Ca s'étale, surtout quand on en a.
J'ai quelques amis très cultivés, ils m'étonnent sans cesse. Ils sont capables de parler du dernier Prix Goncourt avec verve (non seulement ils ont lu le livre, mais également les critiques dans le Monde et Telerama), de la situation geo-historico-politique au Benin (où ils sont allés 2 fois), de l'impact du déodorant en spray sur l'environnement (dont ils ont fait le sujet de leur dernier mémoire) et de l'étonnant système de reproduction des dindons (qu'ils ont étudiés pendant 1 mois dans une ferme aveyronnaise). Ils peuvent soutenir une conversation sur des milliards de sujets pendant des heures et tout cela avec passion.
J'ai moi même épousé un homme très cultivé. Nous l'appelons "Monsieur-je-sais-tout". Personne ne veut jouer avec lui au Trivial Pursuit et lui poser une colle devient un exploit. De toute façon, quand il sèche sur une question, vous pouvez être sûrs que le lendemain, il aura trouvé la réponse sur Wikipedia.
J'avoue humblement avoir une culture plutot limitée et j'en ai des remords.
Je ne lis plus : j'ai le même bouquin sur ma table de chevet depuis 4 mois et n'ai pas dépassé la 48ème page (il est pourtant très bien écrit). Je ne manque cependant JAMAIS un numéro de Voici et Paris Match.
Je ne vais pas au théâtre : surtout qu'ici, c'est en anglais et je sais que je ne vais rien piger.
Je ne vais ni à des concerts, ni à des opéras alors que j'adore ca : chercher des billets la veille, ce n'est pas optimum.
Je torche les expositions en 1h00 (en évitant consciencieusement les bornes audio-phones)et ne vais au cinéma que pour voir des super-productions tendance bourrins.
Nous avons pourtant à la maison une bibliothèque bien fournie (j'apprécie surtout les oeuvres de la Pleiade soigneusement disposées côte à côte... dans leur emballage), les oeuvres intégrales de Mozart, Bach et Beethoven, 400 DVD et plus de 2000 BD.
Car voyez-vous, fût une lointaine époque où je lisais au moins 1 livre par semaine, arpentais les musées avec l'air constipé des connaisseurs, avais un abonnement à l'Opéra et m'attaquais courageusement au Monde Diplomatique 1 fois par mois.
Il ne reste de cette époque que quelques vestiges éparpillés dans notre salon mais je n'hésite pas les partager avec mes proches qui ont le malheur d'être encore plus incultes que moi.
En fait, la culture, c'est comme les ordures. Ca se recycle.
Bah en tout cas tu écris vachement bien, j'adore ton style tout en acidité et c'est un plaisir de partager cela avec toi! A quand la publication du recueil des "pensées de ZAZ"?
RépondreSupprimerDes baisers
Clarisse
on dit aussi que la culture c'est ce qui reste quand on a tout oublie....moi cet adage me laisse reveuse...
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