Terreurs nocturnes

Drrrrruuummm.... attention, roulement de tambour....Dans notre monde où règne la paix et l'élégance, où les journées trépidantes laissent place à des nuits d'un sommeil abyssal, surgissant de l'ombre et troublant nos rêves les plus absurdes, voici venue, chers lecteurs, l'ère des terreurs nocturnes.

Bien sûr, nous gardons tous nos petites angoisses du soir : un craquement de plancher, un sifflement étrange, des ombres terrifiantes qui se dessinent sur les murs. J'imagine toujours qu'un rodeur antropophage muni d'une tronçonneuse et accompagné d'une bête sanguinaire guette l'instant même où je devrai aller aux toilettes pour se ruer sur moi et me transformer en chair à pâtée (pour son chien). Mais je suis une grande fille et je gère parfaitement mes terreurs nocturnes en prenant soin de ne pas boire trop d'eau avant de me coucher...

Pour ceux qui ne connaissent pas encore les splendeurs et misères de la vie parentale, les terreurs nocturnes correspondent à cette période où notre progéniture décide du jour au lendemain de hurler à la mort en plein milieu de la nuit.... Ouais, c'est bien ça : entre 3 et 4h00 du matin.... Imaginez, je suis dans les bras d'un guerrier kochaque (et puceau) vivant des aventures trépidantes aux seychelles et au moment d'ôter les noix de coco qui me font office de soutien-gorge.....

"Wwwwouuuuuuiiiiiinnnnnnnnnnnn!!!"

Bon, j'avoue, même éveillée, je fais semblant de dormir et me reconcentre intensément sur ce foutu noeud qui m'empêche de dévoiler ma poitrine de déesse...

"Wwwouuuinnnnnn!! Papââââââââ!!! Mamââââââânn"

Rrraaaa!! Pas moyen!! Fait chier!! Mari est bien sûr déjà sur le qui-vive et je peux dire adieu à mon valeureux héros des steppes.

Mari : "On fait quoi?"
Zaza : "Ben, on va le laisser pleurer encore un peu, il faut qu'il apprenne à gérer seul ses angoisses" (sous-entendu "il est 4h00 du mat, je suis au radar, ça me gonfle de me lever pour une partie de négociation ardue")

10 interminables minutes passent...

Mari : "Il pleure encore"
Zaza : "Ca va, ch'uis pas sourde"
Mari : "Va le consoler, moi, je me lève à 6h00 du matin : je bosse MOI"
Zaza : "Roooo le coup bas...."
Ni d'1 ni 2, je file dans la chambre de Nain, apeuré et inconsolable. Pas moyen d'argumenter (j'essaye même pas) et hop, au lit avec papa-maman pour une nuit pleine de coups de pied dans la figure. Le lendemain est bien sûr un calvaire et ça dure comme ça pendant des nuits....

Patience mon beau Kochaque, demain j'achète du Valium et on va pouvoir retourner à nos petites affaires...