Montjoie, me revoici connectée à Internet!!
Certes, ces dernières semaines ont été intenses entre les 4 tomes de Game of Thrones qui me tiennent éveillée jusqu'à pas d'heure, le bleu azur du Finistère Nord, Naine TOUJOURS en potty training à raison de 4 culottes souillées par jour, les insomnies, les beuveries et surtout le house-hunting dans le NW5.
Kentish Town... Ce quartier qui m'était totalement inconnu mais qui a le gros avantage de compter pas moins de 3 écoles bilingues à Londres. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est tout là-haut dans le Nord, entre Camden et Hampstead.
J'adore Camden pour son marché, ses pubs, son canal, la douceur de vivre. J'ai flâné de longues heures à Hampstead, à regarder les cerf-volants planer en haut de la colline et me perdre dans la verdure. Mais entre les 2, si j'ai bonne mémoire, il ne s'y passait pas grand chose.
Bref, Mari et moi avons trouvé l'appartement de nos rêves (3 chambres, 3 salles de bain, un patio idéal pour les barbecues et notre chambre donne sur le parking de la résidence - ok, on n'a pas de voiture et je n'ai toujours pas de permis de conduire mais sait-on jamais) et sachez que j'étais prête à vous raconter dans les moindres détails ma semaine à Londres, à batailler avec un agent immobilier tout content d'avoir trouvé 2 pigeons.
Mais depuis, impossible de me connecter au monde extérieur... Tel est le fâcheux côté de la vie de campagne.
Tout d'abord, il faut savoir qu'à la campagne, il est impossible de passer des coups de fil autre part que dans le fond du jardin... Les opérateurs télécom ont une notion assez subjective de "couverture globale". Péniblement relou quand il pleut des trombes ou quand on est déjà calé au fond de son lit
Quant à Internet, n'en parlons pas...
En effet, à peine ai-je débarqué en bretagne que j'ai du batailler pour avoir accès à la LiveBox qui a une portée WIFI de 2 mètres, entre mes neveux scotchés à leurs jeux en ligne et ma mère qui envoie des mails de 3 pages en tapant avec 1 doigt (l'index si je ne m'abuse...). Loin d'être démotivée, j'ai débarqué chez ma belle-mère en Touraine qui, en me voyant au bord des larmes quand elle m'a annoncé qu'il n'y avait pas Internet à la campagne, a du foncer chez Orange pour s'épargner les geignements de sa bru....
Certains apprécient cette désintoxication forcée en vacances, mais moi, honteuse de ne pas avoir donné de nouvelles pendant près d'un mois, c'était un coup à enterrer mon blog pour l'éternité alors que je compte bien continuer à raconter mes conneries à une cadence "mesurée".
La blague du mois, ça reste quand même notre déménagement.
Après s'être rendu compte que nos 234 cartons ne rentraient pas dans un camion de 20ft, nous avons appris que notre container n'arriverait pas le 6 août comme prévu à la base... mais le 17 août pour des raisons aussi obscures qu'innaceptables... Moi qui me réjouissait de déménager en plein JO, j'ai du rallonger mon séjour en France, à compter les jours avec angoisse. Pendant ce temps, Mari vit dans notre appartement totalement vide sur un matelas 1 place, avec un drap, une couverture, une mini serviette de bain, pas Internet, pas de téléphone, un frigo vide et 2 rouleaux de PQ.
Il m'a dit : "Ne t'inquiète pas, je n'ai besoin de rien, je pars à Londres avec ma bite et mon couteau."
Mon mec, c'est un peu un warrior....
Mais moi, je suis pas une warrior, je suis une pouf et j'ai bien l'intention d'avoir mon minimum vital quand j'arriverai à Londres la semaine prochaine, à savoir :
- Une nespresso (la 5ème que nous achetons en 7 ans... magnifique...)
- Une connection Internet haut débit illimité
- Un canapé pour y poser mon gros cul
- Une caisse de Chardonnay
- Un cendrier
Mais Mari, il m'a rappelée que j'aurai aussi besoin de :
- Un aspirateur
- Un fer à repasser
- Une bouilloire
Finalement, Bobonne, elle est bien contente que ses vacances se soient allongées...