Notre week-end parisien a été marqué par deux grands événements : le mariage d'amis très proches et le baptême de Nain.
Je saute généralement sur ce genre d'occasion pour sortir mes plus beaux apparats, enfiler de jolis souliers, faire péter le châle assorti, les bijoux bling-bling, le sac en satin qui doit contenir les clopes, le portable, la brosse, les clés, la trousse à maquillage en cas de dérapage, le porte-monnaie, l'appareil photo et une paire de tongs (j'ai tenté le sac à dos mais c'est pas très esthétique malheureusement). Oui, TOUT CA à caser dans un petit sac car Mari, lui, il peut rien porter et ses réflexions me font sourciller : "Ca va déformer mon costard!", "J'ai déjà plein de trucs dans mes poches!", "T'as VRAIMENT besoin d'emmener une brosse à cheveux alors que tu sors de chez le coiffeur?".
Non, Mari n'a toujours pas saisi que si mon petit sac est bourré à craquer, c'est parce qu'il me charge comme une mûle : "T'as pensé à prendre l'appareil photo? Je peux mettre mes clopes dans ton sac? T'as un briquet non? T'oublieras pas de garder le livret de messe hein? Tu as pensé à prendre un biberon d'eau et des gâteaux pour Nain? Et un jouet aussi hein? Au cas où il s'emmerde..." Je me retrouve ainsi à trimballer un fardeau de 15 tonnes où s'entrechoquent toutes ces bricoles dans un joyeux bordel.
Mais tout ceci me passe au dessus de la tête : à force d'enchaîner ce genre de festivités, nous avons perfectionné notre mega-organisation jusqu'à maîtriser le timing alloué à chacun pour se préparer.
Car voyez-vous, le gros souci de se mettre en couple, ce n'est pas forcément de se faire réveiller en pleine nuit par d'ignobles ronflements ou de retrouver dans le panier à linge des dessous ravagés par un contact trop prolongé avec des parties du corps qu'il vaut mieux éviter de renifler. L'arrivée de Mari a complètement chamboullé ma vie quand s'est posé le problème de l'utilisation de la salle de bains (cuvette à popo incluse). MA salle de bains. Nous sommes ainsi obligés de définir un mini-planning afin que nous puissions nous pomponner sans être dérangés pour le tambourinement de l'autre ponctué d'un "T'as finiiiii??!!!" exaspéré.
Je m'adresse ansi directement aux quelques mâles fidèles à ce blog que j'entends déjà conspuer la gente féminine sur le temps infini que nous pouvons passer dans une salle de bains.
Oui, nous aimons parfaire nos corps de déesse, penchées attentivement au dessus du lavabo, à détruire toute trace de poils rebelles qui ont eu l'audace d'élire domicile entre les sourcils, sur la moustache ou dans les narines (Remarquez avec quelle élégance j'omets de citer ceux planqués entre le genoux et la colonne vertébrale...). Mais vos grognements m'indignent quand je réalise le temps que Mari passe au dessus du-dit lavabo à raser ses petits poi-poils, puis tailler sa barbe aux ciseaux en rectiligne, s'asperger d'after-shave pour ensuite s'attaquer aux points noirs.
Mari fait trrrrès attention.
Cessez donc de nous assommer avec vos préjugés masculins et prenez également le temps de vous embellir pour que nous n'ayons pas nous réveiller un jour à côté d'un gros tas de lard mal rasé... Merci...
Enorme...je me retrouve tellement...
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