jeudi 5 juin 2008

Enfant, entends la voix du Seigneur

Notre séjour parisien s'est achevé en beauté par le très émouvant mariage de 2 de nos énergumènes qui forment notre joyeuse bande londonienne.

Rassurez-vous, je ne ferai pas de laïus cyniques sur les serviettes qui tournent, les discours interminables, le DJ qui ne passe que des remix, les nymphomanes (filles comme garçons) qui allument sans beaucoup de discernement ou les videurs qui sont obligés de raccompagner, à coups de pied au cul, les 20 derniers alcoolos qui ne se décident pas à déskotcher du bar. Je tiens cependant à passer un petit message au directeur du Jardin d'Acclimatation où s'est déroulé le mariage : nous offrir la possibilité d'organiser des fêtes dans un endroit aussi magique est certes très louable, mais tout de même... c'est complètement inconscient de laisser vos pauvres animaux à la merci d'une bande d'ivrognes lobotomisés...

Mais revenons à nos moutons....

Ce mariage était également l'occasion pour nous d'assister pour la toute première fois à une messe oecuménique: je ne ferai pas plus longtemps étalage de mon inculture mais pour ceux dont le cerveau s'apparente à une quiche, il s'agissait d'un mariage protestant. Comme vous le savez, Nain n'est toujours pas baptisé. C'est Mari qui organise. Moi, je me contente de ricaner bêtement dans mon coin.

Nous avons tout de même souhaité l'emmener : "45 minutes max les cocos!" nous avait promis le marié. Mouais, ca devrait aller : 2 compotes, 2 paquets de gâteaux, un peu d'eau et Mari en back-up, je peux facilement neutraliser Nain pendant plus d'1/2 heure. Parce que avouons-le, des enfants qui braillent pendant une messe, c'est assez pénible (même quand on ne suit rien).

La mariée arrive enfin, tout le monde se rassoit : j'ouvre alors le buffet.

Accueil par le Pasteur : slurp, 1ère compote...

Chant de transition : slurp, 2ème compote...

Lecture : allez, j'ouvre délicatement le 1er paquet de gâteaux que Nain m'arrache des mains avec avidité. Scrounch, scrounch. "A pu gâto". "Oui, ben ca devrait aller là non?"

Nain se rassoit (euh oui, j'ai oublié de préciser qu'il a pris son goûter par terre), observe avec attention les vitraux et chuchote à mon oreille de regarder les étoiles qui tapissent le plafond. Haaaaa, quel soulagement de savoir que mon fils n'est pas insensible à la majesté de lieux sacrés!!

Le prêche peut commencer, tout est un-der-con-trol...

Et puis voilà, c'était trop beau pour être vrai. Nain baisse la tête pour réussir à attrapper son zizi et découvre... avec stupeur... que oui... il reste encore 1 paquet de gâteaux... Mmmmerrrrddeeeuuuu.... Trop tard, impossible de le cacher en vitesse, nous sommes en plein sermon, à quelques mètres des mariés, je suis obligée de dégainer mon arme secrète avant que le ton monte. Je décoche mon plus large sourire à mes voisins de rangée et agite les-dits gâteaux sous le nez d'un Nain en transe. Scrounch-scrounch, z'ont pas fait long feu les biscuits...

Bilan de l'opération "neutralisation à la messe" : nous n'en sommes qu'à la moitié de l'office et Nain entame déjà la phase 1 du nervous breakdown. J'ai épuisé toutes mes réserves de nourriture, nous sommes coincés au milieu d'une tranchée, les regards désapprobateurs fusent et Mari, mon seul allié possible, parti à la rescousse d'un témoin qui n'arrivait pas à garer sa voiture, n'a pas pu nous rejoindre avant que ne commence la cérémonie.... Cruel destin...

A la messe comme à la guerre, je rassemble mes forces, retiens mon souffle, prend Nain sous le bras, soulève ma robe jusqu'au genoux et tente une sortie ultime. Hurrreeeyyy!!! Victoire!!! Nous nous extirpons du rang la tête haute pour filer direct au fond de la salle où je retrouve Mari et d'autres parents aussi vernis que nous.

Je ne voudrais pas être pessimiste, mais si Nain se fait bientôt baptiser et qu'il doit rester en place plus de 45 minutes, va falloir prévoir un bon stock de bouffe.... à défaut d'une bonne éducation...

1 commentaire:

  1. Ah ca me rappelle une messe où le pauvre curé avait dit "Laissez venir à moi les petits enfants" pour se retrouver avec une bande de gamins accrochés à son aube qui n'avaient pas saisi la subtilité de la parole divine...

    En tout cas, j'ai passé mardi apres-midi sur ton journal, merci!

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et glouglou