vendredi 31 octobre 2008

L'ami des bêtes

Dédié à feu Pluto

On dit souvent à juste titre que le chien est le meilleur ami de l'homme.

J'aurais bien voulu que Nain ait un animal de compagnie mais Mari, cet homme cruel et sans coeur, refuse d'avoir des animaux à la maison. Il aime pas ça. Sauf chez autres... Ainsi, dépourvu de compagnon de jeu à quatres pattes, Nain a jeté son dévolu sur... une Dinde... Oui. Moi. Sa propre mère.

Ha ha! Vous pensiez que j'allais tomber dans l'analogie primaire qui consiste à comparer un enfant à un chien?? Et bien non, je déteste la facilité. Alors oui bien sûr, un chien comme un enfant, ça vous suit partout, il faut le sortir au moins 2 fois par jour, on ne peut pas le laisser seul tout un week-end à la maison, ça a peur des feux d'artifice, ça n'obéit jamais et ça a une vague notion de la propreté. Mais il ne faut pas oublier qu'un chien, on peut l'attacher à une laisse et lui coller une muselière sur le bec pour l'empêcher d'aboyer, alors qu'un enfant, on ne peut pas lui faire ça : ça porterait atteinte à sa dignité humaine.

C'est con hein?

Bref, comme vous avez pu le constater, Nain maîtrise parfaitement la trotinette et fait maintenant tous ses trajets sur ce satané engin. Au Diable la poussette et les voyages moites dans les transports en commun, Nain file, vole (se vautre pas mal aussi...) et rien ne l'arrête (de toute façon, il ne sait pas freiner).

Mais faire de la trotinette tout seul, c'est pas rigolo. Ce qu'il trouve vraiment marrant, c'est de faire courir la bonne poire qui se trouve derrière. Moi.

Nain : "Allez Maman!! Cours!!

Docile, j'entame un petit trot élégant. Sans-for-cer.

Nain : "Allez, plus vite Maman!!"

Et merde, pourquoi a-t'il fallu que je fasse des courses avant? Et moi, dinde à souhait, me voilà à taper un sprint avec les sacs de courses bourrés à craquer au bout de chaque bras. Je vous raconte pas la dégaine et la tête des passants qui s'écartent de notre chemin...

Nain : "Oui, c'est bien!! Plus vite!! Youhou!!"

Il me prend pour son clebs. C'est super humiliant et j'ai même pas droit à une pause pipi.

Je pourrais le laisser fuser jusqu'à la maison et garder mon rhytme pépère, mais MOI, je sais qu'au bout de la rue se trouve toujours une route, et que sur la route, se trouve des voitures. Et comme Nain a tendance à rouler en regardant derrière lui si sa mère le suit, il faut que je pique le 100 mètres à toute blinde pour le dépasser. Et à raison d'un paquet de cigarette par jour, ça demande un certain panache!

Donc, si je ne veux pas m'écrouler comme une quiche au milieu de la rue, il faut à tout prix que je fasse le forcing auprès de Mari pour avoir un chien à Noël. Un vrai.

Ainsi, Nain aura un animal à sa disposition pour satisfaire ses quatre volontés et ses nombreux délires, et comme je serai bien obligée de tenir le toutou en laisse, ça choquera peut-être moins si je fais la même chose avec Nain...

Non? Pfff...

vendredi 17 octobre 2008

Des sub primes aux No Primes

A moins d'être totalement coupé du monde et de vivre dans un cabanon au fond de la Forêt, on ne peut pas échapper à la crise qui secoue le monde financier. On a d'ailleurs eu la gentillesse de m'expliquer l'affaire grâce une ravissante analogie avec Ginette et sa buvette à vin dans le Pas-de-Calais.

Comme vous le savez, Mari travaille dans la Finance, dans le Hedge Funds. Mieux que ça : dans le Fonds de Hedge Funds. Ca en jette un max, c'est beau et surtout, j'y comprend rien. Vivre dans la totale ignorance me procure une joie intense et je tapote distraitement le dos de Mari pour le consoler pendant ses multiples périodes de stress .

Oui, cette crise mondiale le stresse et c'est bien légitime. Je lui tapote donc le dos encore plus que d'habitude et je lui ai prévu une petite escapade dans la campagne anglaise. Faut que je le soigne mon poulain, ma petite poule aux oeufs d'or, ma corne d'abondance... Je le cajole, le rassure, vante ses mérites et ma pâme au bord de l'évanouissement devant tant de virilité : "Il est krê beau mon mari! Il est aussi krê intelligent et krê malin!"

N'allez pas croire que je fais tout cela par bonté d'âme et par solidarité empathique (Grand Frère me ressasse dès qu'il le peut que je suis une ordure! Ppff....).

Moi, mon stress, je le vis sur le terrain, au jour le jour : la montagne de linge, la vaisselle qui s'accumule, l'ampoule du couloir qui a grillé, le désordre sans fin, le dry cleaner qui arrive à la bourre, un nombre étonnant de chaussettes orphelines, le ticket promo de chez Tesco périmé, la poussette qui perd une roue, la dead-line du "y'a plus de PQ" à ne jamais franchir etc... Oui, à mon échelle, dans mon micro-monde, n'importe quel détail peut prendre de l'importance. Ca maintient mon rhytme cardiaque.

Or, Mari, s'il me fait un craquage, c'est tout mon petit monde qui s'écroule : couic-couic le shopping, couic-couic les dîners, couic-couic la femme de ménage, couic-couic la crèche, couic-couic les vacances au soleil, couic-couic le PQ 4 feuilles a l'aloe-vera...

Et surtout, si ça continue encore longtemps, le pire va arriver.

