mardi 4 janvier 2011

Hug me, kiss me, spoil me

Je dois avouer que mon séjour à Paris m'a laissée un goût amer...

Tout d'abord parce que je n'ai pas fêté Noël avec mes parents. Ces derniers étant partis en Thaïlande avec la moitié de leurs rejetonnes, j'ai dû me farcir la belle-famille au grand complet pendant 10 jours. Si ça c'est pas du couillonnage en live, je ne m'y connais pas...

Ensuite parce que j'avais prévu d'aller faire un saut de puce à Londres sans les nains histoire de m'en coller une bonne mais que 10 cm de neige ont bloqué toute tentative de transhumance pendant 3 jours. Quelques minutes Gare du Nord m'ont permis de constater les 5 heures de queue qui m'attendaient et qu'il ne servait à rien de faire. Je suis donc rentrée toute penaude 1 heure après chez mes beaux-parents, les nains trop contents de voir Maman revenir si vite pour s'occuper d'eux (couillonnage, couillonnage, couillonnage)...

Enfin, j'ignore si c'est le syndrome des expatriés, mais quand je reviens à Paris, je m'attend toujours à être accueillie comme l'enfant prodigue (rô la couillonne!). Mari et moi n'hésitons pas à franchir les océans pour aller voir nos proches (car l'inverse se fait rarement). Alors quand tu te farcis 8 heures d'avion, 6 heures de décalage horaire et 5839 kilomètres dans les tympans, ben ouais, tu t'attends à un minimum genre comité d'accueil à l'aéroport et des questions sur ta vie là-bas, si loin.

Ben en fait, non...

T'es bonne pour faire la queue sous la neige pour chopper un taxi dans lequel tu dois faire rentrer 8 valises, 2 nains épuisés et transis de glace et un conjoint en sueur. T'arrives sur place, tes bagages dégueulent dans l'entrée, tu poses ta brosse à dents dans la salle de bains, tu lourdes les nains sur le tapis et puis... rien... La vie reprend son cours, immuable, comme si ta présence n'était qu'un léger bruissement qui gêne une partie de Spider Solitaire. Tu encaisses les railleries, tu souris, tu ravales ta boule de haine et tu la fermes, sinon, tu passes pour l'emmerdeuse de service. Tu te bouffes du transport en commun par kilomètres pour aller voir les potes qui ne peuvent jamais se déplacer pour des raisons aussi bonnes que variées.

Alors je vous entends déjà ricaner du genre : "Ca y est, l'aut' pouf de New York, elle se prend pour la reine d'Angleterre et elle attend qu'on déroule le tapis rouge quand elle vient à Paris!". Tutututututu... C'est pô ça du tout!!!

En fait, j'ai pas besoin d'un tapis rouge... j'ai juste besoin de câlins...

Car voyez-vous, comme ma vie consiste à prendre soin des Nains et de Mari full-time (Aaahh Sainte Zaza, t'es trop bonnasse!!), j'ai pas tellement l'occasion de faire redescendre la pression. Ainsi, quand je reviens à Paris et que je vais chez mes parents, je régresse... Je m'installe dans la plus belle chambre et là, je ne bouge plus mes fesses... j'en branle pas une... c'est divin...

En effet, ma maman, elle me prépare le petit-dej, elle vient me chercher à la gare, elle ne mijote que des plats bien gras, elle fait le repassage, elle va faire les courses pour acheter que les trucs que j'aime, elle me fait des câlinous, elle me dit de me reposer (gnark gnark), elle entraîne les Nains dans son tourbillon, elle me dit que je suis belle et intelligente, elle me couvre de cadeaux... et non seulement je kiffe grave, mais en plus, je me surprend à jouer au tyran domestique, à faire des caprices et à râler pour un rien!

Mais enfin? Comment est-ce qu'une adulte de 35 ans qui clame son indépendance peut se comporter ainsi?? T'as plus 4 ans bordel!!

Je sais je sais, mais c'est que, voyez-vous, dans ces occasions que l'éloignement et le temps qui passe rendent trop rares, je redeviens tout simplement une Naine...

4 commentaires:

  1. Moi je dis nain un jour, nain toujours!

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  2. Ma Zaz', y'a vraiment pas de quoi te fesser ! j'étais ravie de te retrouver, ne serait-ce que qqes heures, et ravie d'avoir fait le (court vs. avion) chemin pour ça. et je pense que bcp de mères se reconnaîtront dans ta frustration ;-)
    Baci tout plein et gros câlin.

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  3. Je decouvre ton blog, et j'adhere completement a tes sentiments.
    Le retour au bercail, on l'attend, on l'espere, on l'idealise, mais au final, on est souvent decus.
    Et d'autant plus avec la belle-famille ;) C'est assez terrible.
    Chacun sa vie, chacun son rythme.
    Le retour a la maison de son enfance, c'est ressourcant, et c'est un vrai bonheur de se faire chouchouter, meme a 35 ans.
    On a de plus en plus l'impression de devenir des intrus quand on revient en France.

    Rien de tel que le doux cocon familial ! On apprecie le retour a la maison.

    Orabelle, expat dans le New Jersey

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  4. Putain, si vous étiez venu a London, tu l'aurais eu ton tapis rouge! entre autre...:)

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et glouglou