accroc à Facebook.

Ce satané site alimente à merveille mon côté concierge, cela me permet de me tenir au jus de ce qui se passe chez les potos sans avoir à passer de coups de fil. Je regarde les photos en ricanant et je sème des commentaires plein de finesse de ci delà. Ca m'occupe au moins 2 heures par jour.

Mais pour exister sur Facebook, il faut avoir pas mal d’amis.

N’avez-vous pas un petit sourire étonné chaque fois que vous recevez un « friend request » ? Mais bon… Après avoir écumé le répertoire de mon mail, la famille dans le sens large, les anciennes copines de lycée, les ex, les copains de copains, les gens qu’on a croisé en vacances il y a 20 ans, ceux avec qui on a pris des cuites au Planches ou encore les collègues de Mari, on a moins l’occasion de se faire de nouveaux amis… Quelle tristesse…

C’est alors qu’est apparu, il y a 2 mois, l’Apéro-Blog de Londres.

Magistralement orchestré par Fabienne (que je peine à ne pas appeler « Maman »), l’Apéro-Blog est un rendez-vous mensuel qui réunit les bloggeurs français de Londres. Mais pas seulement… Lecteurs assidus, journalistes, néophytes du web etc… Bref, tout le monde est le bienvenu ! C’est open minded les cocos !

On y parle de notre amour pour Londres et des choses qui nous agacent, les projets sont lancés à la pelle, on rit, on boit (on mange aussi un peu), on clope et on rigole comme des bœufs dans une effervescence sans pareil !

Ainsi pour moi, l’Apéro-Blog, c’est non seulement l’occasion me rendre compte à quel point je suis une quiche en informatique (« Zaza, arrête Blogspot, c’est de la daube ! Va sur Wordpress ! ») mais c’est surtout la garantie de recevoir des « friend requests » sur Facebook (youpiii) et de me faire ainsi tout plein de nouveaux amis …

Et autant de raisons d’être triste de quitter Londres.

Mais laissons de côté la nostalgie. Le site de l’apéro-blog m’épargne aussi la peine de faire (enfin) un blogroll rien qu’en mettant un lien par . Il est vrai que je suis une grosse paresseuse et l’idée même de devoir aller trifouiller dans mes outils blogspot pour mettre en avant certains sites me fait suer rien que d’y penser… On ne se refait pas…

A cette liste j’ajouterai donc le Journal Inutile, rédigé par des amis pas trop manchots avec un stylo. Je le cite uniquement parce que le rédacteur en chef y a pondu un article à la gloire de mon modeste blog, et que pour avoir réussi à me faire rougir, ce qui est rare, je lui tire ma culotte…. Euh non pardon… mon chapeau pointu (turlututu) !

mardi 15 juin 2010

Le visa pour les US (en 4 actes)

Me revoilà après 2 semaines passées en France.

Le but de cette longue escapade? Check-up complet médical, beuveries de départ et surtout, nous avions rendez-vous le 8 juin à l'Ambassade des EU à Paris pour obtenir notre visa E2.


Acte 1 : La lettre
Alors que la plupart doivent faire leur démarche eux-même pour obtenir leur visa, Mari et moi, excellant dans l'art de la moule, avons laissé des avocats américains constituer le fastidieux dossier (400 pages au bas mot). Quelques jours après, nous recevons ainsi une lettre nous conviant à 14h15 à l'Ambassade à la section visa E (Investisseur). Pas besoin d'appeler pour prendre rendez-vous, on va être traités comme des stars.


Acte 2 : Arrivée à l'Ambassade
Mari en costume, moi sans tongs (fait rarissime), on arrive tout pimpants en pensant être conviés dans un bureau somptueux, tapis rouge et café offert. On arrive dans une grande salle où attendent déjà une centaine de personnes prêts à bondir sur l'un des 20 guichets ouverts.
Pas de tapis, pas de café gratos, nous sommes priés de prendre un ticket comme tout le monde. N°610. Nous voilà bons pour poireauter comme dans une agence SNCF.


Acte 3 : L'interview
Le guichet 9 nous appelle. le gars reste derrière sa vitre et nous cause à travers son interphone avec notre dossier de 400 pages sous les yeux.

Agent : Bonjour!

Mari-Moi : Helllloooo!

Agent : Bon, j'ai votre dossier. Alors, pourquelle raison partez-vous aux US?

Mari : Blablablabla

Agent : Et vous allez être payé combien?

Mari : pardon?

Agent : Oui. quel va être votre "total income"? Là, on a quand même l'impression que toute la salle est toute ouïe...

Mari : Heu... blablabla...

Agent : Bon ok. On vous renvoie vos passeports dans 3-4 jours.

Mari-Moi : super!

Agent : Souhaitez-vous récupérer votre dossier?

Alors, dans ce fameux dossier, on peut quand même trouver tous les comptes de la boîte, tous les salaires, toutes les dépenses depuis 2006, les photos des collègues et j'en passe!