Le pire, c'est ce sujet tabou entre mères au foyer, celui qui nous donne des frissons et nous terrifie, celui qui va nous éloigner de notre divine progéniture et nous arracher à notre baby-cook... Oui, vous l'avez compris, si ça continue comme ça... il va falloir que je me trouve... un TRAVAIL. Holalalalala.....

Heureusement, maintenant que j'ai perdu 6 kilos, que je vais me doter d'un permis de conduire et que je me suis procurée des soutien-gorges rembourrés, je vais forcément faire un effet boeuf pendant les entretiens. Il est vachement plus rassuré Mari....

lundi 13 octobre 2008

De la réduction des membres supérieurs...

Finis les beaux jours, me revoici derrière mon laptop à contempler bêtement le ciel grisailleux de Londres.
Ben oui, à Londres, on va dire que le temps est capricieux et que l'on peut subir les 4 saisons dans une seule journée. Ca fait partie des clichés que l'on a de l'Angleterre : un temps dégueu et surtout une nourriture exécrable dont les Anglais se fichent pas mal vu que ce sont tous des alcoolos... "Eating is Cheating"!

Bref, ici, quand il fait beau et chaud sur plusieurs jours d'affilée, c'est suffisamment exceptionnel pour abandonner son train-train et se prélasser dans l'herbe verdoyante des immenses parcs qui jalonnent notre belle cité. Ainsi, nous avons passé notre dimanche après-midi au soleil, à Regent's Park avec quelques amis.

Or, un tout petit détail de rien du tout a gâché ma larvidité... Profitant de cette soudaine vague de chaleur, j'ai ainsi revêtu Mon Fameux T-Shirt à Grand Décolleté, celui qui ne laisse aucun doute sur mes atouts mammaires. Car voyez-vous, j'ai beau avoir fait office de "Petite Grosse" dans ma famille, je n'en demeurais pas moins celle qui avait la plus belle poitrine... Mais alors de très très loin... Ce qui paraît logique quand on a de l'enbompoint : on ne peut pas être Plate ET Ronde, ce serait vraiment trop injuste.

Bref, me voici affalée dans l'herbe avec mon joli décolleté et là, impossible de faire abstraction de mon soutien-gorge... J'ai beau me tortiller et réajuster les lanières, rien à faire... Je flotte dans mon soutif... Le Scandale Absolu! Je réalise enfin les effets secondaires néfastes de mon régime : qui perd des kilos, perd des doudounes (et ça, c'est vraiment pire que la constipation)... Je vous raconte pas la tronche de Mari...

Zaza : "Mes seins flottent dans mon soutif!!"

Mari : "Ben c'est normal! Tu fais un régime, donc, d'abord, tu perds du derrière et après, c'est au tour des doudounes... c'est bien ma veine tiens...."

Zaza : "Non mais regarde, on voit que ça, c'est ignoble : je le remplissais grave ce soutif y'a 2 mois"

Mari : "Y'a 2 mois tu frisais les 64 kilos...."

Zaza : "Non mais c'est pas possible, il faut que je l'enlève, je me sens trop mal!"

Mari : "Heu... Mais laisse tomber, c'est pas grave!!"

Zaza : "Siiiii!!! Je l'enlève!! Maintenant!!"

Et hop, Abracadabra, je fais mon tour de magie qui consiste à enlever mon soutien-gorge sans enlever le T-shirt et fourre cette immondice dans mon sac!

Copains 1-2-3 :"Heeuuu... Elle fait quoi ta femme là?"

Et bien la Femme, elle libère ses belles doudounes de cette maudite obligation d'étouffer dans un carcan à armatures. Je dis oui à la liberté d'esprit et de corps! Si je n'ai plus envie de porter de soutien-gorges, c'est mon droit le plus strict!!

Bon... Demain, je m'achète quand même 2 soutifs rembourrés... Mais Chhhhhuutttt.....

vendredi 3 octobre 2008

Et la ceinture réapparut...

Ha ha! Je vous ai vu venir lecteurs de peu de foi! Vous pensiez que ce régime n'était encore qu'une idée fantaisiste, vouée à disparaître discrètement tant les tentations sont fortes.

Mais après 3 semaines d'efforts surhumains et quelques petits écarts avinés, le résultat est là. Zaza a perdu 5 kilos. Ouais. 5 kilos. Pffiou. Envolés. Disparus (probablement dans la cuvette des toilettes suite à une sur-consommation de fibres en sachet et de son d'avoine...). Plus que 3-4 kilos à perdre et j'arrive au rang d'étoile filante (ou "poids de forme"), mais pas plus hein. Parce que les tranches de dinde, les salades de concombre et les dîners au caca-light alors que tous les autres sont ivres morts, ça commence à me les briser menus!

Mais halte à la colère. La satisfaction ultime reste la suivante : fermer le bouton supérieur du pantalon.

Je peux vous assurer que vivre avec le haut du jean retroussé sur les bourrelets, ça nuit dangeureusement au moral. Premièrement parce que tous les soirs je retrouvais la marque du bouton imprimé sur mon ventre et que deuxièmement, j'aurai du me résigner à renouveler ma garde-robe en taille 40... Déprime assurée...

Ainsi, je n'aurai pas à taper dans le portefeuille du ménage et je peux enfin reboutonner mon pantalon, et même y ajouter une ceinture... Juste pour faire joli...

Quand je réalise que ce régime ressemble à un parcours du combattant, je ne peux m'empêcher de penser à celles qui ne grossissent jamais. JAMAIS. Malgré les années qui passent et les grossesses qui se succèdent, elles gardent quand même une ligne de jeune fille. Leur phrase qui tue? "J'ai la chance d'avoir une constitution qui ne me fait pas prendre un gramme, même quand je m'empiffre."

Y'a de quoi vous dégoûter du surimi.