Mari : ha bah ok! Je veux bien récupérer le classeur!

Et là, méticuleusement, l'Agent ouvre le classeur et sort par paquet de 20 les 400 pages pour les faire passer dans la petite fente...

Mari : Génial (sous-entendu, "génial, j'arrive les mains vides et je me retrouve à me trimballer 400 pages ultra confidentielles sous le bras...")


Acte 4 : L'arrêt cardiaque
Ca y est. soulagés d'avoir passés cette ultime étape avant de partir, Mari et moi fêtons ça sur un banc avec 2 oranginas. et sur le chemin qui nous mène vers le métro...

Voix : Mr Mari!! Qu'est-ce que vous faites là???

On se retourne. Et sur qui on tombe??? Hein?? Devinez??

On tombe sur le big boss de Mari. The fondateur de la boîte avec sa secrétaire... Je n'ose vous décrire la tronche de Mari, les 400 pages sous le bras, priant le ciel qu'un coup de vent de vienne pas faire virevolter les comptes en blanque...

Mari : Heu... On sort de l'Ambassade! On vient d'avoir nos visas!

Big Boss : Très bien! Voilà une bonne chose de faite! Vous rentrez au bureau?

Mari : Heu oui. Je vais prendre le métro...

Big Boss : Je peux vous raccompagner en voiture si vous voulez.

Mari : NON NON! Ca va aller, je vais faire un bout de chemin avec ma femme (oui, la jeune femme cramoisie à mes côtés qui sue comme un goret)

Big Boss : Et bien à toute à l'heure!

Et bien je peux vous dire qu'après avoir posé nos fesses dans le métro, on s'est bien marrés...

Voilà pour ce petit intermède, le gros bordel va pouvoir commencer. Vu comment c'est parti, je sens que ça va pas être de la tarte...

jeudi 3 juin 2010

What else?

Je suis une grande buveuse de café.

Le café se marie parfaitement bien avec la tonne de clopes que j'arrive à m'envoyer la journée et cette subtile combinaison est mon meilleur remède contre la constipation. J'ai bien entendu la fameuse Nespresso à la maison, que je bichonne comme mon 3ème enfant, tout ça à coup de capsules à 36p l'unité.

Mais sortie de la maison, boire un café à Londres reste une toute autre affaire.

Ainsi, si vous débarquez à Londres, n'ayez surtout pas le malheur de commander "a coffee". A la place d'un petit expresso bien de chez nous, vous vous retrouverez avec un bol rempli d'un liquide noirâtre qui ne laisse rien présager de bon.

Petite saynète. Je suis au bistro avec une copine. Je commande "a double expresso" et elle "a large expresso". Au final, le serveur nous ramène exactement la même chose...

Zaza : "C'est un double expresso ça?"

Serveur : "Oui"

Zaza : " C'est à dire que vous avez mis deux expressos dans la même tasse?"

Serveur : "Ha non. Ca. On fait pas."

Zaza : "Donc c'est quoi pour vous un double expresso?"

Serveur : "Ben on a fait couler l'eau 2 fois dans le percolateur au lieu d'1. Ca fait un double expresso!"

Zaza : "Ha nan nan nan! Quand vous faites ça, c'est un large expresso"

Serveur : "Ben oui. C'est pareil non?"

Copine : " Mais non! Le large expresso, c'est quand tu rajoutes de l'eau chaude dans un expresso."

Zaza : "Ha non. Ca c'est un Americano. C'est un truc infâme!"

Serveur : "Non, non. L'Americano, c'est du café en filtre. Ca. On fait pas"

Copine : "Donc c'est quoi la différence entre un large expresso et un double expresso?"

Serveur : "Ben, y'en a pas! C'est pareil!"

Zaza : "...."

Serveur : "Vous souhaitez du lait dans votre café sinon?"

A la suite de ces dialogues de sourds, vu que je ne me retrouve jamais avec ce que je pense avoir commandé, je me suis dit que finalement, le meilleur café, on le trouve à Paris.

En effet, un de mes petits plaisirs quand je reviens à Paris, est de me poser en terrasse avec un café.

Le serveur aura beau me le jeter quasiment à la gueule en posant abruptement un verre d'eau à côté; il aura beau présenter crânement son addition à 4,40 euros en regardant ailleurs le temps que je dégaine mon billet de 50; il aura beau grommeler dans sa barbe pas fraîche en trifouillant sa banane à la recherche de monnaie, cela n'en reste pas moins un petit moment de bonheur que j'aime vivre seule, car voyez-vous, les brasseries parisiennes savent faire le café (ajoutez à cela une clope, une paire de ray-ban et le "Libé" pour cacher Voici, je redeviens bobo à mort).

Bref, si vous arrivez dans un bistro anglais, le plus simple, ça reste quand même de commander une bière...